Penser l'Outwild City ®, c'est tenter de penser la ville et les mobilités de demain en combinant les imaginaires des sports nature (l'outdoor) et des imaginaires des espaces sauvages (le wild ou la wilderness) - voir, là.
Penser l'Outwild City ®, c'est donc tenter d'imaginer les étapes qui pourraient amener à dessiner une ville autour des concepts Rewild City ® (le sauvage) et l’Outdoor City ® (les mobilités actives).
- La première étape serait la transformation des rues - voir, là.
- La deuxième étape pourrait être la création d’une boucle reliant les parcs et jardins - voir, là.
- La troisième étape serait la constitution d'un vrai réseau au niveau d'une ville, qui viendrait s'ajouter au réseau routier et au réseau de transports en commun - voir, là.
L’aboutissement de cette démarche serait de penser la totalité d’une ville comme un parc naturel.
C’est la démarche ce qu’a initié avec beaucoup de talent Daniel Raven-Ellison avec son projet de Greater London National Park City visant à penser Londres comme un véritable parc naturel.
Ce basculement radicale de la pensée urbaine s'appuie sur un contexte local très favorable.
La capitale anglaise présente, en effet, beaucoup d’atouts pour devenir un laboratoire de l’Outwild City ®.
- Côté Rewild City ® (la nature sauvage), près de 50% des 1 572 km2 du Grand Londres est constitué d’espaces verts avec notamment 3,8 millions de jardins privés, 3 000 parcs, deux réserves naturelles nationales, 150 de réserves régionales, auxquels il faut ajouter de nombreuses forets et plus de 300 fermes.
S’ajoute à cela tout le travail du London Wildlife Trust dont une des vocations est de défendre la place des nombreux animaux sauvages (renards, cerfs... ) au coeur de la ville.
La stratégie du LWT est énoncée clairement "Our strategic plan : for a wilder city".
- Côté Outdoor City ® (les mobilités actives et sportives), le territoire du Grand Londres est sillonné par des centaines de kilomètres de sentiers dont les fameux London Loop et Capital Ring auxquels s'ajoutent 850 km de rivières et autres canaux comprenant plus d'une bonne cinquantaine de clubs d’aviron, de canoë et de kayak.
C'est dans ce contexte très favorable, qu'une jeune graphiste, Helen Ilus, a imaginé le London Greeenground, un réseau de ce que nous appelions de trans-sport ® pensé sous le double prisme des mobilités actives et de la nature.
"En tant que carte conceptuelle, les lignes ne représentent pas exactement les itinéraires réels, mais aident plutôt à percevoir les espaces verts de Londres comme un réseau connecté.
La carte comprend les quais de ferry, les sites de kayak et de baignade ainsi que des endroits pour l'observation des oiseaux et des points de vue - voir sur ce sujet notre River Trans-Sport Project ® et notre Swimming Mobility Lab ®.
La carte est principalement une expérience visant à représenter les espaces verts accessibles de Londres afin d'inciter les Londoniens à emprunter des routes vertes alternatives pour leurs déplacements ou leurs loisirs.
La carte Greenground incite à utiliser les promenades et les voies navigables comme alternative aux rues principales bondées et aux axes de transport très fréquentés.
Le système pourrait également aider les nombreux visiteurs de Londres à emprunter des itinéraires plus écologiques et à découvrir les ressources naturelles de la ville." - là
Dans un récent post nous nous demandions "Et si l'Outwild City ® permettait de dessiner un autre avenir urbain ?" La réflexion et le travail faits par le Greater London National Park City apportent clairement une réponse positive à cette interrogation.
L'Outwild City ® est un des visages de la troisième révolution urbaine que nous vivons actuellement - là.