Sur quels fondements, elles avancent cela ? C'est très flou.
Et surtout, c'est assez contradictoire avec le discours de ces mêmes institutions qui prétendaient que les J.O de Paris 2024 allaient forcément inciter les Français à faire du sport.
Le point commun de ces deux discours - le pleurnichard ("il nous faut des sous") comme le bravache ("avec les J.O, tout le monde va devenir sportif") - est qu'ils sont tous les deux faux !!
Oui, faux !
Quatre éléments pour juger.
Faits et constat n°1 : Jamais une grande compétition sportive - y compris les J.O - n'a entrainé une hausse des pratiques sportives.
Un an après les Jeux de Londres, les Britanniques n'ont pu que le constater malgré de très forts investissements pour soutenir la dynamique olympiques (là), et plusieurs enquêtes internationales comme celle-ci sortie en 2022, le démontrent très précisément.
Difficile de croire que nos dirigeants sportifs ne connaissaient pas ces réalités.
Faits et constat n°2 : Les Français sont très majoritairement satisfaits des installations dont ils disposent et seuls un tiers estime qu'il faudrait mettre plus d'argent pour soutenir les clubs - voir, là.
Donc visiblement, et contrairement aux propos des institutionnels, les Français ne demandent pas plus d'investissements car il font du sport très majoritairement en dehors de ces équipements !!
Faits et constat n°3 : Les lieux préférés des Français pour faire du sport sont les villes, la nature et chez eux - voir, là.
Le sport, comme le travail, est devenu "le lieu du partout".
Et la maison est devenue, elle, "le lieu du tout", ... y compris du sport.
Faits et constat n°4 : Le taux d'équipement sportif ne veut rien dire de la sportivité réelle de la population comme le montre très bien le cas des Etats-Unis - voir, là.
Si les Américains sont obsédés par le sport, ils ne sont globalement pas en forme et souvent "inaptes à faire du sport".
Si on reprend calmement ces éléments, apparait une conclusion claire : pas grand chose ne tient dans les jérémiades actuelles des fédérations sportives.
Rien ne menace la pratique sportive en France !!!!
Et si donc, elles se taisaient ?
Et si elles ne reprenaient la parole que dans quelques mois (ou plus tard) quand elles auront travaillé leurs visions du sport aux XXI° siècle ?
Et si les unes après les autres, une fois ce travail fait, elles venaient présenter aux Français leurs visions, leurs ambitions, leurs plans d'investissement ?
Bref, et si elles se mettaient vraiment à travailler sur le futur ?
Pour notre part, c'est ce que nous ferons modestement le 6 février autour de la question "C'est quoi demain l'économie du muscle ?"