Parler de voiture légère comme on le fait régulièrement dans ce blog (là ou là) , ce n’est pas seulement parler d’un autre modèle mobilitaire possible - celui de la mobilité active -, c’est aussi parler d’un autre modèle productif.
Ces engins light sont, en effet, des engins produits de façon radicalement nouvelle grâce aux imprimantes 3D - voir, là et là.
Voir dans ces engins à pédales des trucs anecdotiques, ce n’est donc ne rien comprendre à la troisième révolution industrielle émergente - celle qui va faire exploser le système fordiste grâce à l’imprimante 3D.
L’imprimante 3D va permettre de passer de “la production de masse” à "la production par la masse".
L’impression 3D va transformer les modes de production et par conséquent, es façons dont les entreprises vont s’organiser à long terme.
Cela va supposer de repenser les modèles économiques nés lors de la révolution industrielle à la fin du XIX° siècle.
Les anciennes règles de fabrication, tels que "vous devez rechercher des économies d'échelle" et "vous devez réduire les coûts salariaux unitaires", ne vont plus fonctionner.
Cela va obliger les entreprises à redéfinir des vraies visions industrielles capables de s’adapter rapidement, et donc d’être plus souples, plus réactives et plus mobiles.
Cela va permettre la production locale de produits plus légers et plus écologiques.
L’ordinateur a fait de tout lieu, un lieu possible de travail.
L’imprimante 3D va faire de tout lieu, un lieu de production industrielle.
Ca a va donc changer la ville et la façon d’y produire.
Ca va aussi changer la nature des produits.
Ces engin à pédales sont le révélateur de trois révolutions :
- une révolution industrielle : celle de la production décentralisée.
- une révolution urbaine : celle du retour des fonctions productives en villes.
- une révolution mobilitaire : celle de l’émergence d'une nouvelle mobilité active.