Cela fait plusieurs années que le corps tatoué est devenu désirable et sexy.
Il est aussi, de plus en plus, présenté comme symbole d'un corps plus performant, et ce notamment dans le cadre de la montée en puissance de la culture Maori via le rugby. Mais pas que. C'est aussi vrai dans la natation et dans le foot. Le tatouage n'est plus un truc de crapules ou de geishas, mais le faire valoir d'un corps à admirer
Dans certains pays, comme le Brésil, les nouveaux rapports aux corps modifient radicalement les imaginaires de la mobilité - voir Le string et les havaïnas comme nouvel imaginaire.
Il restait aux constructeurs automobiles à reconnaitre ce basculement de rapport de force entre le corps et la voiture - chose qu'avait très bien pressenti Nike avec sa publicité "Man vs Machine", voir là.
Et bien c'est chose faite, avec Renault qui, pour relancer sa nouvelle Twingo, décline une communication uniquement autour du corps tatoué et désirable.
Entre la bourgeoise qui se dévergonde (à quand "la sex tape de la cougar by Renault" ?) et le petit jeune qui veut faire comme les gros durs (à quand "le casting pour Tétu by Renault" ?), on voit bien que l'intérêt de ces conducteurs n'est pas leur voiture, mais leur corps et leur capacité de séduction. La voiture est totalement oubliée, et c'est vrai qu'on en a un peu rien à foutre.
Transit-City conduit actuellement tout un travail sur les liens entre les nouveaux imaginaires du corps et les nouveaux imaginaires de la mobilité. Ce post en est une petite, toute petite, illustration. On en reparle bientôt, là.