Les images de ce bébé sans jambe et avec un demi-bras sont tirées d'un spot Toyota diffusé actuellement aux États-Unis - là.
Les images de cette cycliste handicapée viennent d'un tout nouveau spot Nike - là.
Les images de ce basketteur en chaise roulante et celles de cet handicapé descendant les marches, sont, elles, issues d'un spot Toyota diffusé actuellement dans le monde entier - là.
On voit quoi dans ces images ?
Des corps diminués.
Donc des corps qui n'ont, longtemps, pas intéressés les équipementiers sportifs ou les constructeurs automobiles.
Car longtemps "corps diminué = mobilité entravée et laborieuse".
Pour vendre une basket, on mettait jamais en scène un amputé.
Pour vendre une voiture, on mettait pas en scène un paralysé.
Ces gens là, on les cachait.
Depuis quelques années cela avait commencé à changer, mais à la marge.
Depuis quelques années cela avait commencé à changer, mais à la marge.
Aujourd'hui, on a besoin d'eux.
On a besoin d'eux pour raconter de nouvelles histoires.
Une nouvelle histoire sur le sport
Une nouvelle histoire sur la mobilité.
Ces spots sont donc aussi les symboles de la fin de deux histoires aujourd'hui dépassées.
Celle de la voiture traditionnelle comme réponse aux nouvelles demandes de mobilité.
Celle de la fin du corps normal comme condition nécessaire pour faire du sport et être performant.
Et c'est pour cela que Nike et Toyota disent la même chose.
Car ils disent tous les deux que si les XIX° et XX° siècles ont été les siècles de la mécanique, le XXI° sera celui du corps en mouvement.
Et que cela va nous obliger à penser la mobilité radicalement différemment et notamment sous l'angle de la motricité.
Car ils disent tous les deux que si les XIX° et XX° siècles ont été les siècles de la mécanique, le XXI° sera celui du corps en mouvement.
Et que cela va nous obliger à penser la mobilité radicalement différemment et notamment sous l'angle de la motricité.