- phase 1 : le sport compétition.
- phase 2 : le sport libre.
- phase 3 : le sport narcissique.
- phase 4 : le sport augmenté.
- phase 5 : le e-sport.
- phase 6 : le sport revendication.
A chaque phase du sport est associée une certaine représentation du corps :
- phase 1 : le corps athlétique.
- phase 2 : le corps libre.
- phase 3 : le corps narcissique.
- phase 4 : le corps augmenté.
- phase 5 : le corps avatar.
- phase 6 : le corps politique.
Ces cinq temps du sport, du corps et de la performance ne se succèdent pas les une aux autres, ils coexistent les uns avec les autres. Et leur imaginaires s'enrichissent les uns les autres.
On va donc dire que jusque-là les choses étaient donc assez simples.
Mais dans les années qui viennent, les choses risquent de changer avec une nouvelle révolution du sport qui va voir s'affronter des corps plus ou moins augmentés à des robots, des corps plus ou moins augmentés contrôlant des robots ou des drones ou des corps plus ou moins augmentés contrôlant des avatars. Bref, une grande confusion des genres.
Ce mouvement qui était en train de se dessiner depuis quelques années sous l'influence du e-sport - voir là ou là - mais aussi des exosquelettes et autres prothèses, va changer notre regard sur le corps et le sport - là, là ou là.
C'est d'ailleurs cette évolution qui m'avait conduit à m'interroger sur l'émergence d'un néo-olympisme bionique et mécanique, une fois connue l'organisation du Cybathlon.
Aujourd'hui, on passe à une nouvelle étape avec la création à Dubaï de la World Federation of Future Sport (WFFS) et de l'organisation par cette même fédération des premiers World Future Sport Games en décembre 2017 - voir la bande annonce, là.
Les World Future Sports Games comprendront neuf épreuves employant des technologies liée à la robotique et à l’intelligence artificielle : course de voitures sans pilote, football robotique, compétitions de course robotique, course de drones habités, natation robotique, tennis de table robotique, lutte robotique, courses de drones et cybathlon.
Devant un tel programme, on comprend qu’il ne s’agit pas tant pour Dubaï de créer un nouveau sport, que de s’emparer en terme d’image de la mutation du sport sous l’influence de la robotique, de l’intelligence artificielle et de la réalité virtuelle. Dans un deuxième temps, on comprends aussi que Dubaï aimerait profiter des retombées économiques de ces nouvelles technologies qui vont peu à peu irriguer notre vie quotidienne
Reste la question de s'avoir si, avec cet événement, on bascule dans une nouvelle forme de sport mécanique (au même titre que la Formule 1 ou la moto GP) ou dans une forme de sport radicalement nouvelle que nous serions tenter d'appeler, le temps 6 du sport.
L'une des questions est de savoir si ces nouveaux sports vont modifier nos rapports au corps comme l'on fait les cinq phases précédentes, ou simplement devenir une course technologique de plus.
S'il s'agit vraiment d'une nouvelle étape dans l'histoire du sport, reste à savoir comment on pourrait qualifier cette nouvelle phase sur le plan sportif ? Le sport robot ? Le sport cyborg ?
Reste, aussi, à savoir comment on pourrait qualifier cette nouvelle phase sur le plan corporel ? Le corps cyborg ?