Monday, December 29, 2008

GROENLAND : NEW RACE TO PETROLEUM


Juste une image tirée de The Sands of Sarasvati, une BD basée sur une nouvelle de Risto Isomäki, pour imaginer à quoi pourrait ressembler le Groenland une fois que les compagnies pétrolières s'y seront installées.

Les faits

NUUK (Groenland) - A la faveur d'une autonomie élargie, les Groenlandais contrôlent désormais leurs propres ressources pétrolières et minérales, sur lesquelles ils fondent de grands espoirs de bâtir leur indépendance économique et politique. Au référendum du 25 novembre, plus de 75,5% des habitants du Groenland ont dit oui à une plus grande autonomie ouvrant la voie à l'indépendance de cette île stratégique de l'Arctique sous hégémonie danoise depuis près de 300 ans. Ce régime permet au gouvernement local de prendre en charge 32 domaines gérés jusqu'à présent par le Danemark, notamment les ressources du soul-sol.

"Le secteur des matières premières sera le premier que nous prendrons en charge l'automne prochain, car il contribuera à générer des recettes pour financer la gestion des autres compétences" rétrocédées par la métropole danoise, selon le chef du gouvernement local, Hans Enoksen.

Île la plus vaste du monde, recouverte à plus de 80% par les glaces, elle renfermerait de grandes richesses la plupart inexploitées dans son sous-sol, en particulier du pétrole et du gaz, selon les géologues.

Les scientifiques de l'U.S Geological Survey estiment à 31,4 milliards de barils les réserves possibles au nord-est.Les grandes compagnies pétrolières et gazières, américaines en tête, comme Chevron, Exxon Mobil, et les canadiennes EnCana et Husky, sont d'ores et déjà présentes sur l'île, à la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement. Signe de cet intérêt manifeste, Cairn Energy (Ecosse) a signé à la veille du référendum, deux nouvelles licences de recherches au sud du Groenland.

Pour Kim Kielsen, ministre des Matières premières, "l'exploitation du pétrole et du gaz constitue l'une des pierres angulaires de la future économie groenlandaise".

Le réchauffement climatique, deux fois plus rapide au Groenland que dans le reste du monde, inquiète les défenseurs de la planète mais aura "un effet positif sur la prospection pétrolière future", souligne Joern Skov Nielsen, chef de la division des matières premières. Il explique que la fonte de la banquise et de l'inlandsis signifie accroissement du nombre de jours sans glace et diminution des coûts de production.

"Jamais l'intérêt des compagnies pétrolières n'a été aussi grand", dit-il, soulignant que "11 licences de prospection et d'exploitation ont été attribuées ces deux dernières années entre le 59e et le 71e parallèle, une zone couvrant environ 130.000 km2". (...)

(...) Outre l'intérêt pour l'or noir, le Groenland constate une "ruée" sur les licences de prospection de minerais: or, diamant, rubi, olivine, fer, zinc, plomb et uranium. "Pour la seule année 2007, on a enregistré une hausse de 70% des demandes de sociétés minières, un record", relève le ministre Kielsen.
(...)

(©AFP / 07 décembre 2008)