Cuba est une des plus importantes destinations du tourisme sexuel,
Cuba est situé au centre des destinations les plus extrêmes pour Springbreak,
Cuba est la destination ‘illégale’ attirante pour les Américains qui adorent essayer d’y entrer,
Cuba est l’endroit des faux cigares, du faux ruhm et autres marchés noirs,
Cuba est, de nos jours, entouré de pays et d’îles rivalisant en nombres de casinos, et fut l’une des destinations les plus importantes liées aux Jeux d’argent et à l’Alcool dans les années 50, lorsque ces derniers étaient illégaux aux Etats-Unis.
Il semble dès lors insensé d’essayer de nier et effacer cette image liée aux vices et à la prohibition.
Mais la situation politique actuelle de Cuba ne permet plus l’éclosion de marchés qui sont illégaux dans les pays voisins, comme aux Etats-Unis par exemple.
Non seulement les Institutions de l’Armée Américaine, mais aussi le Président-élu Barack Obama, considèrent sérieusement fermer le Centre de Détention de Guantanamo.
Et pour la première fois depuis la création du centre en 2002, l’Armée Américaine parle ouvertement et officiellement de reconversion du site. Certes une fermeture du Centre n’est pas synonyme d’une fermeture de la base navale, mais ouvre le débat sur le futur potentiel de ce site.
Guantanamo, de par ses caractéristiques géo-politiques, est l’endroit parfait pour la co-existence de deux modèles politiques dans un endroit où tous les vices pourraient co-exister simultanément.
A l’échelle du pays, la double destination Santiago-Guantanamo pourrait jouer le rôle de contre-poids économique par rapport à l’autre double destination de l’île, La Havane-Varadero, qui attire la majorité du marché touristique cubain.
Les paysages et la nature de Guantanamo n’ont rien à envier aux autres cartes postales de l’île; la baie de Guantanamo est un lieu totalement scénique.
Mais probablement, un des avantages majeurs de Guantanamo est qu’y sont déjà rassemblées les conditions pour accueillir un tourisme de masse: 3 aéroports internationaux, une infrastructure navale pour bateaux de croisière, une infrastructure routière efficace, un court de golf et plusieurs fast-foods.
Guantanamo possède également un grand potentiel pour de futurs développements territoriaux sur terre ou sur mer, et, aussi, une caractéristique inhérente pour le developpment d’un tourisme ‘militaire’. En effet, on y trouve de nombreux bunkers, des postes de tirs, des camps d’entraînement, des salles de traitement par rayons X, etc. Il est aisé d’y imaginer la creation de musées: Musée des relations Cuba/USA, un musée-mémorial en hommage au Centre de Détention entre autres. Un avantage supplémentaire et non négligeable de la base navale est son autonomie énergétique depuis 1964, quand Castro coupa l’alimentation en électricité et en eau de la base américaine.
Mais, sans aucun doute, l’intérêt principal du développement de la base américaine en destination de tourisme réside dans la combinaison de deux systèmes politiques en un même lieu, générant des cohabitations culturelles inédites.
Mais, en parallèle, l’image négative de l’endroit doit être effacée. Pour ce faire, une stratégie de branding se doit de promouvoir une autre appellation: ‘GITMO’ (surnom donné à la base par les soldats américains).
Le branding de GITMO est chose aisée dans le sens où cette nouvelle destination rassemble les principaux intérêts d’un certain type de touristes américains (excès, vices, ‘illégalités’) combinés à l’image plus ‘typique’ du tourisme à Cuba: plages, révolution, cigares, salsa, prostitution, ruhm, etc.
Plus d'informations sur ce joli projet des joyeux et talentueux allumés de zerOgroup, là.
On retrouve là, la démarche décapante menée par Christin et Bilal avec leur livre Le Sarcophage qui visait à transformer Tchernobyl en Musée de l'Avenir.