En 2000 à Sydney, l'australienne Kathty Freeman devient championne olympique du 400 mètres habillée d'une combinaison intégrale conçue par Nike.
En 2002, Nike diffuse sur internet un petit film sur le coureur du futur. La jeune fille est ultra-connectée (c'est avant l'iPod et cela annonce Nike Fuel) et elle est équipée d'une combinaison intégrale lui couvrant les cheveux.
En 2004, Nike invente pour le jeu vidéo Gran Turismo 4 un concept car, la Nike One, dont l'énergie serait fournie par la combinaison portée par le conducteur de la voiture - toutes les explications là.
En 2008, une lycéenne américaine, Juashaunna Kelly, est disqualifiée pour avoir couru avec un hijab sur la tête. Les trois saisons précédentes elle avait fait de même sans que cela ne pose de problème - voir là et là.
La cagoule quitte son attribut de performance pour devenir un symbole religieux. Nike désormais ne fera plus de combinaison couvrant la tête - voir là.
En 2011, l'équipe féminine iranienne de foot ne peut disputer les matches de qualification aux Jeux Olympique de Londres car ses joueuses porte un hijab. L'Iran porte plainte. Une certaine presse en fait ses choux gras. D'autres titres soulignent que le hijab devient un équipement sportif qui se banalise peu à peu et que cela va permettre à des millions de musulmanes de faire du sport, voir là.
D'outils d'oppression, le jihab devient ainsi presque un outils d'émancipation.
En 2014, aux Jeux Olympique de Sochi, les hollandaises dominent outrageusement les épreuves de patinage de vitesse. Elles sont toutes équipées de combinaison leur couvrant la tête. Pas une mèche blonde ne dépasse. La presse salue leur talent, et personne ne parle d'islam.
D'outils d'oppression, le jihab devient un outils de performance. Tout dépend de qui le porte.
Ce post n'est ni une attaque ni une défense du hijab. C'est juste une réflexion sur l'évolution des codes de la performance.