"J'avais toujours évité de me définir comme un chef d'entreprise. Je me considérais comme un grimpeur, un kayakeur, un skieur ou un forgeron. (...)
(... ) Je savais également que je n'allais jamais être heureux en jouant le jeu normalement, comme les autres. Si je devais être un chef d'entreprise alors il faudrait que ce soit selon mes propres règles.
Le travail doit rester quelque chose d'agréable. Nous devions le faire dans la bonne humeur et avec de l'énergie. Nous avions besoin d'être entourés d'amis qui pourraient venir travailler, habillés comme bon leur semblait, pieds nus s'ils le voulaient !
Nous avions besoin d'horaires à la carte pour aller surfer quand les vagues étaient bonnes, aller skier après une bonne chute de neige ou rester à la maison pour nous occuper d'un enfant malade ; nous devions faire tomber les barrières entre le monde du travail, des loisirs et de la famille. (...)
(...) Notre entreprise avait outrepassé ses capacités et ses propres limites ; nous étions devenus dépendants, comme le reste de l'économie mondiale, d'une croissance que nous ne pouvions maîtriser. Comme petite entreprise, nous ne pouvions ignorer le problème et nous devions repenser nos priorités et instituer de nouvelles pratiques.
Il fallait casser les règles.
Je décidais donc de partir, dans les montagnes de Patagonie, balayées par les vents, avec une douzaine de mes principaux directeurs.
Errant dans ces espaces désolés et sauvages, nous nous demandâmes ce qui nous avait poussés vers le monde de l'entreprise et ce que nous voulions que Patagonia devienne. (...)Yvon Chouinard, créateur de Patagonia dans "Let My People Go Surfing".
Un modèle, un vrai modèle. En tout cas, c'est le notre chez Transit-City - là.
On en reparle le jeudi 3 décembre lors de l'Atelier consacré à la question "Où s'invente le travail de demain ?"