Wednesday, October 29, 2014

LA CHINE DE DEMAIN ?

La Chine c'est quoi ?

- une dictature (oui, désolé de le rappeler, mais bon...)
- un énorme marché (notamment pour mes clients qui m'envoie là-bas)
- un urbanisme retrograde
- une architecture globalement très très pauvre
- une nature totalement bousillée
- et un air polluée dans toutes les grandes métropoles.

Bon, d'accord c'est un peu brut comme vision, mais il faut dire c'est surtout cela que l'on voit et que l'on vit quand on s'intéresse à l'urbanisme et aux nouveaux modes de vies urbains chinois.

A Transit-City, on a conduit assez de missions en Chine pour savoir que le pays ne se réduit évidement pas à cela, mais que c'est cela qui saute aux yeux quand on étudie les villes chinoises. L'urbanisme de Beijing, c'est le plan Voisin sur des hutongs. Et dans les autres villes, c'est pas forcément beaucoup mieux - ,  ou .

On peut être fasciné par la rapidité de cette croissance urbaine - voir - mais on est pas obligé de l'être par le résultat. Surtout qu'a priori on est juste au début de l'histoire - voir "Quel type de super-city les Chinois préparent-ils ?" - et qu'aucune zone du pays, même les plus rurales, ne devrait être épargnée.
« Pour la première fois de l’histoire, plus de Chinois vivent aujourd’hui dans des bourgs et des villes que dans des villages. Après avoir atteint 51 % en 2011, l’urbanisation chinoise s’accélère. Convaincus que l’urbanisation est la clé du développement social et économique actuel du pays, les dirigeants chinois ont récemment annoncé un objectif de 70 % de population urbaine en 2025, ce qui représenterait 900 millions de Chinois vivant en ville. (…)En réalité, le phénomène d’urbanisation des zones rurales est en cours depuis quelque temps. Simultanément à la phase d’industrialisation des zones rurales du littoral et à proximité des grandes villes, de nombreux « villages » ont poussé pour accueillir plus de 30 000 ouvriers. Aujourd’hui, beaucoup de ces villages, en particulier dans le delta de la rivière des Perles, sont devenus des nœuds quasi-urbains au sein d’agglomérations qui ne cessent de s’étendre. Même au cœur de la Chine agricole, un nombre important de villes de district s’agrandissent, poussées par la concentration de services publics dans les chefs-lieux et le développement de l’industrie dans les provinces intérieures de la Chine. 
Parallèlement, sur une grande partie du territoire et dans le cadre du programme de « Construction d’une nouvelle campagne socialiste » lancé en 2006, la politique du gouvernement encourage des villages entiers à démolir leurs habitations et à emménager dans de nouveaux et denses ensembles, parfois même en fusionnant plusieurs villages, afin de fournir des supermarchés, bibliothèques, etc., à l’image de la vie urbaine. Toutes ces formes d’urbanisation rapide façonnent une nouvelle Chine rurale, transformant ses paysages, sa culture et ses structures sociales… » - in "L'Urbanisation de la Chine rurale"
Après la question c'est, comment on raconte cela ? Comment on raconte cette vague urbaine qui n'est pas très éloignée de ce que s'apprête à vivre l'Inde - Voir "14 Delhis, 18 Mumbais or 30 Bengalores".

L'une de mes hypothèses est qu'il faut probablement passé par la fiction ou par l'art pour essayer de figurer ce qui l'est difficilement. C'est pour cela que je voulais vous proposer ces photos et ces peintures de Yang Yongliand - voir son travail, .

On est pas obligé d'aimer le style, mais tout y est. Et ce n'est, malheureusement, pas forcément très joyeux.

Sur la façon dont on essaie de penser la Chine de demain au sein de Transit-City, voir, entre autres :