La course à pied dans les ville n'est pas seulement une activité sportive, elle est aussi - et de plus en plus - une activité politique.
C'est une activité politique, car la course à pieds interroge la façon dont est partagée l'espace public - voir, là.
C'est une activité politique, car la course à pied interroge les façons de se déplacer de façon libre ou non dans l'espace public - voir, là.
Surtout que la course à pied va de plus en plus devenir un moyen de déplacement quotidien - là et là.
De plus tout laisse penser que la course à pied va devenir un réseau de mobilité avec de nouvelles escales inédites - là.
Et c'est pour cela que l'on peut parier que la "courrabilité" (c.a.d. une ville facilement parcourable en courant) va devenir dans les années qui viennent un critère d'analyse urbaine, au même titre que la qualité des transports publics ou de la qualité de l'air.
On peut même faire le pari que la course à pied soit le déclencheur de nouveaux conflits urbains dans certains pays - "Chine : et si le sport pouvait déclencher une révolution urbaine ?"
Et c'est aussi pour cela que l'on peut aussi faire le pari que l'enjeu de demain ne sera plus pour les grandes villes d'accueillir les Jeux Olympiques qui n'ont aucune retombée sportive concrète pour les habitants -voir là la situation Rio de Janeiro aujourd'hui -, mais bien de transformer l'ensemble de la ville en espace de sport et de détente.
Et c'est notamment pour cela qu'il faut suivre avec attention la démarche comme celle initiée par "Sportify Cities" qui met justement la sportivité au coeur de son analyse urbaine - voir, là.
La "courrabilité" voilà le vrai enjeu urbain de demain pour les grandes métropoles mondiales... beaucoup plus que l'accueil des Jeux Olympiques.