CE SONT QUOI LES IMAGINAIRES DU VOYAGE AUJOURD'HUI ?

Qu'est-ce qui aujourd'hui fait rêver dans le voyage ? 

Seulement la destination ou aussi le voyage en lui-même ?

Et si c'est le voyage en lui-même, ce sont quoi les grands imaginaires du voyage de nos jours ?

Qu'est-ce qui fait rêver dans l'avion ?

Qu'est-ce qui fait rêver dans le train ?

Qu'est-ce qui fait rêver dans le paquebot ?

Qu'est-ce qui fait rêver dans la voiture ?

Qu'est-ce qui fait rêver dans la marche ?

C'est pour répondre à ces questions que nous avons lancé depuis quelques mois "Travel" une réflexion sur les grands imaginaires du voyage aujourd'hui, et dont un certain nombre de posts récents se sont déjà fait le reflet - voir là, là ou là.

On y revient très vite.

En attendant, il y a toujours cela pour se nourrir d'images.

NÉO-NOMADISME / ON REGARDE OÙ POUR SE FAIRE PLAISIR ?

Quand le nomadisme se pense autrement que par le biais du net et du smart-phone, ca peut vite devenir joyeusement jubilatoire car cela sent le froid, la chaleur, la fatigue, la glisse, le silence, les arbres, la mer, le duvet chaud, les chaussettes glacées, la combinaison mal séchées ... bref la vraie vie - voir A Rest Transplant.

C'est le prolongement de "Home Is Where You park It" et de "Camping Transformers", mais ca peut aussi renvoyer à "Et si l'avenir de la voiture c'était la déconnexion ?"

Voir aussi "On regarde où pour penser les marges nomades ?"

ON REGARDE OÙ POUR PENSER LES MARGES NOMADES ?

Est-ce chez les travellers photographiés par Ferjeux van der Stigghel ? Peut-être, voir Nomad's land

CHILI / D'AUTRES ÉLÉGANCES

Là.

CHILI / DE VRAIES ÉLÉGANCES ARCHITECTURALES

C'est signé du très talentueux duo argentino-chilien Pezo / Von Ellrichshausen.

Dans un esthétique proche, voir :

- Monolithes,

- Monolithe 3,

- Monolithe 4.

ON REGARDE OÙ POUR PENSER L'INNOVATION SOCIALE ET ARCHITECTURALE ?

Quand innovation architecturale et innovation sociale sont conjuguées, cela peut aboutir - entre autre - à la passionnante opération d'aménagement de Quinta Monroy 

Une opération réalisée par l'agence chilienne Elemental dirigée par Alejandro Aravena, et qui a consisté à transformer un bidonville en un véritable quartier et à laisser les habitants, tous issu du bidonville, à aménager eux-même leur maison - voir le très beau reportage sur la démarche là.

Ce post est le prolongement de "On regarde où pour penser l'innovation architecturale de demain ?" et s'inscrit dans la lignée de la question "Et si c'était les pauvres qui obligeaient l'architecture à se réinventer ?"

NORD / SUD : ON REGARDE OÙ POUR PENSER L'INNOVATION ARCHITECTURALE DE DEMAIN ?

Si on fait le constat que la fracture Nord/Sud a encore un sens aujourd'hui - voir - The Political Equator.

Si on accepte la prévision qu'en 2050, nous serons 9 milliards sur terre, et que sur ces 9 milliards on comptera 4 milliards de pauvres, dont certains très très pauvres.

Si on sait qu'environ 2 milliards de personnes vivront dans des bidonvilles en 2030.

... alors on doit forcément se poser des questions sur la façons dont on regarde le monde, et surtout sur les lieux où l'on porte notre regards pour penser une partie de l'urbanisme et de l'architecture de demain.

L'une des réponses pourrait être les points d'intersection entre le "nord" riche et le "sud" pauvre

Et c'est que fait très stimulant l'architecte Teddy Cruz en concentrant une partie de sa réflexion  sur les liens architecturaux et urbains entre le Mexique et le sud de la Californie - voir là.

Sa réflexion concerne la façon dont le nord nourrit le sud - voir "North to South : Urbanism Made of Waste" et "The Informal : No its Image but its procedure"

Mais sa réflexion concerne aussi la façon dont le sud nourrit le nord - voir  "South to North : Pixelating the Large Withe the Small.

Des réflexions nord-sud qui permettent à Teddy Cruz et à son studio de proposer des démarches innovantes en matière de conception architecturale à la fois low-tech et participative.

Il faut voir à ce sujet "Casa Familiar: the Performance of the Small Parcel" et le joyeux "Rethinking Ownership".

Ce post est aussi un prolongement de "Et si c'était les pauvres qui obligeaient l'architecture à se réinventer ?"