Pour prolonger "le camping comme idéal de distanciation ?"
Si on fait le constat que le le Covid et le confinement ont changé les imaginaires urbains.
Si on fait le constat que le Covid et le confinement ont accentué certaines aspirations lourdes, comme ...
- le désir de grand air
- le désir de campagne
- le refus de l'hyper densité urbaine
- l'idée de pouvoir pouvoir tout faire partout
Alors ...
Alors, on regarde où pour penser ce qui permettrait de raconter une autre histoire de l'urbain peu dense et proche de la nature ?
Et si on regardait l'histoire du camping ?
Et si on regardait, plus spécialement l'histoire du camping américain ?
Car comme l'écrit Martin Hogue dans son très stimulant "A short history of the campsite", "raconter l'histoire du camping, ce n'est pas raconter l'histoire d'un site ou même d'un terrain de camping, mais plutôt examiner comment cet idéal culturel américain a été approprié et transformé en un modèle spatial générique largement reproduit."
Le camping, c’est un idéal spatial fondé notamment sur :
- la mobilité,
- la distanciation,
- la densité contrôlée,
- l'attrait pour un certain rapport à la nature.
Bref, sur ce que sont ni plus ni moins les grandes aspirations post-Covid.
Évidement le sens de ce post n’est pas de dire que le camping est un modèle urbain destiné remplacer la ville, mais que ses imaginaires peuvent sans doute nous aider à penser la ville un peu autrement.
Pour aller plus loin sur cette question du modèle du camping aux Etats-Unis, voir :
- "Le mobil-home comme histoire politique ?"
- "Pourquoi le camping va devenir un véritable enjeu du XXI° siècle ?"