Google devient un opérateur et un aménageur urbain notamment avec son concept de Sidewalk Lab qu'il développe actuellement à Toronto - voir, là.
En élargissant sa palette d'actions a priori éloignées de son métier de base, Google se pose de nouvelles questions.
Des questions qui concernent les conséquences du numérique sur un certain nombre d'activités urbaines, et notamment le commerce.
Et c'est pour alimenter le débat que Google vient de proposer 5 scenarii sur l'évolution de la rue marchande, - voir, "Street life after retail : 5 scénarios that imagine the future"
Scenario 1 : Mutable markets
Scenario 2 : (up)Scaled
Scenario 3 : Indie guild
Scenario 4 : Truck-mart
Scenario 5 : Communities commons
Ces scenarii n'ont rien d'exceptionnels, ni d'originaux.
Ils ne sont que la reprise de tendances maintes fois décrites ici ou là.
Ce qui est intéressant , c'est que ce soit Google qui les propose, confirmant ainsi le basculement progressif des pure player du net dans le concret de la ville et de l'urbain, un peu à l'image de l'évolution d'Amazon - voir, "Et si c'était Amazon qui révolutionnait l'architecture ?"
Si "AirBnB is architecture, Amazon is architecture", Google commence à écrire l'étape suivante : "Google is Urbanism".
Une évolution qui va encore plus brouiller le jeu des acteurs de la ville de demain et qui risque de rendre encore un peu plus perplexe ceux qui s'imaginaient les seuls dépositaires de ce domaine, à savoir les urbanistes et les architectes - il faut lire là le désarroi d'un architecte comme Rem Koolhaas face à cette mutation du jeu d'acteurs.