Thursday, December 17, 2015

BB8 VA-T-IL RELANCER LA VOITURE RONDE ?



Pour prolonger mon précédent post sur la façon dont Star Wars peut influencer nos façons de penser l'avenir de la mobilité, je voulais vous proposer cette image du nouveau robot BB8, pour me demander si son look et son agilité ne pourraient pas influencer de nouveaux imaginaires automobiles autour de la balle et de la boule ?

Wednesday, December 16, 2015

QUAND STAR WARS A FAIT DOUTER MICHELIN

En 2008, je rencontre une des personnes en charge de la prospective chez Michelin.

Lors de nos premiers échanges, je lui demande "Mais comment pense-t-on le futur chez Michelin ?"

Et cette personne me répond : "Oh, vous savez, c'est parfois très étonnant. Je suis rentré chez Michelin en 1977, et j'ai trouvé des gens très déstabilisés dans leur façon de penser la mobilité du futur. 

Cette année là, en effet, venait de sortir "Star Wars" dans lequel on ne voit aucune roue... et donc aucun pneu. 

Certains découvraient que la roue n'était peut-être qu'une option pour le futur."

Depuis, je dois vous avouer que je ne regarde plus Star Wars de la même façon ... et c'est immédiatement à cet anecdote à laquelle j'ai pensé devant ces photos-montages d'engins marchant dans les rues milieu des voitures.

Des images fortes qui ont le grand mérite de nous inciter à regarder la mobilité un peu autrement que sous le seul prisme de la roue.

En terme de prospective, ça renvoie très directement à "Et si pour les Japonais la roue n'était qu'une parenthèse ?"


Voir aussi "Fiction Cities"

Tuesday, December 15, 2015

WATERSHED / DES RÉSERVOIRS POUR REPENSER LOS ANGELES ?



"According to current climate change projections by the United Nations, almost half the world's population will be living in areas of high water stress by 2030.  
As California enters its fifth year of drought, mandatory municipal and statewide water restrictions have localized the issue to the point of further necessary action. 
Such measures currently lack a viable plan for sustainable urban growth in cities such as Los Angeles, reliant on imported natural resources. 
Meanwhile, recent speculations fail to recognize the Los Angeles River’s inherent iconic beauty and its potential as a critical ecological resource for water use and management in a densifying city.
WATERshed examines the relationship between urbanization and water use to develop new models of densification that recognize and tap into existing ecological and infrastructural patterns."
, tous les détails sur cette réflexion conduite par Lorcan O’Herlihy Architects (LOHA) dans le cadre de "Shelter: Rethinking How we Live in Los Angeles".

Monday, December 14, 2015

UNDERDOME / UNE AUTRE APPROCHE ÉNERGÉTIQUE


Au départ il y avait une démarche de réflexion sur l'énergie appelée Underdome.

Maintenant, il y a l'excellent livre "The Underdome Guide to Energy Reform".
"Underdome is an architect's guide to contending energy agendas. A cross between an architectural handbook and a voter's guide, the project maps approaches to energy management and performance to examine their implications for public life. Underdome catalogs a spectrum of positions argued for by a diverse cast including economists, environmentalists, community advocates, political scientists, and designers. In turn, it highlights in architecture questions of professional agency, the contemporary city, and collective priorities in the face of uncertain energy futures."
Vous pouvez en lire une bonne synthèse, .



Thursday, December 10, 2015

POURQUOI LA E-MÉHARIE N'EST-ELLE PAS IMPRIMABLE ?

Ci-dessus la Swim présentée en novembre dernier par Local Motors au Sema de Las Vegas - plus, .

Ci-dessous la nouvelle E-Mehari présentée avant-hier par Citroën - plus, .


Les deux voitures sont esthétiquement très semblables.

Les deux voitures font appel appel aux mêmes codes de la voiture légère et sportive

Les deux voitures sont électriques.

La grande différence est que vous pouvez en imprimer une - la Swim -, pas l'autre.

L'une - celle de Local Motors - est donc un objet emblématique du post-fordism contemporain permis grâce aux imprimantes 3D - voir  -, l'autre pas.

Ou quand un acteur inconnu il y a 5 ans - Local Motors - est en train de faire peu à peu jeu égal avec une vieille marque.



"A few words about the LM3D series and our process …
 
LM3D is the 3D-printed car series from Local Motors. Roughly 75% of the first in the series is 3D-printed. Our goal is to consolidate as much of the traditional build of materials into a single, 3D-printed piece as possible.
 
Manufacturing
Big Area Additive Manufacturing, or BAAM, is the process used to make the components of the LM 3D series. One machine builds the vast majority of each car, which means far less pollution and time to produce. LM 3D vehicles are all electric so greenhouse gas emissions are a fraction of what traditional gas vehicles produce.
 
Materials
We are continually testing new types of materials and different blends for additive manufacturing. We are currently using a blend of 80 percent ABS plastic and 20 percent carbon fiber.
 
Partners
We have partnered with IBM to integrate IoT technology through IBM Watson into the 3D-printed car, Siemens’ Solid Edge to provide CAD modeling, IDEO to renew Local Motors Labs, and SABIC to improve materials."

Wednesday, December 09, 2015

ET SI DEMAIN, LE SPORT DEVAIT CHANGER L'AUTOMOBILE ?

Juste deux images pour prolonger les trois précédents posts -   et  - sur l'influence de l'activité physique, en général, et du sport en particulier pour penser nos espaces du quotidien, je voulais vous proposer ces quelques images sur la possibilité qu'un jour la voiture se transforme en salle de gym.

Voir aussi "en courant ou en pédalant ?"


Quand certains travaillent déjà sur la voiture autonome comme espace de bien-être - voir .

Ce post peut aussi être vu comme le prolongement de :
- "Et si on construisait des douches plutôt que des parkings ?"
- "La fin du fixe : le sportif comme avant-garde ?"
"Du "non lieux" à "l'hyper lieux" ... puis "l'hyper lieux mobile""

ET SI DEMAIN, LE SEX DEVAIT CHANGER L'AUTOMOBILE ?

Pour prolonger les deux précédents posts sur la façon dont les rapports au corps peuvent changer la nature des espaces - voir et -, je voulais aujourd'hui revenir sur un grand impensé et un grand non-dit en matière de prospective automobile : celui des nouveaux rapports entre sex et automobile que va permettre la voiture autonome .

Jusqu'à présent, le sex en voiture c'était soit à l'arrêt, soit en prenant des risques.

Jusqu'à présent, faire l'amour en voiture n'était pas non plus toujours très confortable - .

Mais la voiture n'avait pas, non plus, le monopole de cet inconfort - .

Mais si demain les voitures sont totalement autonomes et deviennent de véritables pièces sur roulettes - voir "quand la voiture ne sera plus une voiture" et "taxis for the future"-, alors pourquoi ne pas penser les voitures autonomes comme des lieux où il sera aussi très agréable de faire l'amour ?

Aujourd'hui les images des constructeurs et des jeunes designers se contentent de présenter la voiture autonome comme un lieu de détente ou un lieu de travail - voir -, mais jamais comme un espace destiné à de joyeuses galipettes. C'est dommage, car la promesse est belle !

C'est dommage aussi, car penser la voiture à travers le sex ouvre de nouvelles perspectives sur la nature et les fonctions des voitures et des routes dans le futur.

On ne traitera pas le sujet aujourd'hui dans ce post, mais je voulais vous proposer ces quelques images pour vous inciter à penser à l'avenir de nos autos un peu autrement ...

Nous poursuivons nos investigations sur le sujet dans le cadre de notre chantier "Autonomous Car".

On y revient très vite.

Tuesday, December 08, 2015

ET SI L'HABITAT DEVAIT CHANGER LES SALLES DE SPORT ?


Et si, dans un mouvement inverse du mouvement décrit dans le précédent post sur les transformation de l'habitat en espace de sport, les salles de sport se mettaient aujourd'hui à intégrer les codes de l'habitat ?

C'est ce que l'on peut en déduire en lisant le passionnant article "Men's locker room designers take pity on naked millenials" paru il y a quelques jours dans le New York Times.

Que dit cet article ? 

Qu'en gros, les jeunes ne supportent plus de se foutre à poil dans les vestiaires collectifs et qu'ils rêvent de plus en plus à des espaces dans lesquels ils pourraient s'isoler des autres pour se changer. 
“In the last 20 years, maybe 25 years, there’s a huge cultural shift in people that ultimately affects gyms,” said Bryan Dunkelberger, a founding principal of S3 Design, which has worked for clients like Equinox and the Sports Club/ LA.  
“Old-timers, guys that are 60-plus, have no problem with a gang shower and whatever,” Mr. Dunkelberger said. “The Gen X-ers are a little bit more sensitive to what they’re spending and what they’re expecting. And the millennials, these are the special children. They expect all the amenities. They grew up in families that had Y.M.C.A. or country club memberships. They expect certain things. Privacy, they expect.(...)
Une situation assez paradoxale à l'heure de l'exhib généralisée sur le net via les réseaux sociaux, mais qui montre que le puritanisme n'est pas mort.
It’s funny, they’re more socially open with everything — Facebook, social media - yet more private in their personal space. 
L'autre paradoxe de cette situation étant que le corps et la nudité n'ont jamais été autant valorisée dans nos sociétés occidentales et que le sport sert de plus en plus à se foutre à s'exhiber - voir "et si le sport n'était qu'une histoire de cul ?" et "et si le sex changeait la vocation des toits ?"

Reste que ce nouveau rapport à l'intimité - ou plutôt à la nudité - n'est pas neutre pour penser nos espaces de vie demain.

Si on prend le cas de l'habitat, rappelons que c'est ce besoin d'intimité qui a abouti à la création de la chambre - voir "Histoire de chambres" - puis de la salle de bain au XIX° siècle - voir  "La toilette - naissance de l'intime".

C'est aussi et toujours, ce besoin d'intimité qui, tout au long du XX° siècle, a conduit au développement des chambres individuelles pour les enfants puis, dans un deuxième temps, des douches individuelles associées directement à la chambre. La salle de bain est ainsi passée d'un équipement familial à un équipement individuel. 

Ce sont donc ces rapports à l'intime qui ont construit une bonne partie de notre habitat d'aujourd'hui.

Et c'est aussi notre habitat contemporain qui, dans l'autre sens, construit la façon de penser le rapport de son corps aux autres.

Ce mouvement n'est pas anodin : il confirme qu'aujourd'hui l'habitat redevient peu à peu la référence absolu pour pour penser nos pratiques et nos espaces dans beaucoup de secteurs. 


les nouveaux bureaux ressemblent à des appartements. Avec le travail connecté, il faut que le bureau devienne aussi confortable que le canapé du salon.


les hôtels cherchent , eux aussi, de plus en plus à ressembler à des appartements. Avec AirBnB, il faut que la chambre d'hôtel devienne aussi typique et cool que la chambre très personnelle du loueur. (voir, )


certains cinémas, comme celui que vient d'ouvrir Quentin Tarantino à Los Angelesdeviennent d'immenses lofts avec des meubles déplaçables librement.

Et les salles de sport ne sont pas épargnées par cette mutation. Elles cherchent par tout les moyens à ressembler de moins en moins à une salle de sport ... et de plus en plus à de luxueux appartements - voir ci-dessous.

Monday, December 07, 2015

ET SI LE SPORT DEVAIT CHANGER L'HABITAT ?

Depuis 25 ans, le sport a tout changé.

Le sport a changé notre rapport au corps - .

Le sport a changé notre rapport au handicap - .

Le sport a changé notre rapport à la mobilité -  et .

Le sport a changé notre rapport à la ville - voir  et , entre autres.

Le sport a changé les lieux de travail - et .

Ma conviction est que le sport va maintenant aussi changer notre rapport à l'habitat.

Explications :

On vit dans une société mobile où l'on veut pouvoir tout faire partout et n'importe quand.

Cette réalité a, depuis quelques années, modifié notre rapport au travail et à l'habitat - voir ou .

Le sport suit le même mouvement que le travail - voir  et .

On veut pouvoir fait du sport partout, n'importe quand, n'importe comment... notamment chez soi.

Cette mutation silencieuse de l'habitat en espace de sport s'est faite depuis quelques années, de façon très discrète via un tapis de sol posé dans le salon pour une petite séance de gym ou un vélo installé devant la télé pour transpirer une bonne heure.

Mais on peut faire le pari que peu à peu le sport se voit dédié au sein de l'habitat un ou des espaces spécifiques.

Dans l'habitat pavillonnaire, on voit déjà de plus en plus de garages transformés en salle de sport.

Le garage confirme ainsi son statut du garage comme espace de liberté et pièces receptacle idéal des nouvelles activités revenant à la maison - voir "Mutation du garage : de la voiture à la prothèse ?"


L'étape suivante voudrait que peu à peu ça soit l'ensemble du logement et plus particulièrement les chambres et le salon qui deviennent des espaces de sport.

Ce mouvement est déjà engagé par les athlètes amateurs de haut niveau. On peut imaginer que dans les années qui viennent, il touche des parts de plus en plus larges de sportifs qui souhaitent éviter les salles de sport.


Le besoin d'hygiène et d'intimité a créé au XIX° siècle une nouvelle pièce, la salle de bain.

Le besoin de sport va-t-il créer au XXI° une nouvelle pièce au sein de l'habitat ? Et si oui, quel nom va-t-on lui donner ?

C'est pour poursuivre et approfondir nos réflexions sur les nouveaux liens entre le sport et l'habitat, que nous lançons au sein de Transit-City ce nouveau chantier "Habiter - et si le sport modifiait l'habitat ?"

On y revient dans le prochain post.


Et sur la mutation d'un habitat mobile en espace de sport, voir - .