"Nos vieux réflexes européens nous portent à juger sans cesse les coups d’éclats outre-Atlantique comme une agression, déclenchant mécaniquement une position défensive.
Or, il va bien falloir que nous acceptions que le monde a changé, ou plutôt que le monde s’est invité chez nous.
Nos outils (institutions, langues, systèmes de pensée, etc.) se montrent de plus en plus inefficaces, car comme nous l’explique Alessandro Baricco dans "Les Barbares - Essai sur une mutation" : « D’habitude on se bat pour contrôler des points stratégiques sur la carte. Aujourd’hui, les agresseurs font quelque chose de plus radical : ils sont en train de redessiner la carte ».
Il est temps de comprendre les nouvelles règles du jeu. Cela ne signifie pas perdre son identité, mais la construire dans un univers plus vaste.
« Nous sommes tous au même point, dans le seul lieu qui soit et dans le courant de la mutation, où nous appelons civilisation ce que nous connaissons, et barbarie ce qui n’a pas encore de nom. Et contrairement à d’autres, je pense que c’est un lieu magnifique» conclut Baricco.
Qu'est qui définit ces nouveaux barbares et, donc, notre future civilisation ?"Extrait d'un très bel article signé de la toujours très pertinente Chrystèle Bazin, à lire in extenso, là.
C'est une excellente introduction à "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"