Avant.
Avant faire le politique, c'était adhérer à un parti politique.
C'était avoir des convictions fermes que l'on gardait souvent toute sa vie.
On évoluait dans des schémas et des cadres bien établis.
On était à gauche ou à droite, et on votait de façon fidèle et régulière pour les leaders de son parti.
Ce schéma est né au début XIX° siècle dans le prolongement de la révolution industrielle.
Cela a structuré toute les batailles politiques pendant deux siècles : l'opposition entre le capital et le travail, l'opposition entre l'Etat et le privé.
C'était un schéma simple lié à un certain modèle industriel.
Les partis politiques étaient puissants, les syndicats aussi.
Sauf que ce schéma aujourd'hui ne tient plus.
On est passé d'un société de classe à une société d'individu.
Les grilles de lecture politique du XIX° et du XX° tiennent plus.
On est dans société atomisée.
C'est le résultat de la troisième révolution industrielle, celle du numérique.
Les partis politiques sont devenus très faibles, les syndicats aussi.
La désindustrialisation + l'atomisation ont donné Trump aux Etats-Unis, et la montée des populismes et des colères en Europe.
Comme le dit très bien Cole Stangler dans sont tout récent "le Miroir américain" qui fait un parallèle entre les pratiques politiques aux Etats-Unis et en France, «alors qu’elle a longtemps été fédératrice et rassembleuse, la politique est aujourd’hui envisagée comme une activité solitaire.»
Ce que dit Stangler sur la pratique politique peut très bien s'appliquer à la pratique sportive.
Aux Etats-Unis, l'atomisation des comportements politiques s'accompagne d'un désengagement dans les associations et... dans les clubs de sport !!!
Le sport devient de plus en plus une activité solitaire.
Et ce avec des attentes de plus en plus variées et de moins en moins inscrites sur la durée.
Comme le remarquait récemment un responsable de salle de sport "les gens recherchent des expériences plutôt que de la continuité, mais on est pas forcément bien armés pour répondre à cette nouvelle demande".
La mutation n'est pas anodine car elle fait exploser tous les cadres sur lesquels le sport s'est construit.
Elle n'est pas anodine pour les institutions sportives qu'elles soient publiques ou privées, qui vendent des licences et des abonnements à l'année.
Question :
- qui aujourd'hui fait ce parallèle entre pratiques sportives et pratiques politique, dans le milieu sportifs ? - là.
- qui fait le constat que toute révolutions industrielle entrainant de nouvelles pratiques sportives et physique, il faudrait penser le sport demain avec une grille radicalement nouvelle ? - là.