Wednesday, August 28, 2024

ET SI LA ROBUSTESSE DEVENAIT LE NOUVEL IDÉAL DE LA PERFORMANCE ?

Peut-on réfléchir à la notion de performance, et notamment de performance sportive, en oubliant que nous vivons sur une planète en surchauffe et à bout de souffle ?

Evidement que non !

Mais dans ce nouveau contexte, selon quels critères définir la performance ?

Selon le bilan carbone ?


Et s'il fallait aller plus loin que de simples mesures techniques ?

Et si la crise écologique nous imposait de définir de façon plus radicale de nouveaux paradigmes de la performance ?

C'est ce que propose avec beaucoup de talent de biologiste Olivier Hamant dans "Antidote au culte de la performance".

Pour lui "nous sommes devenus une civilisation de l’optimisation généralisée" dans laquelle "nos choix, nos décisions, nos convictions sont guidés par l’idée d’une performance nécessairement positive", ce qui est en fait très loin d'être le cas !

A la notion d'optimisation, il oppose celle de robustesse du vivant.


"La robustesse du vivant se construit d’abord sur l’hétérogénéité, la redondance, les aléas, le gâchis, la lenteur, l’incohérence… bref, contre la performance."

Mais ça pourrait vouloir dire quoi penser la performance sportive au prisme de la robustesse du vivant ? 

On y reviendra le 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il devenait urgent de redéfinir la notion de performance sportive ?"

Monday, August 26, 2024

ET S'IL DEVENAIT URGENT DE REDÉFINIR LA NOTION DE PERFORMANCE SPORTIVE ?

Les huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® auront lieu le 10 octobre 2024 de 8h30 à 13h00 au Petit Bain à Paris autour de la question :

 Et s'il était urgent de redéfinir la notion de performance sportive ?

Notre grand témoin sera Francis DISTINGUIN, en charge de la formation des entraîneurs à la performance au Centre National d'entraînement en Altitude de Font-Romeu (CNEA) qui interviendra autour de la question "Et si la performance était ce qui n'existait pas encore ?"


Notre deuxième intervenant sera Patrick ROULT, chef du pôle Haut Niveau de l'INSEP qui, lui, interviendra autour de la question "Et si la performance n'avait rien à voir avec le haut niveau ?"

Avec notre troisième invité Violaine BACCIALONE, spécialiste des relations entre sport et performance durable, nous essaierons de voir si les notions de durabilité et de robustesse peuvent réinterroger la notion de performance.

Ces Rencontres s'inscrivent dans le prolongement de notre chantier "C'est quoi penser la performance ?" lancé en 2014.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".

Sunday, August 25, 2024

ET LE MoMA DEVENAIT UNE MARQUE DE SPORT ?

Dans notre précédent post, nous nous demandions "et si Nike aidait Beaubourg à renouveler son offre culturelle ?"

Mais on aurait pu inverser la question, en de demandant "et si Beaubourg aidait Nike à renouveler son identité de marque de sport ?"

Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui plus une seule institution culturelle aussi prestigieuse soit-elle, ne peut ignorer le sport et les marques qui construisent ses imaginaires.

Preuve en est le rapprochement entre le prestigieux MoMA et Nike à travers la vente de chaussettes sur lesquelles se mêlent les logos des deux partenaires ().

Certains pourraient considérer cela comme très anecdotique.

Ça serait une erreur.

- Nike a tellement renouvelé l'univers du sport, qu'il a besoin aujourd'hui de nouveaux terrains de jeux pour poursuivre sa croissance.

Moma a atteint une telle reconnaissance d'excellence sur l'art du XX° siècle, qu'il a lui aussi besoin d'attaquer de nouveaux univers pour maintenir son emprise culturel au XXI° siècle.

D'où le constat et la question : 

- En cinquante ans, Nike est devenue un grande marque culturelle.

- Et si dans cinquante ans, le MoMA était une grande marque de sport ?

Saturday, August 24, 2024

ET SI NIKE AIDAIT BEAUBOURG À RENOUVELER SON OFFRE CULTURELLE ?

1987 - Nike reconnait s'être inspiré directement de l'architecture de Beaubourg pour concevoir son Air Max - voir "Et si Nike devait beaucoup à Archigram ?"

2017 - Nike célèbre les 30 ans de son Air Max sur la façade iconique de Beaubourg.

2024 - A l'occasion des J.O, Nike s'empare de Beaubourg pour célébrer sa vision du sport avec Art of Victory.

2044 - La direction de Beaubourg fait le constat que le sport est devenu la grande culture mondiale du XXI° siècle.

Elle demande donc à Nike de faire du Centre un équipement culturel capable d'accueillir des activités sportives.

En 2044, cette mutation ne choque personne.

Elle est juste la confirmation que Nike n'a jamais été une simple marque de sport, et que l’équipementier américain est devenu un des plus grands acteurs culturels du XXI° siècle en absorbant de nombreuses sous-cultures non sportives très éloignées les unes des autres.

Il manquait juste à Nike un lieu pour incarner cette nouvelle fusion culturelle. 

En 2044, Beaubourg le lui a offert.

Friday, August 23, 2024

ET SI LEGO AIDAIT NIKE À RAJEUNIR LES IMAGINAIRES DU SPORT ?

En 2022, nous nous demandions "et si Nike devenait une marque de jouets ?"

La question n'était visiblement pas aussi aberrante que certains ont pu le croire à l'époque, comme le prouve le rapprochement de Nike et Lego "pour élever la puissance du sport et du jeu créatif" ().

Un rapprochement qui pourrait apparaître comme surprenant, mais qui est en fait très cohérent.

Les deux marques ont, en effet, beaucoup de points communs dont ceux de la culture du game et du just do it.

- Nike pour valoriser sa culture du jeu transgressif qu'elle tente de développer auprès des jeunes générations avec , notamment, son deal avec Roblox.

- Lego pour mettre un pied dans l'univers du sport dont il est aujourd'hui totalement absent.

Les deux marques ont mis les enfants au coeur de leur stratégie.

- Nike ne s'est jamais pensé comme un simple vendeur de basket, mais comme un facilitateur d'émancipation personnelle par le sport.

- Lego ne s'est jamais pensé comme un simple vendeur de briques, mais comme un éveilleur d'autonomie pour les enfants.

Pour Nike, les choses sont très claires : le sport tel qu'il est défini aujourd'hui ne correspond plus aux attentes des plus jeunes générations du XXI° siècle.

Les enfants vont obliger le sport à se réinventer.

En 2021, Nike l'expliquait très clairement avec "How Nike Aims to Inspire a Lifetime of Play" :
"La Generation Alpha ne se connecte pas à la vision traditionnelle du sport, à ses règles établies, à sa structure et, souvent, à sa pression

Les produits, les expériences stéréotypés, les spécifiques liée au genre ne résonnent plus de la même façon pour les jeunes aujourd'hui. 

C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles 70 % des enfants qui participent à des sports organisés abandonnent avant l'âge de 13 ans." 

Première question induite : et si pour penser le sport du XXI° siècle, on s'intéressait un peu plus aux pratiques et aux imaginaires enfantins ? 

Deuxième question induite : ça pourrait vouloir dire quoi "rajeunir les imaginaires du sport" ?

Thursday, August 22, 2024