Le sport change.
La politique change.
La politique change.
La preuve : la dernière campagne "Wall are meant for climbing" ouvertement anti-Trump signée North Face.
Elle s'inscrit dans un mouvement beaucoup plus large de prise de parole ouvertement politique de la part de certaines grandes marques de sport aux Etats-Unis.
Elle s'inscrit dans un mouvement beaucoup plus large de prise de parole ouvertement politique de la part de certaines grandes marques de sport aux Etats-Unis.
En septembre, Nike avait ouvert les hostilités avec son fameux spot "Dream Crazy" autour du combat du "rebel" Colin Kaepernick.
En octobre, à l'occasion des élections des mid-terms, c'était au tour des marques de l'out-door de faire front commun contre un certain nombre de décision de Trump, notamment d'ouvrir à l'exploration pétrolière certains parcs nationaux jusque là protégés - voir, "quand l'out-door américain s'engage dans l'écologie politique"
Aujourd'hui, c'est North Face qui s'attaque ouvertement à Trump à la fois en soutenant les parcs nationaux victimes du shutdown, mais aussi, et surtout, en attaquant l'idée qu'un mur soit construit entre les Etats-Unis et le Mexique.
Cette offensive anti-Trump se fait via la très puissante signature "Wall are meant for climbing" qui n'était à son lancement qu'une simple signature commerciale en faveur de l'escalade - voir, là -, et qui est devenue depuis, un véritable slogan politique.
Sous cette signature "Wall are meant for climbing", North Face associe de façon très maline d'anciennes déclarations de Trump avec celles d'alpinistes emblématiques comme Montserrat Matehuala ou Conrad Anker.
On peut voir cette campagne comme purement opportuniste.
On peut aussi la voir comme le résultat d'une double mutation.
Une mutation du sport, d'abord. Le discours de North Face s'inscrit, en effet, dans un mouvement beaucoup plus large qui veut que les marques de sports doivent dépasser le seul discours commercial pour avoir un discours beaucoup plus engagé - voir les cas de Patagonia, Adidas ou Rapha.
On peut aussi la voir comme le résultat d'une double mutation.
Une mutation du sport, d'abord. Le discours de North Face s'inscrit, en effet, dans un mouvement beaucoup plus large qui veut que les marques de sports doivent dépasser le seul discours commercial pour avoir un discours beaucoup plus engagé - voir les cas de Patagonia, Adidas ou Rapha.
Une mutation de la politique, ensuite, qui fait qu'aujourd'hui les partis traditionnels n'apparaissent plus forcément légitimes pour répondre aux grandes questions de sociétés, et notamment sur l'écologie ou les défis de la mondialisation.
Voir :"Et si les marques d'out-door remplaçaient les écolos ?"
Aujourd'hui la représentation politique ne passe plus seulement par les élections, mais aussi par la consommation avec l'adoption de certaines marques et le rejet de certaines autres.
Le marketing va de moins se faire sur les produits et de plus en plus sur les valeurs.
Le marketing va s'engouffrer dans la place laissée libre par les partis politiques traditionnels.
D'où la question du titre : et si demain les marques de sport devaient remplacer les partis politiques défaillants ?