Saturday, February 09, 2008

ET SI LES CATASTROPHES ÉTAIENT DES OPPORTUNITÉS POUR PENSER AUTREMENT ?

Les faits n'ont rien à voir entre eux, mais ajoutés les uns aux autres, ils commencent à faire sens. Alors de quoi s'agit-il ? Et bien d'une chose tout simple; celle de l'obsession actuelle des américains pour les catastrophes et leurs conséquences sur le visage de nos villes.

Illustration avec trois exemples de nature différente mais qui développent tous les trois une vision assez noire de notre avenir urbain

Tout d'abord cette récente campagne de la Red Cross US qui a placé des camions publicitaires recouverts de photos-montages de rues dévastées juste dans le prolongement de ces mêmes rues !!!
Effet garanti !


Le deuxième exemple est la très percutante campagne teasing de lancement du film Cloverfield, relayée par des affiches présentant un New-York dévasté.



Le troisième exemple est le documentaire Life After People passé la semaine dernière sur History Chanel.


Cette émission reprenait très directement les thèses d'Alan Weisman dans son livre The World without us (Livre publié en France par Flammarion sous le titre Homo Disparitus)


Extrait "L’idée que la nature puisse un jour ne faire qu’une bouchée d’une entité aussi colossale et concrète qu’une ville moderne n’est pas facile assimiler. Comment imaginer la disparition de New York quand elle se dresse, titanesque, devant nous ? Les événements de septembre 2001 nous ont montré ce dont les hommes sont capables, avec leurs explosifs, mais qu’en est-il de processus aussi rudimentaires que l’érosion ou la pourriture ? L’effondrement brutal des tours jumelles nous conduisit nous interroger sur les terroristes plutôt que sur les points faibles qui pourraient condamner notre infrastructure tout entière. Et encore cette catastrophe, jusqu’alors inconcevable, se limita-t-elle quelques bâtiments. Cependant, la nature pourrait bien mettre moins de temps que nous ne l’imaginons se débarrasser des créations des urbanistes."

Le tout pourrait être complété par le succès du bouleversant et magnifique roman de Cormac McCarthy, The Road, couronné par le Pulitzer Price 2007.
(Ouvrage paru en France aux éditions de l'Olivier, sous le titre de La Route, dans une excellente traduction de François Hirsch)


Alors face à ce phénomène et cette fascination pour les catastrophes, les explications sont nombreuses; 11 septembre, Katrina, réchauffement climatique, incendie californien, dégradation des côtes de Floride, peur du terrorisme ...
Mais moi ce qui me marque - et c'est tout l'objet de ce post - c'est que ces menaces sont aujourd'hui intégrées et servent de support à de la prospective urbaine.

Déjà en 2006, quand History Chanel avait lancé son concours The City of the Future sur le visage des grandes métropoles en 2106, l'une des équipes avait présenté une vision d'un New-York noyé sous les eaux et qui se réinventait autour d'un modèle très vénitien et lacustre (images ci-dessous).


Fin 2007, c'était au tour de la ville de New-York de lancer son concours "What if New-York ..." sur le thème, on ne peut plus explicite, de "Post-disaster housing design concept" (voir les deux post précédents) .


Un concours qui a donné lieu à la publication d'images assez chocs sur un New-York post cata, mais des images - et c'est en cela que c'est intéressant - pas du tout noires ou glauques, mais plutôt très positives et assez joyeuses. Un peu comme si les catastrophes n'étaient pas des drames mais au contraire de formidables opportunités pour repenser autrement nos villes, leur architecture et leur urbanisme.

Voir l'ensemble des propositions,

Ci-dessous, le projet Cloud City imaginé par le Studio Lindford



Pour nous c'est une formidable leçon et l'occasion de réenvisager les catastrophes urbaines. Un chantier que nous avions ouvert pendant le Tour du monde sous le nom de Catastrophic Cities.

Ce vaste sujet fera bientôt l'objet de plusieurs Ateliers, dont l'un le vendredi 23 mai sur le thème "Et si on avait pas assez peur dans nos réflexions prospectives ?" , avec Jean-Pierre Dupuy, professeur de philosophie sociale et politique à l'École polytechnique et à l'Université de Stanford, et auteur de "Pour un catastrophisme éclairé".


Sur ce sujet de la catastrophe comme moteur d'un nouvel urbanisme, voir aussi

Friday, February 08, 2008

ET SI ON CONVERTISSAIT LES AVIONS EN TOUR ?


Et si on inversait totalement la question ? Et si au lieu de voir les avions comme de nouvelles menaces contre les tours, on les imaginait plutôt comme des supports à une nouvelle architecture ?
La question pourrait paraître plus que provocante, surtout quand il s'agit de repenser l'architecture des tours new-yorkaises, mais c'est pourtant - et avec beaucoup de talent - la réponse que vient d'apporter une équipe de jeunes architectes espagnols dans le cadre du concours "What if New-York ..." sur le thème "Post-disaster housing design concept" (voir post précédent)
Projet imaginé par Concorde Studio: Nissim Haguenauer, Hendrik Gruss, Alfonso García del Rey.
Plus d'infos sur cette jeune équipe : www.concordelab.com
(cliquez sur les images pour les agrandir).




Je ne sais pas pour vous, mais moi quand j'ai vu ces images, j'ai immédiatement pensé au projet Free Time Node / Trailer Cage dessiné par Ron Herron d'Archigram en 1967.

ET SI LEGO PERMETTAIT DE RÉINVENTER L'ARCHITECTURE DE NEW-YORK ?


Les américains sont aujourd'hui obsédés par les catastrophes naturelles et les menaces que celles-ci font peser sur l'urbanisme des villes du XXI° siècle. On ne s'en rend probablement pas assez compte en Europe, mais les inondations de la Nouvelle-Orléans furent un véritable traumatisme pour beaucoup.

Résultat, aujourd'hui les réflexions prospectives sur les catastrophes naturelles se multiplient, comme le montre le récent concours What if New York City ..., dont la problématique était posée comme suit :

What if New York City were hit by a Category 3 hurricane? What if the most densely residential city in the country loses hundreds of thousands of homes in a few hours? What if millions are left with nowhere to live, to work, or to go to school? What if subways flood, streets close, and whole neighborhoods are submerged by up to 23 feet of ocean water and battered by 130 mile-per-hour winds? What if New Yorkers need a place to live during years of reconstruction?

Une problématique très proche de celle que nous développons dans le cadre de Catastrophic Cities, et qui fera bientôt l'objet de plusieurs Ateliers, dont l'un le vendredi 23 mai avec Jean-Pierre Dupuy auteur de "Pour un catastrophisme éclairé", sur le thème "Et si on avait pas assez peur dans nos réflexions prospectives ?"

Parmi les réponses au concours new-yorkais, plein de trucs très stimulants (on y revient dans le prochain post), dont celui présenté ici, et imaginé par deux jeunes architectes portugais ; Margarida Castro et Camilo Rebelo.

Si j'ai choisi celui-là, c'est évidement par réaction à mon précédent post consacré déjà aux Légo et à leur capacité à être de formidables supports à de superbes projets architecturaux (quand ils sont bien utilisés).
Une évidence que tous les gamins - dont Oscar - savent, mais que les architectes oublient un peu.
Quelle ne fut donc pas ma joie, quand j'ai découvert ces superbes images d'un New-York "légoïsé".
Un petit bonheur que je vous laisse apprécier.
(cliquez sur les images pour les agrandir).





Saturday, February 02, 2008

REM KOOLHAAS JOUE AUX LEGO, MAIS SANS IMAGINATION


Que les choses soient claires; Rem Koolhass est un formidable analyste des mutations urbaines, un stimulant agitateur d'idées et de concepts et un architecte plutôt intéressant.
Le problème est qu'en tant qu'architecte, il semble avoir récemment découvert les Lego et décidé, dans le même temps, de cesser de réfléchir à la ville pour se focaliser sur les formes les plus simples qui soient.
Et cela donne quoi ? Et bien, les trois projets ci-dessous, respectivement destinés à Jersey City, Singapour et Hambourg, et qui ressemblent plus à des briques empilées à la va vite, qu'à une vision un peu stimulante de l'architecture.

Ci-dessous, projet 111 First Street à Jersey City, "program of mixed use including apartments, a hotel, artist work/live studios, gallery and retail space."

Complexe de 1 000 logements à Singapour.

Le futur Centre des Sciences sur le port de Hambourg, qui comprendra un aquarium, un "amphithéâtre des sciences" et des espaces d'exhibition

QUAND LES LEGO SONT UTILISÉS AVEC TALENT ...
Les Lego ne sont évidement en rien responsables de ce manque d'imagination de l'architecte hollandais. Tout le monde sait qu'ils peuvent être les supports des plus beaux projets architecturaux.
La preuve ci-dessous avec ce projet un peu délirant de tour jardin imaginée par l'agence danoise BIG.


Friday, February 01, 2008

DE YOKOHAMA A HONG-KONG : LES NOUVELLES VAGUES VERTES

Des images qui méritent peu de commentaires tant elles sont parlantes et qui résument assez bien une des nouvelles tendances des mutations portuaires actuelles.
Là ou il y a quelques années, la verdure arrivait de façon presque anecdotique sur le toit d'une gare maritime (Yokohama), elle se répand aujourd'hui sur tout un quartier sous forme de nouvelles terrasses vertes.

Un jour, Le Corbusier avait amené Dali visiter son immeuble de Marseille, et le peintre catalan avait eu, face à cette architecture très cubique, cette phrase extraordinaire ; "Moi je préfère l'architecture molle et poilue" On est peut être en train d'y arriver.

Pour aller plus loin sur Hong-Kong voir

Sunday, January 27, 2008

POURQUOI LE CAMION N'A-T-IL PAS ÉVOLUÉ DEPUIS 50 ANS ?

Pourquoi les camions d'aujourd'hui ressemblent-ils autant à ceux des années 60 ?

Et si, face aux contraintes environnementales, énergétiques et urbaines, le camion devait totalement se réinventer ?

Et si les poids lourds actuels ne correspondaient ni aux nouveaux besoins ni aux nouveaux imaginaires de la mobilité ?

Comment expliquer que les industriels de ce secteur n'innovent pas plus
?


C'est pour tenter de répondre à ces quelques questions - et à quelques autres - que nous avons invité des équipes de jeunes designers à venir présenter des concept trucks à un certain nombre de professionnels (constructeurs, transporteurs, distributeurs ...) afin d'essayer de comprendre où pouvaient se dessiner demain les lignes de ruptures par rapport aux poids lourds actuels.

Cet Atelier est organisé en partenariat avec la DRAST (Direction de la Recherche et des Affaires Scientifiques et Techniques) du ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, et l'ENSCI (Ecole nationale supérieure de création industrielle)

Toutes les infos

Cet Atelier s'inscrit dans le cadre de MOBILITÉ(S) 3.0 sur les nouveaux imaginaires de la mobilité et leurs conséquences directes sur la conception de nouveaux produits et de nouveaux services aux gens qui bougent.

Il fait suite, notamment à l'Atelier >Pourquoi la voiture a-t-elle aussi peu évolué depuis 50 ans ? et sera suivi en avril par un autre Atelier sur le thème Pourquoi les transports publics ont-ils aussi peu évolué depuis 50 ans ?

Thursday, January 17, 2008

SAN FRANCISCO 2028 ?

C'est à la fois assez déconnant et très réjouissant, et cela change des sempiternelles mêmes visions sur la ville et les transports de demain. 

Alors de quoi s'agit-il précisément ? Et bien c'est le résultat d'une démarche de deux jeunes artistes, Packard Jennings et Steve Lambert, qui ont été voir des architectes, des urbanistes et des spécialistes des transports et qui leurs ont posé une question toute simple What would you do if you didn’t have to worry about budgets, bureaucracy, politics, or physics ? 

De toutes les réponses recueillies, ils ont tiré six posters qui explorent aussi bien ce que pourrait un métro convivial, qu'un stade de foot transformé en potager ou la ville devenue une vaste réserve naturelle. Le résultat est un petit bonheur d'idées qu'on aimerait tester tout de suite. (voir toutes les images ). 
 

Monday, January 14, 2008

LIGHT MOBILITY : ET SI C'ÉTAIT CELA LE NOUVEAU MODÉLE ?

Parfois l'actualité se fait un malin plaisir de synthétiser en une seule et même journée une grande mutation. Ce fut le cas ce vendredi 11 janvier 2008 avec, d'un côté, le lancement de la Nano par Tata, et, de l'autre, l'ouverture du Salon de Détroit marquée par la grosse déprime du trio GM-Ford-Chrysler. Un trio prisonnier du modèle "toujours plus gros, toujours plus lourd", et qui, incapable de se réinventer, se retrouve aujourd'hui dans une situation financière et industrielle catastrophique.

Juste une question face à cela : et si le 11 janvier devait rester le jour où l'on a tout simplement changer de modèle automobile ?
Et si le rickshaw devenait le modèle urbain du XXI° siècle ?
Une hypothèse sur laquelle on avait déjà beaucoup travaillé pendant le Tour du monde notamment en Asie, et que l'on pourrait résumer en trois slides.
(Voir le Cahier Light Mobility)




Ce qui est certain c'est qu'aujourd'hui cette approche light mobility irrigue déjà l'imaginaire de certaines franges des jeunes générations amenées à réfléchir aux voitures du futur.
Preuve en est ce projet de Globetrotter, imaginé par un jeune indien, Harsha Ravi, dans le cadre du concours Young Designer of the Year organisé par le magasine australien Wheels.




Toutes les infos
Voir aussi sur ce sujet le précédent post, avec les réflexions de l'armée américaine sur la voiture du futur, et plus particulièrement cette notion de "low-speed vehicle"

Sunday, January 06, 2008

ARMÉE : DU HUMMER A LA VOITURE DE GOLF ?

Les changements climatiques et le baril de pétrole à plus de 100 $ vont-ils conduire l'US Army à réinventer, entre autres, la voiture du futur ?

On peut se poser la question tant ces deux sujets vont devenir cruciaux pour elle dans les années à venir, et ce aussi bien sur le plan stratégique que de l'approvisionnement énergétique. Il faut, en effet, savoir qu'elle est aujourd'hui déjà la première consommatrice d'énergie au niveau mondial, avec une facture de plus de 13 milliards de dollars en 2006 !!! S'ajoute à cela le fait que le carburant représente à lui seul plus de 70% du tonnage transporté sur un champ de bataille !!! Si la guerre de demain c'est, outre l'électronique, la rapidité et la souplesse, on comprend que l'armée américaine va devoir revoir tout son mode de fonctionnement.

En 2006, un lieutenant-colonel de l'US Air Force, Michael Honistechek, avait publié un article intitulé "La Guerre sans pétrole : un catalyseur pour une véritable transformation". (le document War without oil est téléchargeable )
Le Pentagone en tire aujourd'hui les conséquences en s'interrogeant, notamment, sur le type de véhicule terrestre dont pourraient être dotées ses troupes dans les décennies à venir.

En mai dernier, le The Boston Globe, rapportait une information passée inaperçue mais qui révélait que l'US Air Force prévoyait d'acquérir d'ici 2010 des jeeps light, directement inspirées des voitures de golf. Des voitures qui ne dépasseraient pas les 40 km/h, et dont la consommation n'excéderait pas les 6 litres au 100 !!! Soit exactement le contraire de ce qui fut le symbole de cette armée américaine depuis 20 ans, le fameux Hummer de GM (25 litres au 100, lui !!!). (l'article Environmental defense in extenso, )

Et le journaliste d'expliquer "These "low-speed vehicles" are just one part of a broad effort by the American military to drastically reduce its use of traditional fossil fuels at a time when global oil markets are unstable, gas prices are approaching historic highs, and climate change is increasingly a matter of bipartisan political concern. In scale and coordination the effort is not the Manhattan Project some critics say is needed. But as a loose collection of initiatives, it is impressive in its breadth, encompassing the everyday and the exotic: from energy efficient windows and light bulbs and geothermal plants to research into jet fuel that can be made from weeds, portable generators that run on plastic waste, and even a fleet of satellites to harvest solar power from space."
"It also, some analysts say, could have a dramatic impact on the broader effort to move society away from fossil fuels. The American military has a storied record as a technological innovator: the computer, the commercial jetliner, and the Internet originated from military research and transformed modern life. And with billions to spend it can provide a major proving ground for new energy technologies developed in the private sector."

Alors à quoi pourrait ressembler ce futur "low-speed vehicles" ?
Les pistes développées par GM avec son Hummer O2, par la Nasa avec son Lorax ou Venturi avec sa voiture écolo, voir, pourquoi pas ? , celle de MDI avec sa OneCATs à air comprimée, apparaissent pas forcément inintéressantes.


De façon très discrète, l'armée américaine prépare ainsi juste une vraie révolution automobile autour de cette notion de "low-speed vehicles". Concept qui rentre en résonance avec nos réflexions sur la "light mobility" et qui confirme que le modèle automobile tel que nous l'avons connu depuis 50 ans est en train de disparaître doucement. Mais qui s'en plaindra ?

Sur les analyses de l'armée américaine concernant le changement climatique et ses éventuelles conséquences stratégiques, voir le très révélateur rapport National security and the threat of climate change.

Friday, January 04, 2008

ARMÉE : 2 000 ANS D'ÉCART, MAIS LA MEME LOGIQUE ...

Dans le livre Mutations, publié en 2001 par Actar à l'occasion de l'exposition éponyme organisée par Arc en Rêve à Bordeaux, la première partie a pour titre "Comment construire une ville / Roman Operation System". Un groupe d'étudiants d'Harvard y présentent les éléments de base pour jouer à une sorte de Sim's City mais à l'époque de l'Empire romain. "Construire des villes est l'acte le plus important de production (et de reproduction) à l'intérieur de la société et, en tant que tel, l'entité à travers laquelle Rome exprime le plus clairement ses aspirations mondiales et les affine" expliquent-ils. "Chaque ville pour être complète, est dotée d'un ensemble d'éléments standardisés qui servent à affirmer et maintenir l'autorité impériale"



Le plan des villes romaines, quelque soit le contexte local, s'organisait, en effet, toute selon le même schéma rectangulaire traversé par deux voies principales (le cardo et le decamus). Ce schéma s'inspirait directement de l'organisation des camps des légions romaines qui avaient bâtit l'Empire. L'impérialisme passait à la fois par les armées et par l'urbanisme. L'histoire s'est ensuite de nombreuses fois répétée partout dans le monde, et notamment en Afrique ou en Amérique du Sud.

Deux milles ans après, la même histoire est-elle toujours en train de se poursuivre ? On peut le penser et notamment après la lecture de l'excellent America Town de Mark L. Gillem, auteur qui a la particularité d'être un ancien officier de l'US Air Force devenu aujourd'hui professeur d'architecture à Univeristy of Oregon.


Sous-titré de façon très éloquente Building the Outposts of Empire, ce livre nous montre comment, à l'image de Rome, les États-Unis ont exporté - et exporte toujours - leur mode de vie à travers la conception de leurs bases militaires directement inspirées de leurs banlieues. Tout y est, des petits pavillons entourés de gazon aux malls commerciaux avec toujours les mêmes enseignes de fast food. On est parfois très très loin de la base militaire, pour se retrouver plutôt dans n'importe quelle Gated communities américaine. Ce qui nous ramène bien évidement à la question de savoir qui aujourd'hui, des bases militaires ou des gated, copie qui ? Le plan et les photos de bases américaines valent, de ce point de vue, tous les discours.


Pour aller plus loin, voir mais aussi la très bonne analyse du magasine Courant