Thursday, June 05, 2025

ET SI LES PRATIQUES SPORTIVES NE FAISAIENT QUE SUIVRE LES PRATIQUES POLITIQUES ?

Avant.

Avant faire le politique, c'était adhérer à un parti politique.

C'était avoir des convictions fermes que l'on gardait souvent toute sa vie.

On évoluait dans des schémas et des cadres bien établis.

On était à gauche ou à droite, et on votait de façon fidèle et régulière pour les leaders de son parti.

Ce schéma est né au début XIX° siècle dans le prolongement de la révolution industrielle.

Cela a structuré toute les batailles politiques pendant deux siècles : l'opposition entre le capital et le travail, l'opposition entre l'Etat et le privé.

C'était un schéma simple lié à un certain modèle industriel.

Les partis politiques étaient puissants, les syndicats aussi.

Sauf que ce schéma aujourd'hui ne tient plus.

On est passé d'un société de classe à une société d'individu.

Les grilles de lecture politique du XIX° et du XX° tiennent plus.

On est dans société atomisée.

C'est le résultat de la troisième révolution industrielle, celle du numérique.

Les partis politiques sont devenus très faibles, les syndicats aussi.

La désindustrialisation + l'atomisation ont donné Trump aux Etats-Unis, et la montée des populismes et des colères en Europe.

Comme le dit très bien Cole Stangler dans sont tout récent "le Miroir américain" qui fait un parallèle entre les pratiques politiques aux Etats-Unis et en France, «alors qu’elle a longtemps été fédératrice et rassembleuse, la politique est aujourd’hui envisagée comme une activité solitaire

Ce que dit Stangler sur la pratique politique peut très bien s'appliquer à la pratique sportive.

Aux Etats-Unis, l'atomisation des comportements politiques s'accompagne d'un désengagement dans les associations et... dans les clubs de sport !!!

Le sport devient de plus en plus une activité solitaire.

Et ce avec des attentes de plus en plus variées et de moins en moins inscrites sur la durée.

Comme le remarquait récemment un responsable de salle de sport "les gens recherchent des expériences plutôt que de la continuité, mais on est pas forcément bien armés pour répondre à cette nouvelle demande".

La mutation n'est pas anodine car elle fait exploser tous les cadres sur lesquels le sport s'est construit.

Elle n'est pas anodine pour les institutions sportives qu'elles soient publiques ou privées, qui vendent des licences et des abonnements à l'année.

Question : 

- qui aujourd'hui fait ce parallèle entre pratiques sportives et pratiques politique, dans le milieu sportifs ? - .

- qui fait le constat que toute révolutions industrielle entrainant de nouvelles pratiques sportives et physique, il faudrait penser le sport demain avec une grille radicalement nouvelle ? - .


Tuesday, June 03, 2025

QUI SE POSE CE GENRE DE QUESTIONS DANS LE MONDE DU SPORT ?

Isabelle Kocher de Leyritz, l'ex CEO d'Engie et actuelle présidente de Blunomy, structure qui accompagne le monde de la finance vers la transition écologique, ne parle jamais de sport.

Pourtant ses analyses pourraient souvent aider le milieu sportif à réfléchir un peu autrement au monde qui vient.


Sous le titre "la responsabilité, c'est ouvrir des voies", elle vient de nouveau d'accorder un interview passionnant sur les nouvelles façons de manager l'évolution des entreprises au prisme des contraintes nées de la crise écologique que nous vivons - voir, .

Qu'est-ce qu'elle dit ?

Des choses simples et presque évidentes, mais que le monde du sport semble refuser à entendre.

Elle dit qu'avec la menace écologique, il va falloir définir une nouvelle représentation du succès.

Elle dit qu'avec la menace écologique, c'est tout l'édifice des responsabilités qui est à repenser.

Elle dit que la responsabilité aujourd'hui, c'est forcément chercher d'autres façons de faire et surtout d'ouvrir des voies.

Elle dit que les entreprises doivent désormais totalement devenir futur-proof.

Elle dit qu'aujourd'hui une bonne partie des systèmes d'analyses économiques sont totalement obsolètes et ne nous permettent pas de penser l'avenir à la hauteur des défis qui s'annoncent. 

Les parallèles à faire avec le sport sont évidents à qui se donne une peu la peine de réfléchir.

Alors, questions toutes simples :

- quelle fédération sportive française se pose aujourd'hui ce genre de questions ?

- quelle est aujourd'hui la position du ministère des Sports sur la mutation des imaginaires sportifs au prisme de la crise climatique ?

- quel candidat à la tête du CNOSF a parlé de ces questions lors de sa campagne électorale ?

Ne cherchez pas !

La réponse est simple : personne !!

Personne aujourd’hui dans le monde du sport en France ne se pose ce genre de questions globales et pourtant fondamentales pour demain.

Monday, June 02, 2025

ET SI C’ÉTAIT AUSSI TROIS GRANDS RECULS SPORTIFS ?

Sombre semaine pour les sportifs français.

Le lundi 26 mai, une groupe de députés évite le débat parlementaire sur la loi Duplomb qui va permettre l'utilisation de pesticides interdits mais aussi l'agrandissement d'infrastructures agricoles sans étude d’impact environnemental.


Les campagnes vont pouvoir continuer à être polluées par certains au mépris de la santé de tous, et notamment des très nombreux français qui aiment y faire du sport.


Le mardi 27 mai, un tribunal autorise le redémarrage des travaux de l’autoroute A69, sans tenir compte l’avis de très nombreux scientifiques sur la menace que cet autoroute fait peser sur la biodiversité locale.


Une fois de plus, la solution motorisée est choisie aux dépends du développement des mobilités actives même dans les zones rurales - voir, elles naissent où les poches d'utopies ?


Le mercredi 28 mai, les députés votent la suppression des Zones à faible émission (ZFE) destinées à limiter la pollution de l’air dans les villes.


Les villes qui sont devenues des stades pour des millions de Français vont devoir continuer à être très polluées.


Ces trois décisions anti-écologiques et anti-sanitaires sont aussi trois décisions clairement anti-sportives puisqu'elles menacent la santé des sportifs et ne font rien pour développer les trans-sports ®.


On aurait aimer entendre des responsables sportifs français s'exprimer sur ces trois sujets.


Mais non, rien.


C'est affligeant.

Friday, May 30, 2025

ET SI DEMAIN, LEGO DEVENAIT UNE VRAIE MARQUE DE SPORT ?

Dans un tout récent post, nous nous demandions "et si demain, toutes les marques devenaient des marques de sport ?"

Élément de réflexions avec l'annonce d'un nouvelle collaboration entre Nike et Lego, l'un venant chercher le ludique, l'autre le sport pour développer cette belle notion d'active, creative play

Dans l'autre sens, on peut aussi se demander "et si Nike devenait une marque de jouet ?"


Wednesday, May 28, 2025

ÇA VEND QUOI DEMAIN, UNE MARQUE DE SPORT ?

En Australie, le sport est un mode de vie.

Mais il n'y a chez les Australiens aucun fétichisme pour les marques de sport, car elles sont associées au quotidien, au pratique et au cool, plutôt qu’au style et à la perf.

S'ajoute à cela que les Australiens adorent marcher pieds nus.

Là encore, c'est un mode de vie.

C'est ce qui explique qu'a été imaginée récemment pour Nike une campagne avec juste le swoosh sur un pied nu.

Une façon pour Nike de dire aux sportifs australiens "On vous a compris, vous avez pas forcément besoin de nous, mais sachez qu'au cas où, on est là..."

Une campagne qui, en creux, peut inciter à se demander : ça vendra quoi demain un équipementier sportif, si ce ne sont plus des produits ?

Monday, May 26, 2025

ET SI DEMAIN, TOUTES LES MARQUES DEVENAIENT DES MARQUES DE SPORT ?

Nous vivons dans une société d’individus.


Nous vivons à l'ère de l'hyper-personnalisation.


Les individus sont de plus en plus différents les uns des autres 


Les réseaux sociaux sont le reflet cette réalité avec des choix de plus en plus multiples et de plus en plus divers.


Nous avons de moins en moins de grands points de contact culturels (cinéma, concert …) qui permettent de brasser toutes les populations et tous les âges.


Le sport est sans doute la seule exception. 


Il est devenu le seul lieu et moment de passion qui permet de brasser toutes les catégories de population.


Et ceci est vrai autant en tant que spectateur qu'en tant que pratiquant.


Le sport est donc devenu une force unificatrice importante. 


Et les athlètes sont devenus des stars beaucoup plus fédératrices que les stars du cinéma ou de la musique.


Chacun peut se reconnaitre dans un sportifs, car nous faisons tous du sport.


C’est beaucoup moins vrai pour un acteur ou un musicien. 

Ce n’est pas un hasard si les deux personnes les plus suivies sur Instagram sont deux sportifs : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi

Les sportifs sont donc les nouveaux héros contemporains.

Et celles qui avaient tenté de les effacer, comme Nike ces dernières années, revoient leur stratégie en les utilisant comme concepteur de produits.

Dans le même temps, les sportifs deviennent autre chose que des sportifs.

Ils deviennent des influenceurs.

On les voit de plus en plus souvent et de plus en plus régulièrement - pas seulement le jour de leur compétition 

Chaque semaine un footballeur a l’occasion de se mettre en valeur.

De mettre en valeur sa personnalité, son look.

Surtout que les sportifs de haut niveau proposent des corps performants et atypiques.

Les sportifs sont devenus des leaders d’opinions d’une nouvelle pop culture associant sport, musique et mode.

Pour certains secteurs économique, comme le monde de la mode, ce n’est pas neutre.

Dans les années 80, les marques de luxe s’appuyaient sur des mannequins.

Depuis les années 2000, elles s’appuient sur des comédiens et des musiciens.

Demain, elles s’appuieront sur des sportifs.

C’est notamment ce qui explique que les marques du monde dit du luxe ou de la mode s’attachent de plus en plus les services de champions mondialement connus.

Un groupe comme LVMH en fait un grande consommation depuis quelques années, et ce n’est probablement qu’un début.

Et cette collaboration devrait prendre de nouvelle tournure avec de nouveaux partenariats.

A terme, on peut même imaginer que les directeurs de création des grandes maisons de mode, soient d’anciens ou toujours actuels champions sportifs... comme le fait Nike depuis quelques années.

Nike utilise les athlètes pour leur connaissance technique de la performance.

LVMH, les utilise juste parce qu'ils sont connus.

Nike est à l'origine d'une véritable révolution sociologique du sport.

LVMH n'a jamais rien inventé... et en est donc réduit aujourd'hui à courrir après le sport (achat club de foot, sponsoring F1...)  pour tenter de donner un peu de modernité et de vie à ses marques.

Nous assistons donc aujourd'hui à une double évolution.

Rattrapés par la mode, les marques de sports se recentrent aujourd’hui sur la performance.

Rattrapés par le sport, de nombreux secteurs tentent d’une façon ou d’une autre de récupérer les imaginaires du sport.

Et si demain, toutes les marques se pensaient comme des marques de sport ?

D'où le thème de nos prochaines Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées autour de la question "C'est quoi demain, une marque de sport ?"

Friday, May 23, 2025

C'EST QUOI DEMAIN, UNE MARQUE DE SPORT ?


Le sport est devenu un mode de vie.

Sa définition, ses pratiques et ses vocations sont en mutations permanentes.

Dans ces conditions, c'est quoi une marque de sport si tout est devenu sport ?

Ça fait longtemps que Nike et Adidas ne sont plus seulement des marques de sport et sont devenues des marques de modes à part entière.

Parallèlement, des marques très éloignées du sport, tentent de s'emparer du sport pour se fabriquer une nouvelle identité.

Nous vivons aujourd’hui dans un maelström de références et de codes qui brouille totalement les traditionnelles grilles d’analyse du sport et donc de ce qu'est et sera une marque de sport demain.

C'est pour mieux comprendre et décrypter ces phénomènes, que le Prospective Sport Lab ® organise ses cinquièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® autour de la question "C'est quoi demain, une marque de sport ?"

On vous en dit beaucoup plus très vite.

Ces cinquièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® se dérouleront en septembre 2025, de 8h30 à 13h au Petit Bain.

Thursday, May 22, 2025

Monday, May 19, 2025

ELLES NAISSENT OÙ AUJOURD'HUI, LES NOUVELLES POCHES D'UTOPIES ?

Le métier de Transit-City, c'est de faire de la prospective.

De faire de la prospective notamment autour de deux grands sujets :
- la mobilité, et entre autres à la façon dont les enjeux écologiques et énergétiques vont nous obliger à tout repenser et plus particulièrement les infrastructures et les engins qui circulent dessus.

- le sport, et à la façon dont celui-ci va venir nourrir les nouveaux imaginaires de la mobilité sous le prisme du concept de trans-sport ®.

On est donc évidement toujours en recherche de nouvelles visions de ruptures surtout sur ces deux sujets sur lesquels émergent rarement des alternatives très novatrices.

C'est pour cela que quand un travail sur une alternative radicale est faite sur un projet autoroutier, on ne peut qu'être forcément intéressés.

Le projet autoroutier en question est la fameuse A 69 entre Toulouse et Castre (aujourd'hui arrêté par la justice).

L'alternative est celle développée par l'urbaniste Karim Lahiani avec son projet de "Véloroute nationale" - voir le dossier, .

On est pas obligé d'être séduit et de croire à ce cintre-projet. 

Mais ce n'est pas le sujet. 

Le sujet est pour nous "d'où émergent aujourd'hui de nouveaux récits routiers et mobilitaires ?"

Dit autrement : où naissent aujourd'hui les nouvelles poches d'utopie ?

Qui dessine de nouvelles lignes d'horizon ?

Voir :

Et nos posts sur la fin de la route ?

Tuesday, May 13, 2025

ET SI DEMAIN, LE SPORT NOUS PERMETTAIT DE PAYER DES IMPOTS PLUS LONGTEMPS ?

Les arguments sur les bienfaits du sport sont à la fois très nombreux et très connus.

Mais il faut avouer que parfois en  émergent de nouveaux assez improbables.

Comme celui d'Aron D'Souzapromoteur des Enhanced Games, des jeux autorisant le dopage afin de favoriser la performance, qui explique dans un entretien au Monde que ses jeux ont une vocation beaucoup plus large que celle d'une traditionnelle compétition sportive :

"C’est un projet scientifique, un mouvement pour améliorer l’humanité grâce auquel notre biologie ne sera plus notre limite. 

L’âge est une maladie que nous pouvons soigner et résoudre grâce à la médecine de performance. 

Imaginez, si nous vivions plus longtemps, plus forts et en meilleure santé… 

Nous serions plus nombreux mais aussi plus productifs, et en capacité de payer des impôts plus longtemps, ce qui résoudrait les problèmes de nombreux Etats. » -

On vous y laisse y réfléchir...