Aujourd'hui l'innovation est mangée par le numérique.
Et aujourd'hui, il est très difficile d'expliquer que l'enjeu de l'innovation ce n'est pas un outil - le numérique - mais un défi : essayer de sauver la planète.
Et que ce défi passe avant tout par une recherche maximale de frugalité.
Frugalité énergétique - ce que n'est évidement absolument pas le numérique.
Frugalité dans l'utilisation des matériaux - ce que n'est évidement pas non plus, le numérique.
Pour penser la frugalité, il va falloir regarder là où on n'a pas beaucoup l'habitude de regarder - voir, "Et si on favorisait plutôt la non innovation frugale ?"
Prenons le cas de la ville cyclable. Le modèle plus cité, depuis quelques années, c'est Copenhague.
Le modèle n'est pas mauvais, même si Copenhague est une ville très riche et absolument pas frugale. Si tout le monde sur terre vivait avec le mode de vie des Danois, il nous faudrait cinq planètes !!!
Pour réfléchir à demain, faut donc trouver des exemples beaucoup plus radicaux car réellement frugaux.
C'est dans le cadre de cette démarche que je voulais vous inciter à jeter un coup d'oeil sur "Cycling heaven : The African capital with "no trafic"".
Ou comment Asmara, la capitale de l'Erythrée, est devenue, certes malgré elle, la capitale du vélo en Afrique.
L'idée de ce post n'est évidement de faire d'Asmara un modèle, mais juste de s'y intéresser un peu pour comprendre comment une ville peut vivre autour d'une mobilité light et "sans moteur".
Asmara permet de sortir du schéma dominant concernant l'Afrique - là.
Et Asmara permet de prolonger notre précédent "Et si c'était aussi cela, les nouvelles mobilités africaines ?"