Architecture, Mobilité, Nomadisme, Urbanisme, Nouveaux Imaginaires urbains, Nouvelles Fictions, Prospective, Nouveaux imaginaires du corps, Nouveaux imaginaires du sport
Monday, August 31, 2009
LA CHINE EST-ELLE ENCORE CHINOISE ?
General Motor y avait financé un pavillon appelé Futurama, dont la mise en scène avait été confiée au designer Norman Bel Geddes, et qui était destiné à présenter de façon assez spectaculaire ce que pourrait être une ville américaine à l'horizon des années 1960. (voir les images ci-dessous)
Soixante dix ans plus tard, ces images se révèlent particulièrement justes, notre urbanisme actuel étant encore complètement sous-tendu par ces visions urbaines permises notamment par l'automobile et une énergie pas cher. Et même si on sait que ce modèle est largement remis en cause (Voir là ou là), il n'en reste pas moins toujours la grande référence dans de très nombreux pays.
Evidement je n'ai jamais visité GM Futurama, et n'en ai vu que des vidéos là et là. Mais, par contre, je crois avoir mieux compris la fascination qu'a eu le public américain face à cette maquette en visitant pour la première fois, il y a maintenant sept ou huit ans, le Shanghai Urban Planning Exhibition Hall et sa fameuse maquette géante de la ville à l'horizon 2020.
En effet, le regard plein d'émerveillement et de fierté d'une bonne part du public chinois devant cette maquette est un grand moment. L'idée que Shanghaï puisse ressembler à une ville américaine d'ici 20 ans, a clairement quelque chose de magique pour beaucoup de visiteurs. On sent que l'Occident reste le modèle et la référence.
Cette fascination pour le modèle occidental est d'ailleurs affirmée dès l'entrée du musée de façon presque caricaturale avec la sculpture ci-dessous, synthèse kitsch et ultra compacte des idéaux du Futurama américain.
Et, aujourd'hui, concrètement cette vision donne l'image ci-dessous.
Alors pourquoi je vous parle de cela aujourd'hui ? Tout simplement parce que ce week-end, en rangeant une de mes nombreuses piles de dossiers, je suis tombé coup sur coup sur "Traité de l'efficacité" du sinologue François Jullien, et sur un ancien numéro de Newsweek acheté en juin dernier à l'aéroport de Tokyo (couverture ci-dessous).
Un numéro dont la couverture est plus qu'ambiguë, car si celle-ci se veut a priori positive pour la Chine et inquiétante pour les USA, la situation économique et urbaine de Détroit actuellement peut difficilement apparaître comme un modèle (voir là). Mais bon ...
Deux documents de nature donc totalement différentes, mais qui sur le coup, semblaient dialoguer et ... se contredire l'un et l'autre. Une bonne partie de l'oeuvre de François Jullien est, en effet, fondée sur l'idée que la vision chinoise du monde est d'une telle altérité par rapport à l'approche occidentale, que le métissage des cultures ne restera toujours que de surface. Une théorie critiquée par certains avec beaucoup de violence (voir là) et qui avait fait l'objet d'un Atelier sous le titre : Et si la Chine était en train de se démarquer du modèle occidental ?
Je ne vais évidement pas tenter répondre à la question dans ce post. Reste quand même l'idée que, loin de se défaire du modèle occidental, la Chine semble plutôt vouloir le copier ... quitte à en exacerber tous les défauts avec 50 ans de retard (voir là). A tel point que dire aujourd'hui que c'est c'est General Motor qui fonde la pensée urbaine des dirigeants chinois peut surprendre, mais n'est pas forcément une totale ineptie. Et c'est en tout cas, ce que j'ai voulu suggérer par le rapprochement de ces images de New-York et Shanghaï.
Et on pourrait dire la même chose avec le fordisme en matière industrielle, comme si c'était les modèles et les visions des constructeurs automobiles américains qui servaient de références aux chinois aujourd'hui en matière de développement. On se demande aujourd'hui où est la voie chinoise et le modèle chinois pour demain ? Car aucun signe montre actuellement une volonté de faire autrement, de penser autrement, d'innover autrement par rapport à l'histoire occidentale du XX° siècle.
Sur cette question du modèle urbain, voir le très bon site movingcities.org .
Lisez aussi, à propos de la question de l'influence du modèle occidental, le passionnant livre "La Fabrique des femmes" de Leslie T. Chang, sur la vie de toutes ces anonymes travaillant à la chaîne et qu'a photographié de façon si impressionnante Edward Burtynsky (photo ci-dessous). On y retrouve du Dos Passos matiné de Zola high tech, et on comprend un peu mieux le moteur de "la folle croissance" chinoise et le pourquoi de la "sinophilie" des grandes entreprises mondiales.
Thursday, August 27, 2009
URBAN MASS TRANSIT SYSTEMS OF NORTH AMERICA
Cliquez sur l'image pour avoir un regard très inhabituel sur la mobilité au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique. C'est juste tout le contraire de cela.
Plus d'élément sur les nouvelles façons de cartographier les nouvelles réalités urbaines sur le site Radical Cartography.
Sans oublier, là et là.
Wednesday, August 26, 2009
PANDEMIC CITY : ET SI C'ÉTAIT CELA DEMAIN ?
Et si demain ressemblait à ces images extraites de “Fatal Contact : Bird Flu in America” ?
Tentative de réponse lors du prochain Atelier Transit-City, le 25 septembre, sur le thème : Et si les pandémies nous obligeaient à penser notre futur urbain autrement ?
Et de façon plus générale sur cette question des catastrophes, voir là.
Tuesday, August 25, 2009
VERS DE NOUVEAUX LIEUX DE POUVOIR NOMADES ?
Et si dans une société toujours plus mobile et nomade, les lieux de pouvoir se devaient de devenir des lieux de transit ?
Toutes les explications sur ce projet de Trailer Palace of Westminster ci-dessous, et contexte de cette belle réflexion très british sur les nouveaux lieux du pouvoir, là.
EXPLANATION OF IDEA
The Honourable Member ?
The expenses scandal is just the latest brush to tar the image of the Member of Parliament. A role that should be seen as the embodi ment of distinguished integrity has instead come to seem dull and dishonourable, populated by bureaucrats too often hidden behind darkened car windows or administrative redacts. Likewise, the act of traveling across the country to convene at Parliament has lost its significance in the public imagination, and now, in the wake of the Great Second Home Swindle, not even the constitu ency home-cum-hide-out remains off limits to media scrutiny of the fitness-for-purpose of the modern MP.
All told, a renovation is in order—to re-establish a fitting public profile, to streamline the expenses lifestyle and to remove the prob lem of the static second home—and all on a shoe-string budget. Our proposal takes an old idea and reinvents it as a thoroughly 21st century solution - a home-from-home, mobile office, campaign wagon and civic emblem all harnessed together under the cost-effective and ecological reins of old-fashioned British horse power.
The Constituency Carriage
The proposal does away with the second home and in its place provides the RHoMPER (Right Honourable Mobile Parlia mentary Engagement Resource) as an instant extension to the candidate's existing home, better equipping it for the life of an Honourable Member. From here, the RHoMPER maybe deployed locally as a mobile office (no more controversial sub-lets), a drop-in constituency consultation suite or a low-carbon campaign bandwagon.
Propriety and trust-worthiness come as standard: classed as a vehicle rather than a residence and resplendent with inte grated fixtures and fittings, the RHoMPER removes the temptation of the tax rouse or the lavish interior redesign.
When London calls, the horse-drawn-home passes through its constituency streets, elevating the civic significance of the journey to the capital, and on to the train station where a new piece of rolling stock, added to any existing train service, transports Member, Horse and Home in appropriate style.
The design of the RHoMPER is a crossbreed of ceremonial and functional, of old and new, intended to best serve the complex demands faced by today's Honourable Member.
The Trailer Palace of Westminster
At Westminster, the RHoMPERs are accommodated in a grand 'trailer park', a layered landscape that expresses the confluence of representatives from across the nations. Spiraling across Parliament Square, New Palace Yard and the Palace itself, this high-rise of mobile homes stands as a kind of living monu ment, open and interleaved, against the enclosed and exclusive nature of the existing political compound.
Inhabitation of the Trailer Palace is unreserved, non-hierarchi cal and non-partisan, with spaces occupied or vacated by the comings and goings of the Members. Over time territories may form, the wagons may be circled according to allegiance, but with each arrival or departure the pieces must be moved. This temporary and variable system celebrates change and interac tion ahead of the fixed and confrontational layout notorious of the House of Commons itself.
With the RHoMPER parked and the horse unbridled, the Member can take full advantage of their home-from-home, bomb-proof and beautiful. At street level, a new ceremonial gateway fuses security apparatus with equine iconography and marks the advent of this new way of life for the Right Honour able Member of Parliament.
Et sur un sujet très proche, mais concernant la Maison Blanche, voir là.
Monday, August 24, 2009
PIRE QUE PRÉVU ?
Saturday, August 22, 2009
MELBOURNE IN 2020 ?
Toutes les explications sur ce projet Broken + ReMade, là, et sur le contexte, là.
Voir sur l'influence du réchauffement climatique sur la pensée urbaine australienne, là et là.
Wednesday, August 19, 2009
ET SI LES PANDÉMIES NOUS OBLIGEAIENT A PENSER NOTRE FUTUR URBAIN AUTREMENT ?
Et si nous assistions au grand retour des pandémies ?
Et si les pandémies révélaient la grande fragilité de notre système urbain ?
Et si les villes occidentales devaient réapprendre à vivre avec cette menace ?
Et si elles étaient l'occasion de repenser nos façons de bouger, de travailler, d'étudier et de consommer ?
Bref, et si les pandémies nous obligeaient à repenser autrement les villes et les mobilités de demain ?
"Villes tentaculaires, trop vite poussées, privées d'équipements et d'hygiène, croissance accélérée du trafic international, dégradation progressive de l'environnement, pauvreté, famine, malnutrition, troubles sociaux et politiques : voilà le monde d'aujourd'hui.
Un monde qui a considérablement rétréci : quand il fallait 80 jours à Phileas Fogg pour en faire le tour, il ne faudra au SRAS (syndrôme respiratoire aigu sévère) que 80 heures.
Un monde qui, chaque jour, voit près de six millions de voyageurs - soit autant de porteurs potentiels de germes dangereux - franchir une frontière. Un monde qui ne sait plus contenir géographiquement les épidémies, où la quarantaine est devenue une absurdité, dans lequel parasites et agents infectieux résistent aux thérapeutiques antimicrobiennes dont l'efficacité diminue à raison de leur surconsommation médicale et vétérinaire, à raison aussi des marchés parallèles qui sévissent dans certaines régions de l'ex-URSS et certains pays du sud. Un monde où, s'ajoutant aux énormes courants migratoires, l'urbanisation galopante a transformé de fond en comble les rapports écologiques entre les microbes et leurs hôtes.
Un monde où bien peu de choses, apparemment, laissent présager la disparition prochaine des épidémies."
Ces quelques lignes sont les premières d'un passionnant article titré La fin de l'optimisme écrit par Patrick Zylberman (Centre de recherche médecine, sciences, santé et société - CERMES) dans le livre Des Epidémies et des hommes.
Elles résument tout les défis que la recrudescence des pandémies vont nous obliger à rélever dans les années qui viennent et au premier chef duquel, une autre façon de penser demain.
En Occident, on croyait, en effet, les pandémies passées d'époque.
Et puis voilà que depuis une vingtaine d'années se multiplient des maladies dites émergentes, SIDA, fièvre Ebola, SRAS, grippe aviaire, Chikungunya, grippe porcine... Des maladies contre lesquelles aucun traitement n'était connu, et qui nous faisaient subitement comprendre que les menaces sanitaires et médicales n'étaient plus réservées aux pays pauvres du Sud.
Et ce désenchantement n'en est certainement qu'à son début car, comme l'annoncent de nombreux spécialistes, nous nous dirigeons vers la multiplication des phénomènes pandémiques notamment à cause du réchauffement climatique et d'une urbanisation galopante et souvent très désordonnée. Voir, entre autres, sur ce sujet l'expansion de la mouche tsé-tsé dans les villes d'Afrique de l'Ouest.
Mais pour l'heure, c'est la grippe H1N1 qui fait l'actualité et montre toute la fragilité de nos sociétés et de nos villes.
Transports collectifs au ralenti, magasins et et centres commerciaux désertés, écoles fermées, bureaux vidés, activité économique réduite ... c'est le tableau sombre que certains nous promettent pour cet automne si, par sa virulence, la grippe imposait l'application de mesures de santé publique pouvant sérieusement perturber nos modes de vie. Certains, déjà, n'hésitent pas à évoquer une remise à plat du code du travail si chacun devait restait chez soi, et d'autres la mutation de notre système scolaire au cas où les écoles resteraient fermées durant plusieurs semaines.
Bref, vous l'aurez compris, difficile dans le cadre de notre programme de recherche engagée pour la saison 2009/2010 sur les nouvelles menaces, de ne pas consacrer au moins un Atelier aux conséquences que pourraient entraîner dans les années qui viennent le développement des pandémies sur le fonctionnement de nos villes et nos modes de vie.
Pour nous aider à réfléchir sur cette vaste question, nous avons invité :
Patrice Bourdelais, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui est spécialiste de l'histoire de la population, des épidémies et des politiques de santé publique.
Il a, entre autres, publié, en 2003, "Les Epidémies terrassées - Une histoire des pays riches" dans lequel il montre comment depuis le XIVe siècle et la peste noire, les autorités ont progressivement mis en œuvre des politiques de santé publique qui ont concouru à faire de nos pays du Nord des sanctuaires à l'abri des fléaux.
L'Atelier sera animé par François BELLANGER qui, en introduction, présentera PANDEMIC CITIES.
L'atelier aura lieu au Pavillon de l'Arsenal de 8 h 45 à 11 heures
21 Bd. Morland 75004 PARIS.
Tuesday, August 18, 2009
CONVERT FREEWAYS TO VERTICAL FARMS
"How to solve the problem of endless, under-utilized lateral expansion? Convert freeways to farms and build upwards! Left behind in the wake of the past century of unfettered lateral urbanization, the expansive embankments that cradle the American freeway represent one of the greatest untapped spatial fragments of the contemporary built environment. What if, rather than merely lamenting or accepting these non-places as the inevitable detritus of sprawl, these sites could be reclaimed and activated in response to the pressing concerns of our time?Toutes les infos, là.
Inter-estates proposes a phased strategy for re-evaluating and repurposing these sites in a scenario of radical transformation that offers new development typologies, unconventional models of finance, and dynamic land use. First, freeway embankments are re-zoned for agricultural use; giving rise to community edible gardening, switchgrass and other forms of bio-fuel production, open space corridors, etc.
Next, the construction of a series of versatile structural pylons accommodates the installation of temporary billboards. Operating like a lamb in wolves’ clothing, revenue generated from the sale of advertising space is in turn invested in future improvements to the site, including retrofitting of the structural pylons to accommodate vertical axis wind turbines. As the advertising campaign is retired, the structural frames of the billboards are left intact as the armatures for future residential uses. Finally, residential development begins to occur vertically along the pylons, which now are retrofitted to accommodate domestic functions."
Monday, August 17, 2009
A SUBURBAN AIRSHIP
Et si les dirigeables étaient les futurs transports publics entre des suburbia toujours plus étendues et les centres-villes ? C'est en tout cas une des hypothèses faites dans le cadre de l'appel à idées Reburbia dont je vous ai déjà parlé là.
Tous les projets finalistes, là.
Voir sur un sujet proche, New airship docks in London ?
Saturday, August 15, 2009
CLOUDS CITY
Les explications
"Imagine a community of adventurous pioneers who leave the Earth's surface to drift and glide amongst the clouds in machine-like dwellings, self-sufficient and free from trappings of everyday life as we know it. Such a community exists in the whimsical world of the Cloud Skippers.
Over time a need developed to better harvest the Earth's resources. While some looked about, others looked up, finding enormous possibility in theEarth's atmosphere. By harnessing the tremendous energy of the jet stream, they envisioned a new, better way of living. Thus Cloud Skipping began.
By employing large wings and exceptionally long cables, Cloud Skippers hitch the constant winds (100+ mph) of the jet stream, lifting entire communities into the clouds. Fully-equipped Cloud Skippers glean the bounties of the Earth's atmosphere, using electricity-generating wind turbines and solar panels along with large funnels for rainwater collection and storage. To sustain dwellers and livestock alike, residents plant and tendgardens enriched with organic composted waste.
Staying afloat requires work. A delicate equilibrium must be maintained to remain anchored in the air. Abrupt shifts in weight can dislodge aCloud Skipper from the jet stream - low levels of rainwater storage or sloppy waste management, excessive hoarding or rapid shifts in population -any dramatic change may result in a loss of altitude, or worse, a precipitous fall to Earth. The unique emphasis on weight shapes a new economy with its own values and currency. Gravity banks deal in kilos of crops, or gallons of water, in lieu of more traditional monetary loans. As material over-consumption may have catastrophic consequences, money as we know it is redefined.
Cloud Skippers must also take into account the constant shifting of the jet stream's course. With no solid connection to the ground below, the idea of community is re-imagined. Assuming a nomadic nature, Cloud Skippers fly whichever way the winds take them. Through such trials and demands, a strong, fluid bond develops among Skippers in their efforts to survive in such a precarious environment. Balance is emphasized, manifested in a collective responsibility of the entire community and reinforced by personal discipline as well as respect for the limits of one's environment and the needs of one's neighbors.
Relying on each other's good will, Cloud Skippers fly high and free."
Plus de détails, là.
La version sombre
Et si cela évoluait plutôt comme dans Gunnm last order où une riche cité volante du nom de Zalem rejette tout ses déchets sur un ville remplie de parias ? Oui, évidement cela devient tout de suite moins rose, et on s'éloigne forcément un peu plus du Château dans le ciel.
Wednesday, August 12, 2009
NOUVELLE VILLE AU DÉTROIT DE BÉRING ?
En haute mer
Au niveau des îles Diomede
Toutes les explications et plein d'autres projets, là.