Thursday, June 30, 2016

QUAND WOODSTOCK A FAILLI INVENTER UN NOUVEAU RAPPORT À LA VOITURE

Pour prolonger mes derniers posts sur la façon dont la beat generation et les hippies ont créé de nouvelles façons de vivre et de penser la mobilité, je voulais revenir aujourd'hui sur un autre moment phare de la pop culture de la fin des années 60 que fut le festival de Woodstock.

Si dans l'imaginaire collectif ce festival est resté connu pour ces trois jours de fêtes rock et tous les excès qui l'ont joyeusement accompagné, c'est aussi oublié que Woodstock a reçu plus de 400 000 personnes dans un cadre qui n'était pas vraiment prévu pour accueillir une telle foule venant essentiellement en voiture.

C'est ainsi que Woodstock  fut pendant trois jours à la fois un énorme embouteillage et un immense parking où s'inventèrent de nouveaux rapports à la voiture.

C'est ainsi que pendant trois jours la voiture est devenue à la fois un moyen de transport collectif, un lieu de concert et/ou un dortoir.

Les notions de carrosserie, d'intérieur/extérieur, d'assise, de confort, de sécurité furent totalement bouleversées dans une bonne humeur et une décontraction dont témoignent ces images où tout semble cool et bon enfant. 

Bref pendant 72 heures Woodstock fut un formidable laboratoire de nouvelles pratiques automobiles.

Bon évidement ces façons de se réapproprier la voiture n'ont eu aucune suite concrète, mais elles permettent aujourd'hui d'alimenter nos réflexions sur la voiture automatique de demain - - et ses éventuelles nouvelles fonctions quand elle est à l'arrêt - voir "et si les voitures devenaient des bancs publics ?"

C'est une autre approche automobile qui peut aussi renvoyer à 
Et de façon plus large et plus prospective, voir notre question "et si la voiture autonome était aussi une histoire d'architecture ?" que toutes les images ci-dessus peuvent venir alimenter.