Et si demain les soldats sur le front pouvaient fabriquer leurs propres armes et leurs propres munitions grâce à des mini imprimantes 3 D ?
Posée comme cela la question peut paraitre totalement aberrante. C'est pourtant ce que prépare - et teste déjà - l'US Army via sa Rapid Equipping Force en Afganistan avec des mini-usines nomades dotées - entre autres - d'imprimantes 3 D.
Mais à terme l'objectif est beaucoup plus ambitieux, puisqu'il vise à équiper chaque unité combattante d'une mini-imprimante 3 D, afin que celle-ci puisse fabriquer des pièces de rechange, des munitions, voir des armes ou des mini-drones - voir là et là.
Et à ceux qui douteraient d'une telle démarche, je ne peux que leur rappeler que cet été un jeune américain s'est déjà "imprimé" un semi-automatique (photo ci-dessous) - lire "The world's first 3D printed gun".
Si l'expérimentation en cours se révèle concluante, on comprend que c'est une certaine histoire de l'industrie qui est en train de s'écrouler pour laisser place à des modes de conceptions et de fabrications radicalement nouveaux. C'est l'application in vivo, et surtout dans les conditions les plus hostiles, d'un nouveau monde industriel se basant sur des petites unités nomades et autonomes.
C'est la fusion de cela et cela, matinée de cela. Dans un prochain "Call of Duty", les gamers auront peut-être la possibilité d'imprimer les munitions, un mini-drone ou l'exo-squelette de leur combattant, et ainsi découvrir, via leurs consoles, toutes les possibilités de l'imprimante 3D. Le jeu vidéo et l'armée montreraient alors une nouvelle fois leur formidable capacité à débroussailler les techniques et les pratiques du futur.
On y revient très vite - notamment dans ce cadre là.
Sur les réalisations de la Rapid Equipping Force depuis quelques années, voir là.