Le constat serait alarmant et il faudrait que nous soyons tous très inquiets.
Dans de nombreux pays, les infrastructures routières se dégradent à grande vitesse, et les États ne disposeraient pas des budgets nécessaires pour les entretenir.
Evidement, beaucoup d'élus et d'automobilistes s'inquiètent et se plaignent de cette situation, notamment en France, voir, là.
Et évidemment, encore, le lobby autoroutier se frotte les mains devant cette situation en espérant renforcer encore un peu sa main mise sur le réseau national - voir, là.
Le discours dominant est donc actuellement : il faut entretenir les routes pour que celles-ci soient de plus en plus fluides.
Et si on essayait de penser autrement ?
Et si, au lieu de voir dans cette dégradation des routes une menace, on voyait, au contraire, une formidable opportunité pour penser la mobilité routière un peu autrement que sous le seul prisme de la voiture ?
Chez Transit-City, on aime bien penser un peu autrement, et notamment penser autrement la route et les nouvelles façons de la pratiquer notamment de façon sportive et écologique - voir nos récents posts, là, là ou là.
Essayons dans ce post, de réfléchir à l'évolution de la route au vu de l'évolution de la course cycliste.
Longtemps, c'est la figure de la fluidité et du roulant qui a dominé le monde cycliste, la seule exception notable étant Paris-Roubaix avec ses fameux pavés.
Puis le cyclisme s'est déployé et a connu une formidable croissance en dehors de la route avec le VTT. La référence n'était plus le roulant et le bitume, mais son contraire, l'escarpé et les chemins naturels.
Depuis quelques années, la nouvelle référence des course sur route est la Strade Bianche (la route blanche) qui a pour particularité d'avoir toute une partie de son parcours qui se fait sur des tronçons non bitumés.
On est donc clairement plus dans une recherche de fluidité, mais au contraire de dégradation.
Et on retrouve le même phénomène dans la course à pied.
Longtemps, la référence fut le tartan de la piste d'athlétisme.
Puis, la référence se transféra sur le marathon urbain très roulant.
Et aujourd'hui ce sont les trails et les ultra-trails qui sont devenus les références - voir, là.
Le discours dominant est donc actuellement : il faut entretenir les routes pour que celles-ci soient de plus en plus fluides.
Et si on essayait de penser autrement ?
Et si, au lieu de voir dans cette dégradation des routes une menace, on voyait, au contraire, une formidable opportunité pour penser la mobilité routière un peu autrement que sous le seul prisme de la voiture ?
Chez Transit-City, on aime bien penser un peu autrement, et notamment penser autrement la route et les nouvelles façons de la pratiquer notamment de façon sportive et écologique - voir nos récents posts, là, là ou là.
Essayons dans ce post, de réfléchir à l'évolution de la route au vu de l'évolution de la course cycliste.
Longtemps, c'est la figure de la fluidité et du roulant qui a dominé le monde cycliste, la seule exception notable étant Paris-Roubaix avec ses fameux pavés.
Puis le cyclisme s'est déployé et a connu une formidable croissance en dehors de la route avec le VTT. La référence n'était plus le roulant et le bitume, mais son contraire, l'escarpé et les chemins naturels.
Depuis quelques années, la nouvelle référence des course sur route est la Strade Bianche (la route blanche) qui a pour particularité d'avoir toute une partie de son parcours qui se fait sur des tronçons non bitumés.
Cette Strade Bianche est devenue une telle référence, que Thierry Gouvenou, le "Monsieur Parcours" du Tour de France avouait récemment rechercher pour de prochaines éditions des passages non bitumés - lire l'interview, là.
Longtemps, la référence fut le tartan de la piste d'athlétisme.
Puis, la référence se transféra sur le marathon urbain très roulant.
Cette évolution ne peut évidemment qu'inciter à s'interroger sur les nouvelles références et les nouveaux imaginaires de la route de demain - voir, là.
Doit-on penser la route de demain sous le seul prisme de la voiture et d'une recherche de fluidité maximale pour cette dernière ?
Ou, au contraire, doit-on partir de l'hypothèse qu'une partie du réseau pourrait être laissé à l'abandon pour être réinvesti par des mobilités non motorisées ?
Voir :
Et sur ce créneau de la sportivité et d'un certain retour à la nature, on peut pousser la réflexion très loin comme le montre les trois slides ci-dessous.
Nous ouvrons avec ce post une nouvelle série de réflexions intitulée "Et si la route, c'était fini ?" qui fera l'objet d'un Atelier Transit-City le 15 février 2019.