A l'heure où sort sur les écrans européens le film "La bande à Baader", je viens de tomber sur ces quelques lignes écrites par le toujours décapant J.G Ballard, suite à un séjour en Allemagne.
"Nous cheminons à travers une banlieue infinie et immaculée de maisons pour cadre... il y avait une Mercedes ou une BMW dans chaque allée, des bateaux sur leur remorque, des enfants identiques habillés identiquement ; nous aurions pu être en train d'observer une population de robots remarquablement conçus et placés la afin d'établir un paysage-contexte ! Et cela continuait et continuait sans cesse.
Je me suis soudainement rendu compte que le futur de notre planète n'allait pas ressembler à New-York, Tokyo, Londres ou Moscou, mais plutôt à cette banlieue de Düsseldorf.
Car, voyez-vous, la plupart des membres de la bande à Baader ont grandi dans ces banlieues et j'ai compris alors pourquoi cet espèce de terrorisme a surgi de cette forme de paysage. Parce que, dans ce monde, la folie est l'unique liberté."
Sur l'actualité de J.G Balard, voir l'excellent site Ballardian