On le sait depuis quelques années, les militaires sont en train de penser un monde ou tout se devrait d'être mobile, léger et modulaire.
On en a parlé dans "Quand les militaires posent les bases d’un système post-fordist souple et nomade" et, plus récemment, dans "Plus léger, plus modulaire, plus techno, plus autonome".
Cette approche a son versant industriel: inventer de nouvelles solutions techniques permettant aux soldats de produire eux-même une partie de leurs équipements sur les lieux des conflits.
Dans un premier temps, cette recherche d'autonomie s'est concrétisée en Afghanistan par l'installation micro-fab lab sous forme de containers équipés d'imprimantes 3D - voir, "Quand l'US Army invente les micro-usines nomades du futur"
Aujourd'hui, une nouvelle étape est sur le point d'être franchie avec des expérimentations de largages d'imprimantes 3D aux soldats afin de voir comment ceux-ci pourraient monter de façon très rapide et très légère de petites unités de production dans les zones de combats.
Il faut lire à ce sujet "European Defence Agency's new tractitical airlift explore 3D printing for défense operations".
Au delà de l'aspect militaire, il faut bien comprendre qu'avec de ce genre d'expérimentation se dessinent les prémisses d'un futur tissus industriel souple et mobile qui va peu à peu irriguer le monde civil - voir, entre autres, "quand Local Motors tue le fordisme" et "Mobifactory, l'usine nomade du futur ?".
On retrouve là, les nouveaux imaginaires industriels révélaient dans "Et si demain on avait tous notre usine personnelle modulaire ?" ou dans "Et si le drone tuait l'usine ?"
La micro-usine du futur ?