«Uber annonce, comme Airbnb dans le domaine de l’hôtellerie, une métamorphose profonde de l’économie comparable à l’aube de la révolution industrielle. (...)
Mais ces deux révolutions industrielles, à deux siècles d’écart, sont fondées sur des principes inverses.
- La première transforma les artisans indépendants du textile en ouvriers de grandes manufactures capitalistes.
- Uber, Airbnb et les nouvelles applications qui adoptent le même mode d’exploitation, détruisent l’économie de manufactures et restaurent l’artisanat. (...)
(...) Cette révolution économique qui commence est aussi une révolution sociale : il devient plus facile de devenir entrepreneur que salarié, du moins dans le monde des services qui représente les deux tiers de l’emploi dans les pays développés.
Mais on envisagera que cette révolution économique, technique, sociale affectera aussi, progressivement, la production industrielle : les machines à reproduire en trois dimensions (3Ds Printers) permettent déjà à des entrepreneurs individuels de fabriquer chez eux des objets de plus en plus complexes." (...)
Quand G. Sorman dans "L'Uberisation du monde" dessine en quelques lignes les révolutions économiques et industrielles qui vont nous faire changer de civilisation.
Dit de façon encore plus synthétique : on va passer de "la production pour tous" à "la production par tous".
Dit de façon encore plus synthétique : on va passer de "la production pour tous" à "la production par tous".
C'est dans la lignée de :
- "Et si le post-fordism annonçait un certain neo-médievalism ?"
- "Post-fordism : vers une éloge du garage ?"
- "Post-fordism : vers une éloge du garage ?"
On y revient beaucoup plus longuement lors du prochain Atelier organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"