Dans le cadre de notre Prospective Sport Lab ®, nous avons lancé un vaste chantier sur la façon dont le sport pourrait faciliter et accélérer les transitions que nous imposent les crises écologique et climatique - voir Transitions Sport ®.
Mais à face à cette ambition de transitions, émerge auprès d'un certain nombre de nos interlocuteurs l'ambition d'adaptations.
Selon eux, l'urgence pour le sport actuellement ne serait pas de faciliter les transitions, mais bien plutôt de penser ses adaptations aux crises à venir.
Cette idée que la crise écologique est déjà là et qu'ils faudrait mieux chercher à s'adapter plutôt que de lutter contre, on la retrouve en filigrane dans un livre comme "Great Adapations. In the shadow of a climate crisis".
On la retrouve aussi en matière d'urbanisme avec le projet de l'agence MVRDV pour faire face à la montée des eaux à Vancouver - voir "du catastrophique à l'idyllique ?"
C'est aussi l'approche de la BBC avec son travail "Sport 2050 - Futur news from a warmer world" - voir "et si en 2050, le climat devait révolutionner le sport ?"
Pour rendre plus claire l'opposition transition / adaptation, nous avons réalisé les deux slides ci-dessous afin de tenter de rendre les différences d'ambitions plus évidentes.
Penser sous le prisme de la transition, c'est tenter de chercher en quoi les sports peuvent aider à faire émerger des alternatives plus écologiques.
Penser sous le prisme de l'adaptation, c'est tenter de trouver des solutions qui éviteront aux sports de changer.
La différence n'est pas mince.
Parmi les nombreuses questions induites, celle-là : un équipement sportif demain doit-il aider à la transition - c'est à dire proposer une véritable alternative aux modèles actuels - ou juste tenter de s'adapter en essayant d'être un peu plus écologique ?
Une question qui rejoint et si dorénavant, il n'existait que deux types de sport ?
On en reparlera, là.