Tuesday, September 30, 2014

ET SI LES TAXIS NE POUVAIENT S'EN SORTIR QU'EN RÉINVENTANT L'OBJET TAXI ?

Dans mon précédent post je me demandais si les sociétés de VTC comme Lyft ou Uber pourraient amener à une nouvelle réflexion sur l'objet automobile. Cette question était née d'une récente campagne de Lyft proposant des visions très décalées d'aménagements intérieurs de voitures - voir .

Aujourd'hui j'ai eu envie de prendre le contre-pied de ma question d'hier, en me demandant si les VTC n'allaient pas empêcher une nouvelle réflexion sur l'objet taxi et notamment sur son habitacle ?

Je m'explique : la véritable innovation des VTC n'est pas dans le véhicule - ce sont des voitures classiques et très traditionnelles - mais dans la mise en relation d'un "chauffeur non professionnel" avec un client. Aujourd'hui ce modèle fonctionne très bien et a ringardisé les taxis classiques. A tel point que l'on a impression aujourd'hui que la problématique du taxi se résume à une histoire d'applis sur un smart-phone.

Sauf qu'à trop insister sur ces applis, on en arrive à oublier un peu vite qu'un VTC comme un taxi cela transporte avant tout des gens et donc des corps qui ont besoin de place, de confort et éventuellement d'un certain nombre de services que n'offrent ni les taxis ni les VTC. La seule exception notable à cette règle, étant en terme d'espace, les fameux taxis londoniens.

C'est d'ailleurs face à ce constat que les voitures traditionnelles sont mal adaptées à la fonction de taxi, que la ville de New-York avait lancé en 2007 un concours d'idées sur le taxi du futur (concours d'où sont tirés les concept cars de ce post) - voir .

C'est de ce concours d'idées qu'est sorti le nouveau taxi Nissan qui sillonnent les rues de New-York aujourd'hui - voir . C'est pas génial, ni très innovant, mais c'est mieux que rien.

Il y a deux ou trois ans, la calamiteuse G 7 avait tenté de nous faire croire qu'elle allait renouveler le taxi, on a vu le résultat : minable.

Reste que malgré toutes les faiblesses et toutes les insuffisance de ce genre de promesse, on voyait poindre là un début de semblant de réflexion sur l'habitacle du taxi.

Ma question est donc aujourd'hui : est-ce que les VTC, en mettant au coeur de leur succès la mise en relation client/chauffeur - c'est à dire une appli, plus qu'un espace - ne vont pas tuer ces débuts d'évolutions sur l'objet taxi en lui même ? Aujourd'hui un chauffeur Uber ou Lyft n'a aucun  intérêt, ni surtout aucun moyen, à faire évoluer sa voiture. 

Les VTC ont renouvelé le service taxi, pas l'objet taxi. Et cela, on ne peut que le regretter.

Et donc question incidente : Et si la meilleure réponse des compagnies de taxis aux VTC, était de réinventer l'objet taxi ?

Demain quand tout sera connecté et passera par le net, ce qui aura de la valeur c'est ce qui ne sera pas numérisable, et notamment le confort corporel. 

On en reparlera lors de notre prochain Atelier Transit-City organisé le 7 novembre prochain autour de la question "C'est quoi un taxi demain ?" - toutes les infos, .