J'ai toujours adoré les concours réservés aux étudiants en architecture, car ils sont l'occasion de mieux comprendre les nouveaux imaginaires urbains des jeunes générations, mais aussi de découvrir des visions urbaines que bien souvent on ne peut voir que dans les films de science-fiction (voir sur ce sujet the top 50 dystopian movies of all time, mais aussi Heterotopia in cinema)
Parmi les concours que je suis avec attention d'année en année, il y a The President's Medals Student Awards organisé par the Royal Institute of British Architects, et dont je vous avais déjà parlé là.
Les noms des lauréats de l'édition 2009 viennent de tomber, et les images ci-dessus sont le reflet très partiel mais assez justes des nombreuses propositions faîtes au jury. On remarquera qu'elles ne suscitent pas forcément la joie, et que l'avenir urbain vu par les jeunes archi semble quand même très marquée par les crise économiques, sociales et écologiques qui nous menacent.
Mais je vais vous avouer que la réponse qui m'a le plus interpellée est celle faîte par Adam Towle de University of Sheffield sous le titre Negotiating The Spectacle: Projecting Fact, Fantasy And Fiction In Dubai.
Ses photos très banales, voir ci-dessous, ont, en effet, un effet destructeur terrifiant en soulignant le gap entre certaines ambitions urbaines et la réalité actuelle fait d'un mélange de chantiers jamais finis, de gated communities sinistres ou d'enseignes connues mais qui, placées là, font totalement déplacées et incongrues. Ces photos sont une réponses assez terribles à celles d'en haut. Elles semblent leur dire que la vision plus ou moins sinistre du futur qu'elles développent ne sera jamais" aussi pire" que la réalité actuelle dans certaines parties du monde. Car ces images de Dubaï sont aussi celles de nombreuses périphéries de megapoles arabes, sud-américaines mais aussi indiennes.