Monday, September 30, 2019

ET SI DEMAIN, LA SEINE RESTAIT LE DERNIER GRAND AXE FRAIS ET SPORTIF DE PARIS ?

Dans un Paris de plus en plus en surchauffe, la Seine est et restera encore longtemps le seul axe fraicheur de la capitale - .

Quand on dit la Seine, on ne parle pas des quais, mais bien du fleuve en lui-même.

En toute logique la Seine devrait donc devenir l'un des grands axes des mobilités urbaines futures, celles des mobilités actives et sportives.

Sauf que ...

Sauf que la Seine aujourd'hui, c'est le territoire exclusif des péniches et des bateaux mouches, c'est à dire le territoire des machines polluantes. 

La Seine dans Paris intra-muros est aujourd'hui interdite aux activités sportives non polluantes, à l'exception de quatre ou cinq demi-journées dans l'année comme la TraverSeine qui s'est déroulée ce week-end.

Que la mobilité active soit interdite sur la Seine 360 jours par an, est évidement une aberration au vu des défis mobilitaire et climatique qu'il faut relever aujourd'hui.

L'urgence est de proposer de nouvelles offres de mobilités bonnes pour la santé et le climat.

Et la Seine devrait devenir l'un des grands territoires d'expérimentation des mobilités sportives urbaines.

C'est pour aborder cette question que nous organisons le 26 novembre prochain un Atelier Transit-City sur cette question.

Toutes les infos, .

En attendant, voir notre River Trans-sport Project.

Saturday, September 28, 2019

ET SI DOHA 2019 ANNONÇAIT NOS FUTURS SPORTIF ET CLIMATIQUE ?

Actuellement se déroulent les Championnats du monde d'athlétisme à Doha.

Une bonne partie des observateurs s'offusque que des épreuves puissent se dérouler dans une telle chaleur frôlant les 35° degrés  - "la chaleur première défi pour les athlètes".

Et, en effet, l’organisation du marathon féminin même de nuit n'a pas empêché une multiplication de défaillances physiques - 28 abandons sur 68 partantes - .

Question : on regarde ces mondiaux d'athlétisme à Doha comme une aberration ou, plus simplement, comme un laboratoire de nos futurs sportif et climatique ?

Voir :

Thursday, September 26, 2019

ET SI LES COOLING CENTERS DEVENAIENT DES LIEUX DE TRANSIT ?


Demain, la mobilité active ne va pas cesser de croitre.

Demain, on va passer du sport au trans-sport ® - .

Demain, il va donc falloir inventer de nouvelles escales pour les mobiles sportifs - .

Mais demain, il va aussi faire de plus en plus chaud - .

Demain, il va donc falloir inventer de nouveaux lieux de transit offrant de la fraîcheur.

Aujourd'hui ces lieux de transit n'existe.

Par contre certaines villes, notamment aux Etats-Unis proposent déjà de trouver des "cooling center" sur Google map - voir, .

Ce sont, en fait, des espaces de nature très différente, dont certains n'offrent que l'ombre, mais l'offre existe et la notion de "cooling center" s'inscrit une nouvelle cartographie des mobilités urbaines.


La question est de savoir si ces cooling centers sont juste des points fraicheurs, ou ils sont l'amorce d'un nouveau réseau de mobilité fondé sur la fraicheur ?

Si demain ces cooling centers doivent former un réseau un nouveau de mobilité, l'étape suivante devrait alors de pouvoir trouver sur Google ou d'autres système de cartographie des parcours de fraicheur, à l'image du travail fait l'Apur sur Paris - .

Il y a dans ces cartes le début de quelques chose de nouveau : celle de la possible constitution de nouveaux schémas de mobilité fondés sur la recherche de fraicheur.

Ou quand les nouvelles réalités climatiques vont changer nos imaginaires mobiles et donc appeler de nouvelles réponses jusque-là inédites.

On poursuit la réflexion dans les prochains posts.

Tuesday, September 24, 2019

QUAND LA FRAICHEUR NOCTURNE DEVIENT UN IDÉAL SPORTIF


Historiquement les hommes ont toujours lutté contre la nuit et contre le froid.

Ce combat pourrait bientôt s'inverser.

Les hommes ne vont plus lutter contre le froid, mais contre la chaleur.

Et les hommes trouveront dans la nuit, une réponse à cette recherche de fraîcheur.


Cela pourrait ressembler à un bouleversement radical de nos mode de vie.

Ce bouleversement radical n'est pas de la science fiction.

Il est est déjà en cours, notamment dans une ville comme Phoenix, la capitale de l'Arizona. Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut lire le passionnant "As Phoenix heats up, the night comes alive" paru récemment dans le NYT.

Pour éviter la chaleur, les habitants de Phoenix changent leurs rythmes de vie.

Ils sont de plus en plus nombreux à travailler la nuit et très tôt le matin.

Ils sont de plus en plus nombreux à faire du sport la nuit.

Le départ du marathon est, lui, donné avant le lever du soleil.

C'est le prolongement de  :
Le sport nocturne ne va pas cesser de croitre dans les années qui viennent, amplifiant les démarches initiées par Nike au début des années 2000 dans un certain nombre de grandes villes mondiales - "Sydney Transit by night".

Avant faire du sport la nuit, c'était l'occasion de faire les cons et de faire la fête - "Run fast = speed sex in the city ?"

Demain cela va devenir une nécessité.

Et cela devrait en toute logique faire émerger de nouveaux acteurs de la mobilité urbaine, comme Petzl.

Monday, September 23, 2019

ET SI LA CHALEUR BOULEVERSAIT NOS IMAGINAIRES MOBILES ET SPORTIFS ?

Cela fait déjà un certain nombre d'année que chez Transit-City on travaille sur les nouveaux imaginaires climatiques -

On intègre cet imaginaire dans un certain nombre de nos réflexions, la facteur climatique étant par évidence un facteur clé du monde de demain et donc de notre travail prospectif - voir , par exemple.

Avec le "Too Hot, to movenous voulons franchir une étape supplémentaire, en intégrant la chaleur dans l'analyse de nos mobilités.

C'est à dire : essayer de comprendre comment concrètement la chaleur va nous faire bouger différemment ... ou nous faire moins bouger.

La chaleur va tout changer.

Jusque-là la chaleur n'était pas un problème.

Le problème c'était le froid, comme le montre les campagnes Nike.

Puis, en attaquant les marchés asiatiques, Nike a redécouvert l'importance de la pluie.

Il s'est donc agit pour l'équipementier de faire de la pluie non pas un obstacle à la pratique sportive, mais au contraire une opportunité - voir, .

Aujourd'hui la menace c'est la chaleur. 

La chaleur va être une révolution pour les marques de sport.

Car s'il est facile de se protéger du froid, il est beaucoup plus difficile de se protéger de la chaleur.

Le discours sur le textile ne va plus suffire.

Il va leur falloir déployer un vrai discours et de vraies actions qui vont les sortir du monde du sport et de la mode.

Si certaines marques américaines de l'out-door ont déjà engagé ce virage vers des actions plus politiques et écologiques - voir, -, elles étaient jusque là très minoritaires. 

Mais ça commence à changer.

Nike se réveille et commence à se poser les bonnes questions - voir "C'est quoi le sport dans un monde plus chaud ?"

C'est tout un travail de réinterrogation sur les pratiques sportives et les imaginaires mobiles que vont devoir faire les marques de sport dans les années qui viennent car les références et les désirs climatiques vont peu à peu changer.

Nous allons assister à un véritable basculement des imaginaires climatiques .

Ce qui faisait peur - le froid - va devenir désirable - voir "quand le froid nous manquera".

Ce que l'on craignait - l'humidité - va être recherchée.

Et ce que l'on recherchait - la chaleur - va être perçue comme une menace.


On va rentrer dans une période ou l'expression "Il fait trop chaud pour ..." va se banaliser.

"Il fait trop pour faire du sport !"

"Il fait trop chaud pour se déplacer !"

Aujourd'hui, on tente de promouvoir les mobilités actives comme la marche ou le vélo, mais ... 

... c'est quoi faire du vélo demain dans des villes de plus chaudes et étouffantes ?

... c'est quoi marcher en ville quand il fait 35° degrés à l'ombre ?

C'est pour travailler et approfondir ces questions, que nous lançons notre "Too Hot, to move project" dont la vocation est d'essayer de comprendre et d'imaginer comment la chaleur va changer nos imaginaires climatiques et donc nos imaginaires et nos pratiques de mobilité et de sport.

Pour prolonger la réflexion voir Les Nouveaux Imaginaires Climatiques.

Thursday, September 19, 2019

C'EST QUOI LE SPORT DANS UN MONDE PLUS CHAUD ?

C'est quoi le sport demain dans un monde qui aura de plus en plus chaud ?

C'est la question à laquelle Nike essayé de répondre en faisant une analyse des températures prévues dans les années à venir et la façon dont celles-ci vont jouer sur les pratiques et les performances - voir, .

Un certain nombre de sports, dont le marathon et le tennis, sont analysés.

Ca donne à réfléchir même si ce travail ne va malheureusement pas assez loin car beaucoup trop sage avec des chiffres de pointes de chaleur bien en deçà des températures enregistrées récemment. Ainsi Nike ne met qu'un modeste 30° comme température extrême pour Paris.

Le travail de Nike est une bonne première étape qui vient encore un peu plus alimenter nos réflexions sur les nouveaux imaginaires du sport et sur les nouveaux imaginaires climatiques.

Le croisement de ces deux univers va devenir d'autant plus urgent que si la mobilité active veut être une alternative à la mobilité motorisée, il va bien falloir se poser la question des pratiques sportives quand il faut chaud ... très chaud, même.

On en reparle très vite.

Thursday, September 12, 2019

BROUILLAGE DES RÉFÉRENCES TECHNIQUES


Qu’est-ce qui vole ? Qu’est-ce qui flotte ?

Quand les voiliers sur foils perturbent forcément nos repères et nos références techniques traditionnelles.

Il y a d'abord eu les Néo-Zélandais il y a quelques jours, .

Puis les Américains dans la foulée, .

C'est la montée en puissance d'une autre esthétique de la performance.



Monday, September 09, 2019

LE LOW-TECH LAB SERA LÀ !

Le Low-tech Lab s'est donné une mission simple, mais passionnante : repérer partout dans le monde les innovations techniques simples et potentiellement accessibles à tous et les faire connaitre au plus grand nombre - voir, .

Le Low-tech Lab est né des recherches et des périples menées par Corentin de Chatelperron sur son voilier en jute Gold of Bengal - voir la vidéo, .

Depuis, le Low-tech Lab a multiplié les initiatives dans de nombreux domaines (), notamment avec le tour du monde de Nomade des mer.

Le travail du Low-tech Lab rejoint donc totalement les réflexions de Transit-City sur les nouveaux imaginaires industriels et mobilitaires.

Et c'est pour mieux comprendre la démarche du Low-tech Lab, que nous avons invité un de ses promoteurs et animateur, Quentin Mateus, à venir présenter les travaux du Low-tech Lab lors de l'Atelier Transit-City du 13 septembre organisé autour de la question  "Et si c'était à Branly que s'inventaient nos futures mobilités ?"


Les Ateliers Transit-City ont lieu au Pavillon de l'Arsenal de 8h45 à 11 heures.

Pour s'inscrire, il suffit d'envoyer un mail à :  francois.bellanger@gmail.com

Friday, September 06, 2019

ET SI ON DEVAIT ENFIN CHANGER D'IMAGINAIRE INDUSTRIEL ?

Pour prolonger le précédent post sur nos futurs imaginaires industriels, je voulais vous proposer quelques phrases extraites du passionnant "Techno-critiques - du refus des machines à la contestation des technosciences" de François Jarrige.
"L’obsession technologique de notre époque et son fétichisme de la machine ne cessent de transformer les défis qui nous attendent – qu’il s’agisse du climat, des transports, de la santé, de l’éducation, de la politique, de l’alimentation – en simples problèmes techniques à résoudre au moyen des bonnes innovations." (...)
"Il faut d’abord « se libérer de l’emprise du progrès technologique » qui dépolitise les enjeux en entretenant l’illusion de la « croissance verte » et de l’« économie immatérielle »." (...)
"Pour engager la fameuse « transition », il faudra indubitablement changer de techniques, adopter des appareils plus sobres et économes et faire preuve d’habileté pour affronter les innombrables défis qui s’annoncent. Nous aurons besoin de bricoleurs ingénieux, de touche-à-tout comprenant la matérialité des artefacts, d’artisans compétents et d’individus capables de réparer et fabriquer des objets, mais nous n’avons plus besoin de ces innombrables promesses technologiques hors-sol qui capturent l’avenir et corrompent l’utopie." (...)
"Que peut signifier critiquer les techniques aujourd’hui dans ce monde façonné par l’innovation ?"
On en reparle le 13 septembre lors de notre Atelier "Et si c'était à Branly que s'inventaient nos futures mobilités ?"

En attendant, voir : 
- "Le choix de ne pas faire",
- "Et si on décolonisait la technique ?",
- "Et si on réhabilitait l'altérité technique ?"
- "Et si on valorisait plutôt la tradition low-tech ?"
- "Et si Branly devenait le laboratoire des low-techs futures ?"