Tous les jours.
Tous les jours, nous recevons un rapport sur les nouvelles missions du sport.
Hier, c'était un rapport de plus sur le sport santé, où comment l'exercice physique est censé devoir lutter contre la sédentarité et l'obésité.
Il y a quelques jours, c'était un autre rapport sur le rôle fondamental du sport comme outils de cohésion sociale dans les quartiers difficiles.
Depuis plusieurs semaines c'est très régulièrement le rôle fondamental du vélo dans la lutte contre la pollution urbaine.
Depuis plusieurs mois en France, c'est le rôle des Jeux Olympiques de 2024 qui est mis en avant dans l'aménagement de la Seine Sant Denis et la définition d'un nouvel urbanisme plus écologique.
Sur le fond, nous n'avons évidement rien à redire à ces attentes.
Transit-City participe et impulse très directement certaines de ces démarche avec ses clients privés ou publics.
Le problème n'est pas toutes les nouvelles missions que l'on donne aujourd'hui au sport, mais l'organisation institutionnelle du sport.
Si le sport doit tout faire, pourquoi ne pas confier au ministère des Sports de nouvelles missions régaliennes et de nouvelles missions de super vision des politiques publiques ?
Si le sport doit devenir sport-santé, alors pourquoi le ministère des Sports ne chapeaute il pas le ministère de la Santé ?
Si le sport doit devenir sport-intégration, alors pourquoi le ministère des Sports ne chapeaute il pas le ministère de la Cohésion des territoires ?
Si le sport doit devenir sport-écologie, alors pourquoi le ministère des Sports ne chapeaute il pas le ministère de la Transition écologique ?
Pourquoi dans les villes, le service des sports ne chapeaute-il pas les services de l'urbanisme et de la voirie ?
Comment au XXI° siècle, qui va être le siècle du corps et de la santé, peut-on accepter que le sport ne soit réduit toujours qu'à une petite couche de vernis, qu'à un petit supplément d'âme ?
Il y a quarante ans, l'écologie était un gros mot.
Aujourd'hui, l'écologie est au coeur de tous les discours politiques et le ministère de l'Équipement (le ministère historique des bétonneux) est devenu le ministère de la Transition écologique (a priori donc le ministère des anti-bétonneux).
Depuis, 100 ans le sport est une valeur forte dans tous les discours politiques.
Alors pourquoi, le sport reste-il un nain politique ?
Pourquoi n'existe-il pas un grand ministère de la Transition sportive ?
Il est probable que nous en reparlions le 24 juin prochain, là.