Chez Transit-City, on s'est toujours beaucoup intéressé à la vitesse.
Notamment,
- pour penser la ville - là.
- pour penser les nouveaux rapports homme/machine - là.
- pour penser les nouveaux critères de la mobilité active - là.
- pour penser la notion de performance dans le sport - Speed ?
C'est dans le cadre de cette réflexion globale et permanente que nous avons autour de cette question que je voulais vous partager quelques extraits d'un interview de Loïck Peyron sur la recherche de vitesse dans la voile.
"La vitesse n’est pas l’argument le plus intéressant.
Évidemment que ça a été fascinant de faire partie de cette évolution de ces 30 dernières années. Je vois que sur le circuit SailGP, qui est très intéressant en termes de format, ils vont encore aller plus vite pour essayer de taper les 60 nœuds.
Mais à quoi ça sert ?
Est-ce qu’aujourd’hui, on s’intéresse à la vitesse de pointe d’une Formule 1 ? Non, on regarde juste un peu car les incrustes sont super bien faites quand on voit les Grands Prix à la télé, mais on s’intéresse aux histoires, aux dépassements.
On trouve même cela très chiant quand une voiture va plus vite que l’autre, ça n’a aucun intérêt.
Pourquoi a-t-on envie d’aller plus vite tout le temps dans la voile, ça, c’est un vrai sujet.
Et je suis le premier fautif, j’ai passé ma vie à essayer d’aller plus vite tout le temps (rires)."
In extenso, là.
L'intérêt d'un interview n'a jamais été les réponses apportées par l'interviewé, mais les questions que suscitent les réponses de l'interviewé.
En l'occurence, les questions sous-jacentes sont là très nombreuses et potentiellement très fructueuses.
Parmi celles-ci : c'est quoi le sport demain, si une de ses grandes valeurs - la vitesse - n'est plus en phase avec les valeurs de la société ?
Pour poursuivre la réflexion sur la vitesse dans le sport, voir "Et si Nike poursuivait son grand dezinguage des valeurs sportives ?"