On a tous une image de "la campagne" dans la tête.
On a tous un paysage de campagne idéal dans la tête.
Avant, la campagne c'était la nature, l'agriculture.
Aujourd'hui, c'est plus vrai.
Aujourd'hui, la campagne ce sont des hangars, des lignes à haut tension, des éoliennes des petits morceaux d'urbains, du pavillonnaire, des grandes surfaces, des déchèteries, des pylones téléphoniques ...
Voir nos récents posts sur cette question, là, là, là et là.
La campagne, on sait plus très bien comment la regarder, ni forcément très bien la comprendre, ni quoi en attendre.
C'est un paysage déchiré.
C'est un territoire dans lequel, on l'impression qu'aucune règle d'aménagement et de cohérence ne s'applique .
"Le métissage des territoires, l’absence de frontières entre les domaines sont bien une marque du contemporain" écrit Anne Cauquelin dans la préface de son passionnant "L'Invention du paysage".
Et ce métissage n'en est probablement qu'à ses débuts, surtout quand on voit des projets comme celui de construire la plus haute tour d'Europe dans un village de la campagne danoise - voir, là.
La question est alors simple : quels sont les outils pour comprendre et analyser "la campagne" aujourd'hui ?
Pour la ville, on a l'urbanisme - mais pour la campagne, on a quoi ?
Bref, on fait comment pour comprendre les mutations actuelles de "la campagne" ?
C'est pour réfléchir à cette question, que nous lançons aujourd'hui notre chantier "C'est quoi demain, la campagne ?"
Ce chantier viendra compléter et enrichir notre "Rural Mobility Lab" et nos interrogations sur les imaginaires campagnards notamment en terme de mobilité - voir, "Moutons, vaches et tracteurs : les futurs hyper-modernes ?"
On en reparle très vite