Ce qui rend ces scénarios stimulants pour la réflexion n'est pas leur caractère plus ou moins dystopique, mais bien leur puissance marketing.
Car en fictionnalisant la guerre, les marques créeraient une consommation sportive radicalement nouvelle.
On n'achèterait plus un produit, mais une identité guerrière clairement identifiée.
Un univers narratif où chacun aurait un rôle.
Et un idéal qui donnerait un sens presque existentiel aux entrainements.
Le consommateur ne consommerait plus passivement, il s'engagerait totalement – physiquement, émotionnellement, voire tribalement.
Parallèlement au client-sportif traditionnel, émergerait la figure du consommateur-soldat.
Les marques ne vendraient plus de la performance ou du wellness, mais de la préparation.
- Pas pour un marathon, mais pour face à l'effondrement.
- Pas pour la santé, mais pour la survie.
- Pas pour le plaisir, mais pour être prêt.
Ca serait un nouveau récit de consommation beaucoup plus puissant que "sois en forme" ou "dépasse-toi".
Dans cette économie de l'angoisse monétisée, chaque achat deviendrait un acte de préparation, chaque entraînement une assurance vie, chaque communauté de marque une tribu de survie potentielle.
Et c'est là que les univers fictionnels guerriers pourraient devenir très puissants sur le plan commerciale : ils transforment l'anxiété collective en désir d'achat de réassurance.
- Plus le monde est menaçant, plus tu as besoin du gear tactique de Salomon.
- Plus les tensions montent, plus tu veux t'entraîner comme un Nike Operator.
- Plus l'avenir est incertain, plus tu investis dans ton appartenance à la tribu Adidas Neo-Sparta.
Les marques ne créent pas l'angoisse, elles la captent et la transforment en récits désirables, en esthétiques cool, en communautés rassurantes.
C'est du marketing de l'effondrement – et ça pourrait valoir des centaines de milliards.
Imaginer la guerre comme univers fictionnel n'est donc pas un délire, mais bien un avenir possible du sport... surtout si la fiction vend désormais mieux que la performance !!
On en reparlera le mercredi 18 mars 2026, là.
