Au Pavillon de l'Arsenal s'est récemment ouverte une exposition intitulée "Immeubles pour automobiles".
Son objet : la mutation possibles des parkings dans les années à venir.
Mais on comprend assez facilement que notamment avec les voitures autonomes, les parkings sont appelés à devenir totalement autre chose dans les années qui viennent, voir entre autres "Et si les parkings devenaient des usines ?"
Par contre devant l'intitulé de l'expo, une idée de transformation possible m'est immédiatement venue : celle d'en faire des espaces d'un nouveaux genres capables d'accueillir les nouvelles pratiques sportives qui ne trouvent pas leur place dans les installations traditionnelles (stade, gymnase, salle de fitness...).
Ces "immeubles parking" pourraient être de parfaits prolongements et, surtout, d'excellentes réponses aux pistes évoquées dans "pourquoi le sport en ville est-il aussi peu imaginatif ?"
Mais à vraie dire, la mutation de ces "immeubles pour automobiles" est déjà en cours dans l'esprit et la communication des grands équipementiers de sport.
Preuve en est, la toute récente campagne de pub d'Adidas "Run the game" dont le cadre est ... un parking à étages - film visible, là.
Son objet : la mutation possibles des parkings dans les années à venir.
"À la fin du XIXe siècle, la région parisienne est le berceau de la révolution automobile. Le rapide et spectaculaire essor de la « voiture automobile » s’accompagne de l’apparition de nouveaux archétypes bâtis, spécifiquement conçus pour cet objet technique inédit.
À leur âge d’or, Paris compte plus d’une centaine immeubles pour automobiles, appelés garages, hôtels pour voitures ou garages-parkings.
Aujourd’hui, alors que moins de 35% des ménages parisiens possède une voiture, ces parkings en élévation se vident. À l’image des constructions de la modernité abandonnées, des usines des faubourgs désertées, des entrepôts désaffectés, c’est désormais la mutation du patrimoine automobile qui est d’actualité."N'ayant pas visité l'expo, je ne vais pas vous parler dans ce post des pistes proposées pour transformer ces extraordinaires bâtiments "dont les caractéristiques propres (système structurel rationnel, simplicité des dispositifs) en font des sortes de « squelettes capables » qu’il suffira peut-être dans un lendemain très proche de re-programmer avec de nouveaux usages".
Mais on comprend assez facilement que notamment avec les voitures autonomes, les parkings sont appelés à devenir totalement autre chose dans les années qui viennent, voir entre autres "Et si les parkings devenaient des usines ?"
Par contre devant l'intitulé de l'expo, une idée de transformation possible m'est immédiatement venue : celle d'en faire des espaces d'un nouveaux genres capables d'accueillir les nouvelles pratiques sportives qui ne trouvent pas leur place dans les installations traditionnelles (stade, gymnase, salle de fitness...).
Ces "immeubles parking" pourraient être de parfaits prolongements et, surtout, d'excellentes réponses aux pistes évoquées dans "pourquoi le sport en ville est-il aussi peu imaginatif ?"
Mais à vraie dire, la mutation de ces "immeubles pour automobiles" est déjà en cours dans l'esprit et la communication des grands équipementiers de sport.
Preuve en est, la toute récente campagne de pub d'Adidas "Run the game" dont le cadre est ... un parking à étages - film visible, là.
Avec cette campagne Adidas change de braquet dans sa façon de penser au parking.
Fini le temps ou le parking n'était pensé que comme un décor (voir ci-dessous une campagne développée en Asie en 2007 ), avec "Run the game" Adidas tente réellement de s'approprier le parking pour réinventer les codes du lieu sportif idéal.
Fini le temps ou le parking n'était pensé que comme un décor (voir ci-dessous une campagne développée en Asie en 2007 ), avec "Run the game" Adidas tente réellement de s'approprier le parking pour réinventer les codes du lieu sportif idéal.
Si Nike s'est approprié le garage depuis plusieurs années - voir "Et si Nike changeait la notion de garage ?", Adidas s'accapare de façon très intelligente le parking qui par ses espaces (plateaux, rampes, toits terrasse... ) offre beaucoup plus de possibilité de développement.
Mais sur le fond, la démarche de Nike et d'Adidas est la même : se réapproprier un espace automobile - c'est à dire un espace dédié à la mécanique - pour en faire un espace dédié aux sports - c'est à dire un espace dédié au corps en mouvement.
On pourrait y ajouter la campagne menée par Asics sur le toit du Lingotto il y a quelques mois - voir, "Vitesse : quand le corps remplace les machines".
Et on n'est pas très loin non plus, de l'hypothèse faite récemment par Reebok de transformer les stations services en salles de sport - voir, "Et si Reebok transformait les stations service en complexes sportifs ?"
Si on voulait faire simple, on pourrait même se dire que les marques de sport se sont partagées les territoires traditionnels de l'automobile comme suit :
Cela confirme la conviction très forte que nous avons chez Transit-City, que si les XIX° et XX° siècle ont été les siècles de la mécanique, le XXI° va être celui du corps, du corps en mouvement - voir "Et si tout était prêt pour que cela bascule beaucoup plus vite qu'on ne l'imagine ?"
Évidemment, à partir de là on commence à regarder les immeubles dédiés aux voitures un peu différemment - voir ci-dessous.
On est avec les planches ci-dessus au croisement de deux de nos récentes interrogations sur le sport en ville :
On en reparle le 8 juin lors du prochain Atelier Transit City organisé autour de la question "Et si les révolutions du sport entrainaient une vraie mutation urbaine ?"