Wednesday, February 14, 2018

ET SI LE JOGGING STROLLER SERVAIT À DÉMARRER UNE NOUVELLE HISTOIRE ?

Pour prolonger mon précédent post sur la volonté de Toyota de vouloir développer une mobilité pour tous autour de nouveaux objets, je voulais revenir sur un objet étrangement et très régulièrement oublié, le jogging stroller.

Une poussette pour parents-coureurs certes peu utilisée en dehors des pays anglo-saxons, mais qui existe bel et bien et qui, me semble-t-il, est potentiellement porteuse d'un autre imaginaire que celui de seulement trimbaler des gamins en courant. 

En effet, quand on constate depuis plusieurs années le succès des bagages à roulettes ou le grand retour du caddie de grand-mère en version deux, quatre ou six roues, je me dit qu'il y a forcément de la place pour inventer un nouveau produit pour transporter des choses ou des gens de façon souple, confortable et sportive en phase avec les nouvelles pratiques urbaines.

La diversité de ces engins, leur légèreté, leur modularité et leur facilité d'utilisation (voir ci-dessous et ) montrent combien ces poussettes peuvent être sources d'idées et de nouvelles pistes pour penser la mobilité sur roulettes de demain.



Quand on voit la créativité développée depuis quelques années autour de la mobilité pour les handicapés -  voir, "Et si le handicap était une formidable source d'innovation ?" et "Et si le handicap permettait de penser autrement la mobilité ?" - on se dit qu'il n'y a aucune raison pour que la mobilité des bébés et des très jeunes enfants ne génère pas la même créativité.

Il y a certainement dans le jogging stroller un nouveau produit de trans-sport ® à inventer et donc une vraie réflexion à développer.

On y revient très vite

Tuesday, February 13, 2018

QUAND TOYOTA TENTE DE RACONTER UNE AUTRE HISTOIRE

A l'occasion des J.O. d'hivers dont il est l'un de sponsor, Toyota diffuse actuellement dans une certain nombre de pays, une série de spots de pub autour du sport et de sa nouvelle signature "Start the impossible". Selon les pays, les athlètes changent ( ou ), mais la fin du spot est toujours la même, et c'est elle qui nous intéresse.

Elle nous intéresse car elle est un excellent reflet de la façon dont les japonais pensent la mobilité

On retrouve, dans ces images, la vision très japonaise de penser la mobilité quotidienne "entre robots et fauteuils roulants".


On sent à travers ces images, l'idée de vouloir développer une alternative à la voiture traditionnelle autour d'objets plus légers et plus adaptés aux villes d'aujourd'hui.

Une mobilité qui serait pensée autour du corps plutôt qu'autour d'un objet lourd, pesant et donc forcément trop encombrant.

On sent que pour Toyota la voiture n'est qu'une des solutions, mais certainement pas LA solution.

Sur ce changement de regard et d'ambition, il faut lire "Toyota premiers powerful first Olympic and Paralympic television commercial as is transition from automobile to mobility company"


La variante fictionelle de ces visions donnait récemment "Quand Honda réinvente les Jeux de 2060" (image ci-dessous)


Ce qui renvoie une fois de plus à cette grande question "Et si pour les Japonais, la roue n'était qu'une parenthèse ?"

Sur les imaginaires Toyota, voir aussi "Garage : de la voiture à la prothèse ?"

Monday, February 12, 2018

LES TRANSPORTS PUBLICS : UNE GALÈRE OU UNE REMISE EN FORME PERMANENTE ?

Développée par Transit-City, la notion de trans-sport ® a une vocation simple : inciter à réfléchir à la mobilité et au transport sous l'angle de la mobilité active et de la motricité.

Dis autrement : réfléchir aux transports (moyens mécaniques) sous l'angle du corps en mouvement, de la motricité et de la santé.

C'est donc a priori, une vision généreuse et positive du mouvement et de l'effort physique.

Mais cette notion de trans-sport ® peut aussi être vue sous son angle négatif : à savoir que déjà pour des millions de personnes, le transport est déjà une course quotidienne très loin d'être bien vécue.

Une excellente illustration de cette approche négative du transport pourrait être le tout récent spot d'une compagnie thaïlandaise d'assurance intitulé "Thank you Thailand for keeping us fit !" - visible .

Un spot habile et plein d'humour puisqu'il explique, ni plus ni moins, que la galère des transports est en fait une véritable chance qui permet de rester en forme... et donc, en l'occurence, de pouvoir profiter de l'escompte de l'assurance santé "SMK Fit".

Évidement je doute que tout le monde apprécie cette approche.

Moi, je retiendrai de ce spot, le discours qui pourrait se développer au quotidien en faveur d'une mobilité active mieux vécue, choisie et surtout réfléchie plus en amont avec les équipements adéquats - voir, .

On est entre "Et si le run-commuting devenait... " et "Et si Mizumo faisait le boulot de la sécu ?"

Cela renvoie aussi à "Et si on changeait de carte mentale pour penser... "

Saturday, February 10, 2018

ET SI LES VOITURIERS ÉTAIENT DES ATHLÈTES ?

Et si certains professionnels étaient des athlètes ?

Cette question n'a traversé l'esprit en lisant  "Parking for Gold", un reportage sur qui se présente comme les "jeux olympiques des voituriers".

Ce challenge se compose de quatre épreuves chronométrées :
- la "Key Box Challenge" visant à gérer au mieux un trousseau de clé lors d'un parcours avec des box,
- la "Luggage Load" visant à charger au mieux et au plus vite des bagages dans une voiture,
la "Precision Parking" qui consiste en un exercice de conduite de précision à haute vitesse,
la "Valet Relay", exercice de retenue, chaque voiturier devant accomplir un parcours dans un parking sans dépasser 15 km/h.

On peut penser ce qu'on veut de ces épreuve, là n'est pas question.

Moi, ce qui m'intéresse dans cette complétionc'est la possibilité de donner une autre dimension à la notion de trans-sports ®. 

- Jusque-là, à Transit-City, nous avons surtout nourri ce concept de trans-sports ® à travers les gens qui se déplacent

- Avec cette compétition de voituriers, on comprends qu'on pourraient aussi appliquer cette notion trans-sports ® aux professionnels du transport.

C'est à dire que l'ensemble du secteur du secteur - client et professionnel - qui pourraient être repensé à l'aune de cette notion.

Notre dernier post en était déjà, d'une certaine façon l'illustration, avec l'hypothèse que ceux que l'on appelait à une certaine époque les pompistes pourraient devenir un jour des moniteurs de sports - "Et si Reebok transformait les stations service en complexes sportifs ?"

On reviendra sur cette mutation le 8 juin prochain, .

PS : Et pour ceux qui voudraient avoir une petite idée du côté sportif et exigeant du métier de voiturier, il faut regarder "Mission Valet" sur GTA V - vidéo  et .

Friday, February 09, 2018

ET SI REEBOK TRANSFORMAIT LES STATIONS SERVICE EN COMPLEXES SPORTIFS ?


Dans le prolongement de nos précédents posts sur la mutation du transport en trans-sports ®, je voulais attirer votre attention sur la récente initiative de Reebok de réfléchir sur la mutation des stations services en salle de sport à l'horizon 2030 - les détails, .

Une initiative qui renvoie à notre récent "Et pourquoi l'autoroute ne serait-il pas une piste d'athlétisme ?" sur le statut possible des routes demain comme espace de circulation sportive.

Une initiative qui renvoie aussi à la façon dont les équipementiers pensent leur avenir comme partenaires des nouvelles mobilité active - voir "Et si Adidas devenait une entreprise de trans-sport ® ?"

Ces propositions de Reebok sont aussi une confirmation à notre hypothèse "Et si tout était prêt pour que cela bascule plus vite qu'on ne l'imagine ?"


On est avec ce genre de vision dans la lignée de notre question concernant les stations service  "De la performance technique à la performance physique ?"

De spécialistes de la mécanique, les "garagistes" deviendraient des spécialistes du corps ! 

Voir : "Quand le corps remplace les machines".

On en reparlera évidement le 8 juin prochain, .

Wednesday, February 07, 2018

ET SI ON S'INSPIRAIT DES MILITAIRES FINLANDAIS ?

Le nord de la France est sous la neige.

Et donc le nord de la France circule mal.

Et le nord de la France circule mal, car il est persuadé que face à la neige, la technique et la mécanique seront la solution.

Sauf que non. 

Les voitures avancent mal dans la neige et sur le verglas.

Les trains fonctionnent mal eux aussi dans la neige et sur le verglas.

Bref, dans la neige et sur le verglas, les réponses mécaniques classiques et habituelles ne marchent pas.

Dans ces conditions, comment repenser le "trans-sport ® collectif" en temps de neige, c'est à dire comment imaginer une nouvelle mobilité active quand les transports mécaniques sont bloqués ?

Et si pour imaginer ce à quoi pourrait ressembler ce "trans-sport ® collectif", il fallait, une fois de plus,  se tourner vers les militaires ? 

Ils ont souvent de très bonnes idées et savent très bien utiliser les vieille recettes qui ont fait leurs preuves - voir, .

Et si, en l'espèce, on regardait plus particulièrement les armées nordiques et notamment celle d'un pays comme la Finlande ?

Et si on regardait - voir s'inspirait - des solutions développées par l'armée finlandaise pendant le deuxième guerre mondiale pour transporter des centaines de personnes dans la neige de façon efficace, silencieuse, non polluante et ... sportive ?

Pour approfondir la réflexion, vous invite à jeter un coup d'oeil sur "Red Dawn in Lapland" dont est tirée la photo en début de ce post.

Si depuis les années 40, les tenues ont évoluées, la réponse est toujours même : quand il neige, le ski reste la meilleurs solution, même par terrain.

Les Marines américains l'ont eux aussi très bien intégré quand ils partent dans les régions arctiques - voir les images ci-dessous et les explications, .

Bon OK, la tenue n'est pas forcément affriolante pour ceux qui aiment les couleurs flash, mais ça reste une autre vision du transport collectif qui mériterait peut-être d'être réfléchie.

Et à ceux qui seraient dubitatifs sur cette version, je voudrai juste leur rappeler qu'avant de servir à descenderies pistes, le ski fut un véritable moyen de trans-sport ® sur terrain plat pendant des centaines d'années.

Ci-dessus, une image tirée de la très belle et passionnante présentation faite par Pierre-Louis Roy lors de l'Atelier Transit-City organisé autour de la question "Et si la montagne nous aidait à penser autrement la ville et ses mobilités ?

Tuesday, February 06, 2018

C'EST QUOI LES VOIES DE CIRCULATION DE PARIS DANS 20 ANS ?

Entre l'explosion de la mobilité active, la banalisation run commuting, le rejet de la voiture et les effets du réchauffement climatique, ça pourrait ressembler à quoi les axes de circulation de Paris dans vingt ans ?

Deux images pour essayer de penser différemment à notre futur urbain et mobile.

Sinon voir les précédents posts, dont celui-là, celui-là ou celui-là.

On en reparle le 8 juin prochain.

Monday, February 05, 2018

ET SI TOUT ÉTAIT PRÊT POUR QUE CELA BASCULE PLUS VITE QU'ON NE L'IMAGINE ?


Pour prolonger mes récents posts et plus particulièrement le dernier "Et si on inversait les rapports de force ?" sur les nécessaires nouvelles façons de penser la voirie et les imaginaires de la mobilité urbaine sous le prisme du sport, je voulais vous proposer ces quelques slides tirées d'une récente conférence faite devant des aménageurs urbains.

Avec cette présentation, je voulais avant tout rappeler la vitesse parfois surprenante de certaines mutations urbaines, en leur montrant, notamment, que le basculement vers la voiture s'était fait en à peine quinze ans à New-York au début du XX° siècle.

Et qu'il était donc très possible de vouloir faire un autre basculement tout aussi majeur dans les dix ans qui viennent, mais cette fois ci au profit du corps en mouvement, de la mobilité active et du sport.


Il a fallu une petite dizaine d'années à New York pour adapter ses rues à la voitures. Pourquoi lui en faudrait-elle plus aujourd'hui pour l'adapter à l'explosion de la mobilité piétonne ?

Une récente enquête du NYT titrée "New York's sidewalks are so packed, pedestrians are taking the street" montrait combien dans certaines parties de la ville, les rues n'étaient plus adaptées aux nouvelles réalités piétonnes.

Cette inadaptation de l'espace publique pour les piétons est une telle réalité, que le NYT publiait même une carte montrant des lieux d'embouteillages piétons ! (voir ci-dessus)

Une carte d'un nouveau genre qu'il faut, évidemment, mettre en résonance avec les nouvelles cartes Strava montrant combien les villes sont aujourd'hui devenues des terrains de sports - voir "Vers une Strava Mobility ?"


L'addition "piétons + coureurs" prouve qu'il va être urgent de faire bouger les choses car tous les ingrédients sont là pour enfin repenser nos rues.


Mais ce n'est qu'un début, un modeste début, qu'il s'agit aujourd'hui d'accélérer en s'appuyant notamment sur les gens qui font réellement la mobilité urbaine contemporaine à savoir des marques comme Adidas - - ou Nike -  et . Ce sont ces équipementiers sportifs qui portent et alimentent depuis plusieurs années les nouveaux imaginaires - voir, .

Ce sont les constructeurs automobiles qui ont fait la politique de la ville au XX° siècle, pourquoi ça ne serait pas les équipementier sportifs qui feraient celle du XXI° siècle ?

Les constructeurs automobiles ont changé les villes en vingt ans au début du XX° siècle, pourquoi les marques de sport ne la changeraient-elles pas en moins de dix ans  en ce début de XXI° siècle ?

On a aujourd'hui quand même un peu de mal à se dire que le sport qui est devenu un véritable mode de vie ne pourrait pas révolutionner le visage de nos rues en moins d'une décennie.

Cela pourrait commencer modestement par des "couloirs pour les coureurs" sur la voirie destinée aux voitures - voir,  - et ensuite, on pourrait réellement s'amuser tant les pistes d'innovations sont multiples - voir,  ou .

Les terrains d'expérimentations et d'innovations sont innombrables - voir, et .

Il manque juste le courage de nos élus.

On reparle le 8 juin prochain, .

Friday, February 02, 2018

ET SI ON INVERSAIT LES RAPPORTS DE FORCE ?


L'image de la foule n'est pas forcément désirable, mais elle a le grand mérite de bien symboliser un certain basculement des rapports de force entre coureurs et automobilistes.

Reste maintenant à concrétiser réellement ce basculement avec, entre autres, des couloirs pour les coureurs -  et .

Thursday, February 01, 2018

ET SI L'AUTOROUTE DEVENAIT UNE PISTE D'ATLÉTISME ?

Pour prolonger mon tout récent post "... sauf que tu n'as pas la droit !!!", je voulais vous proposer cette superbe histoire arrivée dimanche soir sur un autoroute français.
"Il courait au bord de l'autoroute, casque sur les oreilles, sourd aux injonctions des gendarmes : un Britannique qui voulait rejoindre l'aéroport de Lyon (centre-est) par ses propres moyens a été freiné dans sa course lundi. 
Bonnet sur la tête, chaussures de trail, gros sac de randonnée sur le dos, ce jeune homme d'une vingtaine d'années était parti de Valmorel en Savoie (Alpes françaises), où il avait participé à une course à obstacles dans la neige le week-end dernier. Quelque 170 kilomètres à parcourir. 
Mais après cette «Spartan Race», il avait encore de bonnes jambes et a décidé d'aller prendre son avion en courant... les 170 kilomètres le séparant de l'aéroport. Quand il a été arrêté, il n'était plus qu'à 40 kilomètres du but. 
«On était avec les haut-parleurs et il n'a rien entendu», a raconté un gendarme. «On lui a dit que c'était interdit et il n'a pas compris pourquoi. On l'a embarqué, il voulait à tout prix rejoindre l'aéroport» mais «on ne court pas sur l'autoroute, ce n'est pas une piste d'athlétisme», a martelé le gendarme. 
Pas la première fois. 
Déposé à la première sortie, il a pu repartir après les «contrôles nécessaires», d'alcoolémie notamment. Les gendarmes lui ont indiqué son chemin «hors réseau autoroutier» et il a échappé à l'amende, «quatre euros, dérisoire par rapport au danger encouru" 
Et le gendarme français de conclure: «ce n'est pas la première fois que ça nous arrive et surtout avec des Britanniques, c'est bizarre qu'ils courent sur l'autoroute. Là-bas, c'est peut-être un sport national mais pas chez nous» - .