Monday, May 26, 2008

MONOLITHES 2


Monolithes - suite, avec cette superbe réalisation du CaixaForum de Madrid réalisé par le tandem Herzog & de Meuron.

Plus de photos,

Saturday, May 24, 2008

MONOLITHES


J'ai très rarement de gros coups de coeur architecturaux mais là, c'est superbe.
C'est la
Biblioteca Parque Espana qui vient d'être inaugurée à Santo Domingo, l'une des favelas les plus violentes de Medellin (Colombie), dessiné par Giancarlo Mazzanti.

Toutes les explications et les photos,
.


MUTATIONS FINLANDAISES : HELSINKI 2050


Pour en savoir plus sur cette image et découvrir un très bel exercice de prospective urbaine, voir

Friday, May 23, 2008

MUTATIONS AUSTRALIENNES - SYDNEY 2030

Depuis 2006 l'Australie, continent déjà le plus sec du globe, connaît une terrible sécheresse. Les rendements agricoles ont chuté de 90 %, Le débit des rivières atteint à peine 10 % du niveau moyen traditionnellement enregistré. Et les feux de forêts ont détruit quelque 850 000 hectares, dans trois Etats.

Est-ce là les premier signes d'un changement de climat ? Personne ne peut le dire, mais plusieurs choses sont aujourd'hui avérées et certaines. Les températures ont augmenté en moyenne de 0,8 degré depuis 1960 sur "l'île continent". Le régime des pluies a été modifié et le climat devient plus sec. Début 2008, une étude tendait à montrer qu'à ce rythme là, une partie de la faune et de la flore du pays était menacée. Et pour beaucoup de spécialistes, ces phénomènes devraient encore s'accentuer dans les années futures, notamment dans le tiers sud du pays où se concentrent la grande majorité de la population et la production agricole.

En février 2007, l'Organisation de recherche scientifique et industrielle du gouvernement de la Nouvelle Galle du Sud révélait un scénario très noir pour la région de Sydney à l’horizon 2070.

En effet, selon ce rapport, à cette date :

- la température moyenne à Sydney pourrait s’élever de 4,8 degrés.
- le taux de pluviométrie devrait lui chuter de 40%.
- le nombre de morts liés à la chaleur dans la ville (4 millions habitants) passerait de 176 actuellement à 1.312 dès 2050, soit un bond de 800% .
- une élévation de 20 cm du niveau de la mer provoquera des vagues géantes de 22 mètres qui éroderont les plages de Sydney et inonderont les foyers situés à proximité.

«Cela peut sembler un peu apocalyptique, mais c'est un scénario qu'il nous faut envisager» commentait alors Morris Iemma, chef du gouvernement de la Nouvelle Galles du Sud.
Plus d'infos,

La question que l’on peut aujourd’hui se poser est de savoir si cette nouvelle prise de conscience va, dans les années qui viennent, changer les choses en matière de conception architecturale, d'urbanisme et de politique transport?

Et là, la réponse est clairement : oui. "Grâce" à la sécheresse, l'Australie est en train de remettre à plat sa façon de penser le développement ses villes. (Voir )

Sur les mutations urbaines australiennes liées au réchauffement climatique, voir notre Cahier "Burned Australia" débuté lors du Tour du Monde.


Aujourd'hui, c'est à Sydney que cette mutation architecturale et urbaine est la plus engagée.


La municipalité ambitionne, en effet, dans son projet Sustainable Sydney 2030, présenté en avril 2008, de réduire d'ici 2020 les émissions de CO 2 de la ville de 60%.

Priorité absolue est donnée aux transports collectifs avec la création d'une nouvelle ligne de métro léger dans l'hyper centre, un nouveau partage de la voirie au profit des vélos et des bus, la mise en place d'une nouvelle politique taxi , une nouvelle gestion des parkings et de services d'auto-partage.


Mais sans attendre 2030, la mutation de Sydney est déjà engagée. La ville n'a jamais compté autant de chantiers de logements collectifs. La seule partie encore en friche de Darling Harbour, va bientôt être aménagée avec un programme d'une rare densité avec plus 2 500 logements prévus dans les différentes tours.

Monday, May 19, 2008

WALKABLE URBANISM


Le Gmaps Pedometer va-t-il refaire découvrir aux américains la marche à pied, et surtout la marche à pied en ville ? Peut-être . En tout cas ce service de Google est largement utilisé aujourd'hui par les groupes de pression qui tentent aujourd'hui de prôner un "walkable urbanism".

Une notion nouvelle aux Etats-Unis et que ses promoteurs expliquent comme suit : "Walkable urbanism is the development approach that creates pedestrian-oriented, mixed-use and mixed-income places. These places can either be regional-serving (anchored by regionally important employment, cultural and civic institutions, retail and urban entertainment as well as residential) or local-serving (residential with local-serving commercial). Both places benefit tremendously by being transit-oriented." (Plus d'infos )

Tout l'enjeu, vous l'aurez compris, est de remettre à plat l'urbanisme traditionnel américain, avec, en appui, des schémas comme ceux ci-dessous qui ont le grand mérité de la clarté.

Le "mauvais urbanisme" des suburbs lié à la voiture et qui ne permet pas de faire grand chose pour ceux qui souhaitent se déplacer à pied


Le "bon urbanisme" dense qui permet l'accès à pied à de nombreux services urbains.


Aujourd'hui, le walkable urbanism devient très tendance, notamment auprès de la Generation X qui attend d'autre chose de la ville que leurs parents.

Preuve, parmi beaucoup d'autres, avec cet article publié par Cole Cunningham dans FN Mag édité à Tulsa (Oklahoma).

"Gen X’ers are speaking out across the nation and setting a new trend towards walkable urbanism – a place you can live, work, shop and play – all within walking distance.

This trend has already hit critical mass in cities such as Washington DC., Denver, San Francisco, Chicago and Seattle, which are rated as our country’s most walkable cities. Will Tulsa follow this trend?

Tulsans have been living the so-called American Dream for the past 50-60 years. The big house, gas guzzlers in the driveway and a big lawn to mow are part of the low density suburban lifestyle consumers have dictated in the past. But is the American Dream changing ?

We drive to work, we drive to the grocery store, and we drive to the gym these days. The problems are becoming clearer as developments continue to rise further away from downtown. Effects of sub-urbanism have begun to take their toll on our health and environment, with driving being linked to an increased rate of obesity and greenhouse gas emissions.

With pent up demand from Gen X-ers coming into the housing scene, we can shift the tide. What this new demographic wants is largely a walkable urban lifestyle. In fact, national studies suggest that 30-40% of total people want a walkable urban lifestyle, and an even larger percentage of younger generations and empty nesters.

And the best part is, with Walkable Urbanism MORE=BETTER. In contrast to sub-urbanism, the more people that join this movement, the better these areas become. As more people move into walkable areas, more restaurants and entertainment venues open making these areas even more attractive and desirable
."


Quand Tokyo et sa densité urbaine (ici, le carrefour de Shibuya) devient une référence pour une certaine génération américaine.

Stranded in Suburbia

Dans le cadre de ces nouvelles réflexions, l'Europe redevient aussi un modèle. "I have seen the future, and it works.
O.K., I know that these days you’re supposed to see the future in China or India, not in the heart of “old Europe.
” écrivait ainsi récemment l'éditorialiste Paul Krugman, dans le New-York Times sous le titre Stranded in Suburbia

"But we’re living in a world in which oil prices keep setting records, in which the idea that global oil production will soon peak is rapidly moving from fringe belief to mainstream assumption. And Europeans who have achieved a high standard of living in spite of very high energy prices — gas in Germany costs more than $8 a gallon — have a lot to teach us about how to deal with that world.
If Europe’s example is any guide, here are the two secrets of coping with expensive oil: own fuel-efficient cars, and don’t drive them too much.
"

Et il finissait son article par "Still, if we’re heading for a prolonged era of scarce, expensive oil, Americans will face increasingly strong incentives to start living like Europeans — maybe not today, and maybe not tomorrow, but soon, and for the rest of our lives."

Sunday, May 18, 2008

ET SI GLASGOW INNOVAIT EN MATIÈRE D'ÉNERGIE SOLAIRE ?



C'est superbe et cela renouvelle totalement l'approche de l'énergie solaire en ville.
Le projet a été imaginé par l'agence ZM Architecture dans le cadre des International Design Awards, dont l'agence est un des lauréats.

Pour les explications techniques sur ces drôles de nénuphares, voilà ce que disait le toujours très bon site de la BBC

"Rotating discs
The energy created would then be transformed and exported to the national grid.
The firm said the design of the lilypads was "inspired by nature" and they could be tethered to the river bed.
Integrated motors would then rotate the discs to follow the sun for maximum output.
ZM Architecture director, Peter Richardson, said: "We are delighted to be recognised for our commitment to providing alternative energy solutions and are excited about the potential of this idea in a range of contexts."
The company hopes Glasgow City Council will be interested in developing a small pilot project in conjunction with the Science Centre
."


Et demain des îles solaires géantes ?


Pour en savoir plus, voir

NEW-YORK : ET SI L'AFFICHAGE DEVENAIT UN SUPPORT A L'ÉCOLOGIE URBAINE ?




Cela ne verra probablement jamais le jour, mais c'est un beau projet tiré des International Design Awards.

Toutes les infos

Tuesday, May 13, 2008

MUTATIONS NEW-YORKAISES - LE VÉLO


A New-York, c'est actuellement le mois du vélo. Mais pour être honnête, on ne peut pas dire que cela change grand chose dans les rues et, surtout, que l'on en voit beaucoup plus que d'habitude, hormis, bien sur, les habituels coursiers et les pedicabs, qui tentent de trouver leur place face aux taxis.


La seule fois où on a eu l'impression que New-York était ville du vélo, c'est quand, en février dernier, Manhattan s'est réveillée un matin avec plein de vélos oranges dispersés sur un certain nombre de grandes artères.


Après un petit moment de flottement de la population, dont une partie s'est demandée si ce n'était pas un prolongement des fameuses Christo Gates installées dans Central Park en 2005, il est vite apparu que ce n'était qu'un superbe coup de pub de la marque DKNY organisé à l'occasion de la Fashion Week. La marque a expliqué que c'était une campagne en faveur du vélo, mais personne ne les a cru. La municipalité a décidé qu'il s'agissait de publicité sauvage et a fait enlever les deux roues orange par la police (d'où des photos étonnantes, comme celle ci-dessous).


Reste qu'au delà des simples perceptions, il semble que les choses changent.

D'abord, car selon une enquéte récente, ce serait pas moins de 112 000 new-yorkais qui utiliseraient leur vélos tous les jours, soit 10% de plus qu'il y a dix ans et surtout 50% de plus qu'il y a vingt ans.
C'est pour soutenir cette croissance que dans son nouveau strategic plan, le Departement of Transportation de la ville vient d'annoncer un certain nombre de mesures en faveur du vélo.
Est, ainsi, prévu:
- 200 miles de pistes cyclables en plus d'ici 2009.
- dont 15 miles de pistes protégées d'ici 2010 et 30 miles de plus entre 2011 et 2015.
- l'installation de 37 parkings à vélos abrités et l'installation de 5 000 bike racks d'ici 2011.

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'un ambitieux plan de mutation des rues de New-York visant notamment à un meilleur partage de la voirie entre les voitures, les bus et les vélos.
Télécharger le doc, .

Cliquer sur les images pour les agrandir


Les parkings à vélos de la ville étant aujourd'hui particulièrement peu attirants, le département des transport vient de lancer une compétition internationale de design (CityRack Design Competition) pour dessiner de nouveaux parking à vélos. résultat en octobre prochain, avec exposition des projets les plus intéressants au Cooper-Hewit National Design Museum.


En attendant, pour ceux qui voudrait se déplacer en deux roues dans la ville, il existe déjà un certain nombre d'axe protégés. Vous trouverez la carte - peu connue et peu diffusée, il faut bien le reconnaître, ci-dessous.



Pour finir, et vous faire sourire, sachez qu'à l'occasion du Bike Month, une cérémonie un peu spéciale a été organisée à la Cathedral Church of St. John of the Divin. Il s'agissait d'un baptême collectif de vélos. Et cela donne cela !


PS / Pour aller plus loin sur les réflexions new-yorkaises en matière d'organisation de la voirie, voir et .

Before

After

Tuesday, May 06, 2008

DUBAI - FUTUR 100% NAMING CITY ?


Ci-dessus quelques images du futur métro de Dubaï.

Ci-dessous, l'annonce faite par le Roads and Transport Authority (RTA) de l'émirat de louer pour une durée de 10 ans, les noms des deux lignes du futur réseau et de 23 des 47 stations qui le composeront.


On connaissait le naming pour les stades, qui consiste à louer à une marque la possibilité de rebaptiser une enceinte sportive - voir l'Emirates Stadium d'Arsenal, le Yahoo Stadium de Fukuoka, le Reebok Stadium de Boston ou, encore, l'Allianz Arena Stadium de Munich. Mais on n'avait encore jamais vu cela sur un réseau de métro. Et bien, voilà, c'est fait !!

Et comment s'étonner que ce soit à Dubaï que ce type de chose voit le jour, alors que la ville n'est déjà qu'une plaquette publicitaire ou le factice tient lieu de projet urbain, "le berceau d’un monde enchanté entièrement dédié à la consommation la plus ostentatoire»" ou, comme l'écrit Mike Davis dans son petit livre "Le Stade Dubaï du capitalisme", le fruit de la rencontre improbable "d’Albert Speer et de Walt Disney sur les rives d’Arabie".

"Plus encore que Singapour ou le Texas, elle est la parfaite expression des valeurs néo-libérales du capitalisme contemporain : une société entièrement conforme à l’imaginaire des Chicago boys. De fait, Dubai, est l’incarnation du rêve des réactionnaires américains — une oasis de libre-entreprise sans impôts, sans syndicats et sans partis d’opposition (ni élections, d’ailleurs). Comme il se doit dans un paradis de la consommation, sa fête nationale – non officielle -, qui définit aussi son image planétaire, est le fameux Festival du Shopping, parrainé par les vingt-cinq centres commerciaux de la ville. Ce grand moment de folie consumériste démarre tous les 12 janvier et attire pendant un mois quatre millions de consommateurs haut de gamme, provenant essentiellement du Moyen-Orient et d’Asie du Sud."


Mais en découvrant cette annonce, j'ai aussi immédiatement pensé à l'excellent "Snow Crash" dans lequel Neil Stephenson nous décrit un Los Angeles dont certains quartiers ont été franchisées par des compagnies privées. “Vista Road appartenait autrefois à l’Etat de Californie. Aujourd’hui, c’est la route CSV-5 de Fairlanes, Inc.” (...) “MétaFlics Unlimited est la force de maintien de l’ordre. Elle veille aussi au respect du code la route sur toutes les autoroutes et voiées privées gérées par fairlanes, Inc. Quelques EQNOF (Entités Quasi Nationales Organisées en Franchise) utilisent également ses services."

Bref quelque chose qui pourrait ressembler aux images ci-dessous réalisées par le collectif eBoy. Soit, "100% naming city"



Pour aller plus loin, voir notre dossier,

Sunday, May 04, 2008

STAR WARS ARCHITECTURE

Et si quand il ne joue pas aux Lego - voir , Rem Koolhass passait un peu trop de temps à regarder Star Wars ?

J'avoue m'être posé la question il y a quelques mois en découvrant les projets RAK Gateway dans le Nord des Emirats Arabes Unis et Nakheel à Dubaï, dont je vous ai déjà parlé .
Les rapprochements d'images ci-dessous valent tous les discours.



Je ne vous aurais probablement jamais parlé de cela, si l'autre jour en recherchant des images pour une conférence, je n'avais été amené à tomber tout à fait par hasard sur des images du Sandcrawler de Star Wars et celle de la Casa de Musica, construite par Koolhaas à Porto.
Alors j'ai fait ce petit montage ci-dessous : Star Wars à gauche, Koolhaas à droite
(cliquer pour agrandir l'image)


Troublant, non ?

JUST A PLACE TO SIT DOWN



Si San Francisco a engagé depuis plusieurs années d'importants investissements en matière de transports publics, le moins que l'on puise dire est que ce n'est pas son réseau de bus, et notamment les arrêts, qui en ont beaucoup profité. Trouver un arrêt de bus à S-F relève parfois de l'exploit comme le montre les deux photos ci-dessus, tirées du site spiekermann.

Si je vous parle de cela aujourd'hui, c'est que vient de se passer à Los Angeles un petit événement montrant combien ce lieu du quotidien est trop souvent oublié par les opérateurs de transports. Alors pour remédier à cela, une association, Central City Neighborhood Partners, a décidé de prendre les choses en main en installant dans un certain nombre de bus stop des fauteuils. Et comme le dit la journaliste du N-Y Times qui rend compte de cette initiative "Their requests could have been lofty, expensive and totally unrealistic, but in the end what the people of central Los Angeles really wanted was just a place to sit down." Lire l'histoire sur le site du NYTimes

Et cela donne cela. (photo NYTImes)



Evidement c'est tout de suite un peu plus sympa, et cela n'est pas sans rappeler ce qu'avait fait Ikéa dans certains bus-stop de New-York en mai 2006. Voir