Tuesday, November 30, 2010

MOBILITÉ HYPER LUDIQUE


On peut rêver que son 4X4 se plie pour se garer tout seul.


On peut rêver d'utiliser les tours de la ville comme d'un mega skatepark.

Quand la mobilité quotidienne n'offre plus assez de surprises et d'émotions, on se prend à rêver de choses soit plus simples, soit plus ludiques.

Et cela peut donner " Infinity ", superbe petit film bourré de belles idées et signé Batelco, la compagnie téléphonique de Barhein.


C'est la version encore plus speedée et allumée du spot " Rollercoaster " de AT&T.

Sinon, en vrai, il y a toujours le rollercoaster du New York New York de Las Vegas.

Monday, November 29, 2010

DO IT IN THE ATHLETIC CLUB



Pour faire suite à mon précédent post sur l'envahissement des imaginaires sportifs dans les imaginaires de la mobilité urbaine, je voulais vous proposer ces visuels d'une récente campagne du métro de Tokyo.

Ces affiches disent en creux toute la frustration de nombreux passagers face aux peu d'activités qu'offrent des transports collectifs qui ont beaucoup de mal à renouveler leurs offres (voir ).

Pourtant , les Brésiliens nous montrent que d'autres offres, notamment sportives, sont possibles pour répondre aux nouvelles attentes, voir .

Saturday, November 27, 2010

DES VOITURES TOUJOURS PLUS LENTES ET DES PIÉTONS TOUJOURS PLUS RAPIDES ?


A l'opposé du message véhiculé par Metropolis 2 (voir ) , véritable ode à l'hyper fluidité automobile, on peut se demander si demain tout l'enjeu de la mobilité urbaine ne va pas être, au contraire, de réduire toujours plus la vitesse des voitures et, parallèlement, d'augmenter au maximum celle des piétons.

Pour donner corps ma question, je vous propose quelques images.

Ci dessus, une récente campagne publicitaire visant à inciter les conducteurs à rouler lentement, dans toutes les zones habitées, mêmes les moins denses. L'idée est assez joliment illustrée par des successions de passages piétons.

A l'inverse de ce discours, semble en émerger un autre visant, lui, à accélérer les flux piétons, ou en tout cas à tenter de les fluidifier au maximum. Une démarche qu'Improv Everywhere avait dénoncé avec beaucoup d'humour, l'été dernier, à New-York avec sa Tourist Lane destinée à séparer les flux de touristes de ceux des new-yorkais. La démarche, avant qu'elle ne se révèle être un gag, avait suscité un certain débat (voir et ) montrant que l'idée de cette ligne de séparation n'était peut-être pas dans l'esprit de certains aussi absurde qu'on pouvaient l'imaginer.


L'inspiration d'une telle démarche est évidement à chercher du côté des express line que l'on trouve dans les aéroports, mais aussi, et surtout, dans les couloirs des pistes d'athlétisme.

C'est d'ailleurs cet imaginaire qui a très directement nourri le projet Ready. Steady. Go! réalisé par les architectes Sandra Janser et Elisabeth Koller dans les rues de Graz.


Si dans la paisible bourgade autrichienne, on est, évidement pas dans la performance, cette réalisation a le mérite de faire ressortir le débat toujours vif du partage de l'espace public, et de son utilisation notamment sous l'influence des nouvelles pratiques sportives. Voir, par exemple, à New-York, .

Le sport irrigue de plus en plus nos imaginaires urbains et mobiles (voir ), et la question que nous nous posions, il y a quelques années, de savoir " si les villes devenaient d'immenses stades ?" est toujours aussi actuelle.

Et si nous allons jusqu'au bout de cette idée, on peut être tenter de se demander si la publicité de l'équipementier brésilien, Olympikus, n'annonce pas d'une certaine façon, le basculement de l'imaginaire de la performance et de la vitesse habituellement associé à la voiture, au profit du piéton?

Thursday, November 25, 2010

HOT WHEELS IN L.A.

 
 
 
 
 
1.200 petites voitures Hot Wheels lancées à pleine vitesse sur 18 voies. C'est Metropolis 2, la dernière oeuvre de Chris Burden censée représenter la circulation routière à Los Angeles.

L'oeuvre sera bientôt installée au Los Angeles County Museum of Art, mais elle est déjà visible en vidéo . Et plus d'explications, .

C'est l'exacte opposé de cela, mais aussi, d'une certaine façon, de cela tant toute idée d'accident est écartée. Et, une fois usées, ces voitures pourront devenir cela.

Monday, November 22, 2010

POST-FORDISM : VERS DES FERMES ET DES CHAMPS DE VOITURES ?


Faut-il s'apprêter à voir apparaître dans les années qui viennent des fermes et des champs ou seraient cultiver des carosseries de voiture ?

Si l'hypothèse peut apparaître absurde aujourd'hui, c'est pourtant une des tendances qui se dégage du récent concours de design du LA Auto Show qui se déroule actuellement à Los Angeles.

Le challenge de cette année était de faire du light recyclable. "The theme this year addresses society's shift toward minimizing consumption of the earth's resources. The objective is to envision an efficient, light-weight, four passenger vehicle (not to exceed 1,000 lbs.), that is both comfortable and safe, while delivering satisfactory driving performance without sacrificing the styling consumers demand."

Et dans ce cadre, il faut reconnaître que les propositions des équipes de Toyota avec la Nori Concept (photo tout en haut) et celle de Nissan avec la Nissan iV (les deux photos ci-dessus) sont parmi les plus stimulantes, la carosserie de la voiture étant faite en produits bio-organiques cultivés uniquement pour cet objectif.

"The iV is a super-lightweight sports tourer that showcases “organic synthetics”, a revolutionary manufacturing technique in which automotive parts are cultivated like agriculture in a 100% sustainable, carbon-neutral process." explique, ainsi, les jeunes designers de Nissan.

Et si c'était l'agriculture la nouvelle frontière du post-fordism automobile ? - voir et .

Si c'était le cas, on serait, alors, pas très loin de Cadillac Ranch.

Saturday, November 20, 2010

DES BITS ET DES ORDURES


L'avantage d'un blog est de pouvoir faire des raccourcis et ne pas perdre trop de temps à faire de longs textes pour exprimer ses idées. Alors allons y dans le genre bref, mais percutant, sur le sujet "c'est quoi concrètement la fracture numérique ?"

Le tableau World Data montre de façon très claire le nombre l'importance des flux informatiques journaliers. "Almost everything we do is reduced to bits and sent through cables around the world at light speed. But just how much data are we generating? This is a look at just some of the massive amounts of information that human beings create every day."

Le tableau Digital Dump montre, lui, la face cachée de nos vies numériques, celle des déchets que nous exportons dans les pays pauvres. "As technology advances and we build more and more devices, the number of obsolete electronics in need of disposal is growing as well. The issue of global e-waste is a mounting concern. And as the problem piles up, many countries are finding it easiest to just ship their e-waste overseas."


Les photos ci-dessous sont l'illustration du tableau ci-dessus. Elles sont extraites de la série Permanent Error réalisée par le sud-africain Pieter Hugo à Accra, la capitale du Ghana.


"The UN Environment Program has stated that Western countries produce around 50 million tons of digital waste every year. In Europe, only 25 percent of this type of waste is collected and effectively recycled. Much of the rest is piled in containers and shipped to developing countries, supposedly to reduce the digital divide, to create jobs and help people. In reality, the inhabitants of dumps like Agbogbloshie survive largely by burning the electronic devices to extract copper and other metals out of the plastic used in their manufacture. The electronic waste contaminates rivers and lagoons with consequences that are easily imaginable."


"The area, on the outskirts of a slum known as Agbogbloshie, is referred to by local inhabitants as Sodom and Gomorrah, a vivid acknowledgment of the profound inhumanity of the place. When Hugo asked the inhabitants what they called the pit where the burning takes place, they repeatedly responded: ‘For this place, we have no name’."

Friday, November 19, 2010

NEW SUPER HEROES

Chaque époque crée les super-héros dont elle a besoin pour exorciser ses peurs (voir ).

Aujourd'hui ce sont la crainte du vieillissement et la peur du chômage qui alimentent les angoisses de nombreux américains.

Dès lors, comment s'étonner qu'apparaissent des super héros comme Super Mamika ou Unemployed Man ?

Thursday, November 18, 2010

FUTURS MODULAIRES


Cela pourrait presque être la suite logique de mon récent post Flying Homes, et être vu comme des refuges verticaux pour cubes volants.

Le projet tout en haut est signé Gail Borden. Celui en dessous est, lui, signé Andrew Brorson. Tous les deux font partis des finalistes du concours KRob 2010. Plus .

La version pour déshérités de telles visions, pourrait être cela.

La version post catastrophe, pourrait ressembler à cela cela.

Et le mix de ces deux dernières visions, pourrait être Shadow City, superbe projet présenté par Aaron Marriot dans le cadre des fameux President's Medals Student Awards.


"The date is August 15th, year 2053, location Mansfield road to the North of Nottingham’s city centre. Once a busy place the now silent and deserted road still bears fragments of its nearly forgotten past. There lies little remaining pigments of what was once the main bloodline into the city."



" Shadow city is a speculative project into the influences of depleting oil supplies upon future perceptions of architecture. In this year the global supply of crude oil has depleted to critical level, resulting in mass abandonment of privatised transportation leaving vast scars on all cities within the western hemisphere. The project explores the architectural merit of these robust settlements that developed in response to this event. Located amidst the ruins of societies once lived obsession with perfection one can find the shadow city. Hidden within a subterranean void lies architectural innovation that has been spontaneously constructed in response to a given set of circumstances. One key character that can be observed is the settlements similarity to a slum however shadow cities ability to develop in response to its temporality makes it a contemporary slum, if indeed a slum at all. "