Wednesday, June 13, 2018

ET SI L'ÉQUIPE DEVENAIT UN JOURNAL ÉCOLOGISTE ?

L'écologie n'existe pas dans l'Équipe.

L'Équipe, c'est le journal des résultats sportifs.

L'Équipe, c'est le journal du sport professionnel.

L'Équipe, c'est le journal qui organise le Tour de France, un caravane de voitures et de camions.

L'Équipe, c'est le journal du Paris-Dakar, un autre caravane de voitures et de camions encore plus polluants et plus bruyants.

L'Équipe, c'est le journal qui organise le Tour de France à la Voile, avec des bateaux qui passent plus de temps sur des camions que dans l'eau.

L'Équipe, c'est avant tout le sport business et tout ce qui va avec.

L'Équipe, ce n'est donc certainement pas l'écologie - la seule fois où le journal a du en parler c'est lors des JO de Beijng en 2008 du fait de la pollution qui étouffe régulièrement la capitale chinoise.

Quelle ne fut donc pas ma surprise de découvrir dans l'édition du 11 juin, cet article titré "Le foot en ville peut nuire à la santé".

Certes, ce ne n'était pas un article très long, juste une reprise de la dépêche AFP synthétisant l'enquête conduite par Greenpeace sur les conséquences sanitaires de la pratique du sport en ville, surtout quand les terrains de sport sont installés le long d'axes routiers -voir l'enquête, "Football, la pollution de l'air s'impose sur le terrain".

On pouvait donc regarder cet article comme anecdotique par rapport à la façon un peu béta et primaire dont l'Équipe traite le sport.

Ou, au contraire, on pouvait s'imaginer que cet article soit le début d'une mutation.

Une mutation qui ferait que l'Équipe intégrerait peu à peu une réflexion sur l'environnement urbain des lieux ou se passe les compétitions.

Une mutation qui ferait que l'Équipe parlerait du taux de pollution de la porte de Saint Cloud le soir d'un match du PSG.

Une mutation qui ferait que l'Équipe parlerait du taux de pollution sur Paris lors de Rolland Garros.

Et qui le ferait systématiquement pour toutes les grandes villes où se déroule des compétitions.

Une mutation qui ferait que l'Équipe nous parlerait moins de l'état du terrain ou du mollet de l'avant centre, et qui nous parlerait un peu plus de la qualité de l'air.

L'Équipe deviendrait un journal qui utiliserait son statut de référence auprès d'une certaine cible, pour leur parler un peu plus environnement et donc associer intelligemment sport et écologie.

L'Équipe deviendrait ainsi un des supports d'une nouvelle écologie urbaine repensée autour du sport et de la performance - voir, et .

L'Équipe deviendrait un journal novateur dans sa façon de penser le sport.

Ben quoi ? On peut rêver, non ?

On en reparle à la rentrée, .