Monday, March 17, 2025

ET SI ON AVAIT SURTOUT BESOIN D'AUTRES HISTOIRES ?

Et si le sport ne faisait que radoter ?

Et si lire l'Equipe tous les matins, c'était lire toujours les mêmes histoires ?

Et si écouter les ministres des Sports, c'était toujours entendre les mêmes promesses ?

Et si écouter les sportifs de haut niveau, c'était toujours entendre les mêmes discours ?

Et si écouter un prof de gym, c'était souvent faire face à une vacuité sidérante de l'imaginaire sportif ?

Et si analyser la communication des marques de sport, c'était faire le constat qu'elles racontent toute la même choses depuis des décennies ?

Et si, en fait, le sport manquait aujourd'hui terriblement de nouvelles promesses et de nouvelles histoires ?

Sans doute...

Et c'est ce qui donne encore plus envie d'aller chercher en dehors du sport (et ses éternelles mêmes litanies) d'autres histoires.

D'autres imaginaires ou réalisations qui pourraient faire que le sport puisse sortir du XIX° siècle pour entrer dans le XXI° siècles.

On peut tous faire ce travail.

On peut tous se dire après un bon livre, bon film ou une belle rencontre "Tiens, en quoi ce que je viens de lire/voir/partager peut m'aider à penser le sport autrement ?"

On peut le faire par exemple avec un roman comme avec un voilier improbables.

Le roman, ça serait par exemple l'extraordinaire "Un Jeu sans fin" du toujours impeccable Richard Powers dont les actions se déroule sur cinquante ans autour de six personnages entre la Polynésie française et les Etats-Unis.

Le voilier, ça serait celui construit par Samuel McLennan uniquement à partir de déchets en plastique trouvés sur les plages de Tasmanie et qui vient de lui permettre de faire la traversée jamais facile Hobard-Sydney - voir Project Interrupt.

On ne va pas ici citer ni lister toutes les pistes de réflexions que ce roman et cette l'aventure de ce voilier nous ont ouvertes, ce n'est pas l'objet de ce post.

L'objet de ce post est juste de dire combien ce livre et ce voiler nous ont ouverts d'horizons, et qu'évidemment ce genre d'exercice prospectif peut se faire à partir de multiples autres bases fictionnelles ou non.

Accessoirement, ils nous ont encore un peu plus inciter à nous demander pourquoi les récits sportifs que l'on nous sert tous les jours sur le sport sont aussi pauvres ?

C'est notamment pour réfléchir et travailler sur ce genre de questionnements, que l'on a monté le Prospective Sport Lab ® il y a maintenant un peu plus de quatre ans.

Nous y reviendrons forcément lors des neuvièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisée le 14 mai, .

Friday, March 14, 2025

ET SI DEMAIN, LA RÉCUP' DEVENAIT LE GRAND MARCHÉ DU SPORT ?

Dans les imaginaire et les pratiques, le sport c'est a priori trois phases :
- l'entrainement, 
- la compétition,
- la récupération.

Dans leurs offres et leur communication, les équipementiers et les clubs de sport mettent surtout en avant les deux premières phases.

Et c'est normal, le sport c'est se dépenser, se défouler, se battre... pas se reposer.

Et pourtant on sait tous que le repos et la récup’ sont essentiels physiquement et mentalement.

Alors qui s'empare de cette promesse de repos, de récup' et de déconnexion ? 

Les thermalistes, notamment !!

Ils ont compris que dans une société tout à la fois
- obsédée par la performance,
- menacée par le burn-out,
- et en phase de vieillissement,
le repos et la récup' correspondent à une vraie demande sociale.

Alors pourquoi les acteurs du sport ne s'emparent-ils pas plus de cette demande qui n’ira qu'en s'accroissant dans les années qui viennent ?

Pourquoi, les clubs ne mettent-ils pas plus en avant leur capacité à accompagner ces phases de repos ?

Pourquoi la promesse du sport c'est forcément se dépenser, et pas plus récupérer ?

Et si les acteurs du sport devaient inventer de nouveaux lieux et temps du corps ?

C'est pour travailler sur ces questions que nous sommes engagés actuellement dans une réflexion autour de la question "Et si la récup' devenait le futur grand marché du sport ?"

Si cela vous intéresse, n'hésitez pas à nous contacter - francois.bellanger@gmail.com

Wednesday, March 12, 2025

ET SI DEMAIN UN STADE, C'ÉTAIT AVANT TOUT DES ARBRES ?

Pour prolonger notre précédent "et si on arrêtait de construire des stades pour construire de vrais équipements urbains ?", une réalisation une nouvelle fois chinoise sur ce à quoi pourrait ressembler les équipement sportifs urbains du XXI° siècle pensés autour du corps en mouvement pour tous et du confort et de la fraicheur pour tous - les détails, .

Ou quand les nouvelles pratiques sportives et les défis écologiques et climatiques vont forcément aboutir à la création de nouveaux genres d'espaces de sport.

Pour aller plus loin : 

Tuesday, March 11, 2025

ET SI ON ARRETAIT DE CONSTRUIRE DES STADES POUR BÂTIR DE VRAIS ÉQUIPEMENTS URBAINS ?

Et si la pensée sur les équipements sportifs devait enfin sortir du XIX° siècle pour intégrer les nouvelles pratiques sportives et les nouveaux défis urbains du XXI° siècle ?

Et si on arrêtait de construire d'énormes enceintes pour assoir des milliers de spectateurs et que l'on construisait uniquement des équipement pensés comme incitateur au mouvement ?

Et si on pensait moins béton, et plus corps en mouvement ?

Et si désormais pour penser le sport, il fallait plutôt regarder en Chine

Éléments de réflexion avec le Onebase Vank Sports Community de Shenzen.

Friday, March 07, 2025

ET SI ON ÉLABORAIT DES PENSÉES, PLUTÔT QUE DE RÉPÉTER DES DISCOURS ?

Evidement, il y en aura toujours pour vous expliquer que sport et politique ne font pas bon ménage.

Evidement, il y en aura toujours pour vous expliquer que les Jeux Olympiques aident au rapprochement des peuples 

Pas grave si l'histoire du XX° siècle et toute l'actualité de ces dernières années prouvent le contraire.

Pas grave si les JO de Paris n'ont évidement rien réglé dans le monde, et que ceux de Sarajevo ou Sotchi n'ont été que des prétextes pour ne pas regarder les vraies menaces.

Pas grave que tout cela !

Il faut maintenir le mythe du sport à la fois hors du monde (le sport est apolitique) mais capable de régler les grands problèmes du monde (qui sont eux sont politiques

Une contradiction fondamentale qui n'en gêne pas certains.

Mais bon...  

Qu'importe ces discours lénifiants sur les vertus du sport tellement ils apparaissent grotesques et dépassés en ce début de XXI° siècle.

Par contre, émerge une multitude de nouvelles grandes questions sur les nouvelles vertus possibles du sport et sur lesquelles il faudrait sans doute se pencher un peu plus.

Parmi ces nouvelles questions, il y a notamment celles-ci : 
- C'est quoi penser le sport dans un monde qui voit ses équilibres remis en cause par la plus grand puissance mondiale ?

C'est quoi penser le sport dans une société angoissée par les menaces de guerre ?

C'est quoi penser le sport devant des jeunes paumés et inquiets ?

C'est quoi le rôles des clubs dans ce monde incertain ?
On aimerait entendre des paroles fortes et originales là-dessus.

On aimerait entendre les pouvoirs publics et les fédérations sortirent de leur extase olympique et essayer de dire des choses intéressantes sur ce monde qui vient.

Mais non, rien...

Comme trop souvent serions nous tentés de dire.

Pourtant aujourd'hui, il s'agirait d'élaborer des pensées, plutôt que de répéter des discours !!!

Pourtant aujourd'hui, il s'agirait d'élaborer une nouvelle carte des pensables du sport.

Pourtant aujourd'hui, il s'agirait d'élaborer de nouveaux concepts  comme celui des "cellules souches ®" pour penser les nouveaux rôles possibles des clubs dans la société. 

Oui, c’est peut être très ambitieux.

Mais c’est ce que nous au Prospective Sport Lab ®, nous essaierons de faire lors des Rencontres du 14 mai, .

Thursday, March 06, 2025

ET SI LES CLUBS DEVENAIENT LES NOUVELLES CELLULES SOUCHES DE NOTRE SOCIÉTÉ ?

Des constats sur notre société que l'on pourrait résumer en 7 points :


1- D’un côté, un politique décrédibilisé mais qui décide de tout.


2- De l’autre côté, un marché puissant qui prétend tout pouvoir résoudre.


3- Au milieu, un individu qui a le sentiment de ne rien pouvoir contrôler.


4- D’où, un repli de beaucoup sur leur vie privée.


5- D’où, un repli de beaucoup sur leurs corps sur lequel ils peuvent, là, agir.


6- D’où, un nombre toujours plus grand de personnes qui ne font plus société.


7- D’où, une «érosion du capital social» au sein de nos sociétés.


Des constats sur le lien social que l'on pourrait aussi résumer en 7 points :


1- Nous vivons dans une société d’individus.


2- Nous vivons à l'ère de l’hyper-personnalisation.


3- Nous avons de moins en moins de grands points de contacts culturels.


4- Le sport est sans doute la seule exception.


5- Il est devenu le seul lieu et temps de passion qui brasse toutes les catégories de population.


6- Le sport est donc devenu une force unificatrice importante.


7- Et le «club de sport» est encore un des rares lieux de sociabilité forte.


Dans ce contexte...


Dans ce contexte, pourquoi ne pas penser les clubs de sport comme les nouvelles cellules souches d'une société d'individus obsédés par leur corps ?

Rappelons qu'en biologie, les cellules souches sont capables : 
- de se renouveler à l’infini,
- de réparer des tissus abîmés
- de créer des tissus de toute pièce.

Et que contrairement aux autres cellules, elles ne sont pas programmées pour une mission précise et peuvent donc rendre énormément de services.

On vous laisse faire le parallèle avec les rôles possibles des clubs au sein de la société.

Et si on accepte cette hypothèse et ce concept de "cellule souche", ça veut dire pour penser le rôle et la place des clubs sportifs demain dans notre société ? 

On en reparlera beaucoup plus longuement le 14 mai, .

Monday, March 03, 2025

C'EST QUOI UN CLUB DE SPORT DANS UNE ÉCONOMIE DU BURN-OUT ?

En 2023, le journaliste économique Tarric Brooker inventait le terme de "burn-out économy" pour décrire le stress professionnel et financier des jeunes australiens dans un pays dominé par les baby-boomers. Autant ces derniers auraient vécu dans un contexte politique et économique stable, autant les jeunes générations ne voyaient se dresser devant elles qu'incertitudes politiques et économiques.

Fin 2024, le terme refaisait son apparition dans un rapport de l'ONU signé de l'économiste Olivier De Schutter visant à monter que l'obsession pour la croissance économique entraînait une véritable crise mondiale de santé mentale. Selon lui, 970 millions de personnes, soit 11% de la population mondiale, seraient touchées par les dégâts engendrés par cette "économie du burnout". 

On ne va pas ici disserter sur cette notion qui recouvre des réalités très différentes selon les pays, on retiendra simplement que les phénomènes de burn-out ne cessent de progresser et ce plus particulièrement dans les pays riches, et que d’une façon ou d’une autres ils parlent à chacun d'entre nous. 

Et si on ajoute le dérèglement climatique et les incertitudes politiques, le phénomène n'est pas prêt de baisser... au contraire même.

Alors une question toute simple : ça sera quoi demain, la vocation d'un club de sport dans un monde dominé par le stress et l'épuisement nerveux ?

On on essaiera d'y répondre le 14 mais prochain, .