On savait le modèle de la suburbia américaine fortement fragilisé à terme avec l'augmentation du prix de l'essence (là, là ou là).
On l'a vu souffrir lors de la crise de 2008 (là). Après s'être imaginée en ferme (là), certains l'ont imaginé en bidonville (là).
On l'a découvre aujourd'hui qui continue à s'appauvrir de façon très forte en Une du NYT sous le titre "Outside Cleveland, Snapshots of Poverty’s Surge in the Suburbs"
C'est une véritable révolution culturelle : "The poor population in America’s suburbs — long a symbol of a stable and prosperous American middle class — rose by more than half after 2000, forcing suburban communities across the country to re-evaluate their identities and how they serve their populations.
The increase in the suburbs was 53 percent, compared with 26 percent in cities. The recession accelerated the pace: two-thirds of the new suburban poor were added from 2007 to 2010. (...) “For the first time, more than half of the metropolitan poor live in suburban areas.”
Since 2000, the poverty roll has increased by five million in the suburbs, with large rises in metropolitan areas as different as Colorado Springs and Greensboro, N.C. Over the decade, Midwestern suburbs ranked high; recently, the rise has been sharpest in communities the housing collapse hit the hardest, like Cape Coral, Fla., and Riverside, Calif., according to the Brookings analysis."
Si on y ajoute que demain la mobilité sera forcément plus couteuse pour cette population qui dépend uniquement de la voiture, la situation apparaît très sombre.
Pour aller plus loin sur ce sujet, voir :
- "Vers un renversement radical de nos modèles de croissance et de pensée ?"
- "Et si c'était en Inde que s'inventait une partie de notre avenir urbain ?"