En devenant électrique, le vélo restera-t-il un vélo ?
C'est un peu la question que l'on peut se poser devant la communication de certains fabricants comme VanMoof pour vendre leurs vélos électriques.
"Incredible power", "effortless speed", "turbo boost", "huge capacity", "autonomie incroyable" ... le vocabulaire utilisé est plus celui du monde de la voiture, et notamment de la voiture électrique, que celui du monde du cycle.
Et c'est normal.
Car la promesse d'un vélo électrique, quoi qu'on en dise, n'est plus vraiment celle d'un vélo - celle de la nécessité d'un effort physique.
Sa promesse est juste son contraire, celle d'un effort minimum, voir nul.
Le vélo électrique n'est donc plus un vélo, il n'en a plus que l'apparence.
C'est une moto light, avec tous les avantages et les plaisirs que certains peuvent y trouver.
Il apparaît déjà comme une alternative crédible au scooter et à la voiture - voir "le vélo électrique dépasse le scooter" et cela est plutôt une bonne nouvelle.
Sauf que ...
Sauf que ...
En s'électrifiant, le vélo devient une machine de plus évitant tout effort physique.
En s'électrifiant, le vélo quitte le monde de la motricité, pour rejoindre celui de la mobilité.
Pas certain que ça soit vraiment un progrès - À société toujours plus mobile, corps toujours plus sédentaires ?"