Friday, January 19, 2024

QUAND GARGANTUA N'ÉTAIT PAS CENSÉ POUVOIR FAIRE DU SPORT

Ce post est le prolongement de "et si on relisait Rabelais pour penser le sport demain ?" dans lequel on évoquait l'idée que Gargantua pourrait devenir dans les années qui viennent un idéal sportif.

On avait juste oublié une petite anecdote qui montre combien les rapports au corps peuvent parfois évoluer très vite.

Rappel des faits : 

En 2019, Nike réaménage entièrement son NikeTown de Londres.

A cette occasion, l'équipementier américain installe pour la première fois dans son histoire des mannequins de femmes grosses.

C'est un choc.

Un vrai choc culturel pour certains

A tel point que The Telegraph publie un article d'une rare violence dans lequel ce mannequin féminin est présentée comme "gargantuesque" (gargantuan) et "riche en graisse." 

"Elle est, à tous points de vue, obèse, et elle ne se prépare pas à courir dans son équipement Nike brillant. Elle ne peut pas courirElle est, plus probablement, prédiabétique et en route pour une arthroplastie de la hanche.

Et la journaliste de conclure son article en considérant cette mannequin comme "un mensonge dangereux" - .

Evidement, cet article fut immédiatement critiqué par de nombreux lecteurs - .

Il y a 6 ans, Gargantua pouvait donc être encore pour certains un synonyme de non-sportivité.

Est-ce encore le cas aujourd'hui ?

Ne serions nous pas au contraire en train de basculer dans l'apologie du grand et du gros avec notamment au rugby des joueurs comme Will Skelton ou Emmanuel Meafou, 2,03 m pour 145 kg chacun ?