Thursday, October 17, 2024

ET SI DEMAIN, ON CHERCHAIT UNE ALTERNATIVE À LA SALLE DE MUSCU ?


Et si une des réponses était, le travail manuel ?

C'est une des questions que l'on peut se poser en visitant l'expo "Caillebotte, peindre les hommes" au musée d'Orsay.

Comme le remarque le critique d'art Harry Bellet devant le fameux "Les rabotteurs de parquet" :

"Sans biceps héroïques ni abdominaux avantageux. 


Les muscles des ouvriers de Caillebotte sont réels, secs, formés voire déformés par le labeur, le maniement du rabot et non du glaive. 


Leur maigreur n’est pas due au sport, mais à une pauvre nutrition." - .

Musculation naturelle ...


Alimentation pauvre ...


Un vrai idéal pour de plus en plus de monde demain ?


Et si demain, on essayait de faire de la muscu partout, sauf dans les espaces prévus pour ?


On en reparlera, .

Monday, October 14, 2024

ET SI ELLE ÉTAIT LÀ, NOTRE NOUVELLE SCHIZOPHRÉNIE ?

Ce sont a priori deux logiques antagonistes.


La croissance de l’une devrait entraver la croissance de l’autre.


Car elles ont le même objet : nos corps.


Mais dans les faits, il n’en est rien.


Ce sont deux logiques parallèles.


Et ce sont deux logiques qui peuvent toucher la même personne au cours d'une même journée.



- La première logique, c’est celle de chercher à se fatiguer le moins possible au quotidien.


C’est privilégier le confort à l’effort.



- La deuxième logique, c’est celle de chercher à avoir un corps musclé.


C’est le choix de l’effort face à l'inactivité.



- La première logique pourrait s’incarner dans l’ascenseur.


- La deuxième logique s’incarnerait, elle, dans la salle de sport.



- L’histoire de la première logique est très bien analysée dans « Homo Confort » de Stefano Boni.


- L’histoire de la deuxième logique est très bien expliquée dans « La Fabrique du muscle » de Guillaume Vallet.



Ces deux livres racontent en fait la même histoire.


L'histoire de nos rapports actuels et assez schizophréniques à nos corps et à l'effort.



C’est pour approfondir nos réflexions sur ces deux questions, que nous avons décidé de lancer deux chantiers de nature différente.


- Le premier chantier vise à lancer un Label de performance sportive ® des bâtiments dont l'objectif est de porter un nouveau regard sur le bâti afin que celui-ci soit considérer comme un espace de mobilités actives.


Voir : Et si on lançait label de performance sportive ® des bâtiments ? 



- Le deuxième chantier vise à mieux comprendre nos nouveaux rapports au corps à travers la croissance très forte de la musculation qui est aujourd'hui en France le sport le plus pratiqué par les hommes de 18 à 25 ans !! 


Ce chantier prendra notamment la forme début février 2025 d'une Rencontre Sport/Equipement/Stratégie ® organisée autour de la question "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"



On revient très vite sur ces deux questions.

Saturday, October 12, 2024

C'EST QUOI DEMAIN, L'ÉCONOMIE DU MUSCLE ?

Les prochaines et quatrièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® auront pour thème "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"

Elles auront lieu le jeudi 6 février 2025, de 8h30 à 13 h au Petit Bain.

On vous en dit beaucoup plus, très vite.

Monday, October 07, 2024

ET SI LES MÉDAILLES OLYMPIQUES NE DISAIENT RIEN DE LA PERFORMANCE SPORTIVE D'UN PAYS ?

Le sport est devenu une obsession mondiale.

La performance sportive aussi.

Et tous les quatre ans, les Jeux Olympiques sont ce grand moment où il semblerait que l'on puisse mesurer la performance sportive des pays à travers le nombre de médailles gagnées.

Sauf que ...

Sauf que le nombre de médailles gagnées ne dit rien de la sportivité d'un pays, et encore moins de l'état de santé d'une nation.

C'est ce que montre très bien l'excellente enquête "Qui sont les vrais champions du sport ?" publiée au moment des J.O par le journal canadien La Presse.

Si les Américains ont ainsi le plus grand nombre de médailles olympiques, ils sont " ceux qui font le moins de sport" et qui "ont aussi le pire taux d’obésité.


Aujourd'hui le nombre de médailles d'un pays aux J.O n'est clairement pas celui de sa performance sportive globale, juste celle de sa capacité à produire des élites sportives. 


Question : et si demain le classement olympiques des médailles était indexé aux données de santé publique des pays ?


Un pays peu médaillé, mais dont la population est très sportive, se verrait ainsi ajouté des points lui permettant de monter dans le classement olympique.


Aujourd'hui, l'idée est évidement un peu utopique.


Mais elle fait pourtant partie des questions qui se poseront forcément dans le futur quand il s'agira de redéfinir la performance sportive à l'aune de nouvelles valeurs.


Pour notre part, nous y reviendrons ce jeudi matin 10 octobre à l'occasion des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ? 

Friday, October 04, 2024

ET SI LE SPORT S’INTERESSAIT AUX NOUVELLES MESURES DE LA PERFORMANCE INDUSTRIELLE ?

Le sport est né de la première révolution industrielle.

La notion de performance sportive a irrigué les imaginaires industriels pendant des décennies.

Le sport et l'industrie ont toujours eu beaucoup de points de commun.

Encore aujourd'hui.

C'est pour cela qu'il est parfois intéressant d'écouter les dirigeants économiques sur leur vision de la performance industrielle demain,

Cela peut parfois inciter à réfléchir autrement à la performance sportive.

Prenons le cas d'Isabelle Kocher de Leyritz, ancienne Dg d'Engie et aujourd'hui présidente de Blunomy, une structure qui veut accompagner le monde de la finance vers la transition écologique.

Lors d'une intervention il y a quelques mois, Isabelle Kocher a expliqué qu'accompagner la transition supposait de définir de nouvelles grilles de lectures et de mesures de la performance.

Isabelle Kocher fait trois constats.

Des constats passionnants car ils pourraient être et même devraient être transposables dans le monde du sport.

- Le premier constat est sur la situation de la planète.

"Ce que l'on vit est inédit et nous invite à une nouvelle représentation du succès


Ce qui a fait l’extraordinaire réussite de notre système économique, la quête de l’efficacité, est désormais ce qui le met en péril. 


Produire plus, plus vite, plus loin - cette poursuite épuise nos ressources et menace le vivant. 


Il faut donc "changer de logiciel", trouver des manières plus pertinentes, dans la crise que nous traversons, de mesurer le succès des organisations."

Notre question : quel dirigeant sportif se pose aujourd'hui ces questions sur la nécessité de changer les logiciels de la performance des organisations sportives ?



- Le deuxième constat concerne les finalités et donc les activités d'une entreprise.

"Pour toute organisation, cela consiste à se poser des questions profondes sur son utilité dans la société : dans mon portefeuille d’activités, lesquelles ne sont pas compatibles avec un monde décarboné ? 


Lesquelles dois-je verdir ? 


Vers lesquelles puis-je me déplacer ?"

Notre question : quel président de fédération sportive se demande aujourd'hui s'il ne devrait pas abonner certains sports peu soutenables sur le plan écologique ?



- Le troisième constat insiste sur la nécessité que cela soit tout un éco-système qui change de système de valeurs pour définir les nouveaux paramètres de la performance.

"La coopération est vitale, à tous les étages. 

Entre les collaborateurs d’une même organisation.  

Entre les acteurs des chaînes de valeur, tous rendus désormais solidaires par la nécessité de décarboner. 

Entre les industriels et les acteurs financiers, enfin, en inventant de nouveaux outils pour flécher les capitaux vers les entreprises qui se transforment réellement et "prennent la transition par l’avant"."

Notre question : aujourd'hui retrouve-t-on ce genre de démarche globale dans le monde du sport ?



On arrêtera là nos questions pour aujourd'hui.


Mais on y reviendra forcément ce jeudi matin 10 octobre à l'occasion des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?

Wednesday, October 02, 2024

ET SI L'ÈRE LA PERFORMANCE LAISSAIT PLACE À L’ÈRE DE L’EXPLOIT ?

En 1991, le sociologue Alain Erhenberg publie "Le culte de la performance" dans lequel il fait le constat que nous entrons dans une société de plus en plus dirigée et obsédée par la notion de performance.

En 2004, face au basculement social qu'entraine cette obsession, un certain nombre de chercheurs se demande si la performance n'est pas devenue une nouvelle idéologie ? - voir, .

Vingt ans plus tard, en 2024, devant le succès médiatique de l'ascension de l'Everest par le youtubeur Inoxtag, certains soulignent qu'il y a  "une conséquence directe derrière la logique du spectacle qui nous est présenté : l’idéologie de la réussite individuelle par laquelle l’exploit devient la norme..

On passerait ainsi d'une société obsédée par la performance à une société fascinée par l'exploit.

L'idéologie de l'exploit remplacerait ainsi peu à peu l'idéologie de la performance.

Deux questions :

Et si demain pour exister, il ne fallait plus simplement être performant (tout le monde est censé l'être aujourd'hui), mais être capable de réaliser un exploit ?

Et si c'était le cas, c'est quoi une société dominée par l'idéologie de l'exploit ?

On en reparlera, le jeudi 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?

Monday, September 30, 2024

ET S'IL FALLAIT REMETTRE À PLAT LES CRITÈRES DE LA PERFORMANCE SPORTIVE ?

Une photo, juste une photo.

On y voit quoi ?

Une cycliste ... entourée de 6 motos et 4 voitures.

Soit 10 machines polluantes

Soit 12 motards et probablement 16 automobilistes assis et qui ne font aucun effort physique.

Soit au total, 28 personnes qui ne font rien ... pour une qui pédale.

Cette photo c'est celle de la talentueuse cycliste hollandaise Demi Vollering lors d'une échappée dans une course au printemps dernier - .

Question : combien de temps va-t-on pouvoir continuer à s'extasier sur la performance sportive sans s'intéresser aux externalités négatives du contexte de cette perf ?

Va-t-on pouvoir continuer à parler et à mesurer la performance sportive en ne se focalisant que sur la seule action du ou de la sportive, sans intégrer le coût économique et surtout écologique de cette perf ? 

C'est la question que nous nous sommes posées devant cette photo.

La performance sportive n'est pas un absolu.


La performance sportive est une construction sociale.


Elle est le reflet des valeurs d'une époque.


La notion de performance sportive n'existait pas dans la Grèce antique.


Elle n'existait même nulle part jusqu'au XIX° siècle.


La notion de performance sportive n'apparait qu'avec l'invention du sport lors de la première révolution industrielle.


Nous vivons donc avec une notion de la performance qui date de deux siècles et qui s'est construite dans un contexte social et écologique très différent du notre.

Question : comment peut-on expliquer qu'alors que toutes les institutions et les valeurs sociales et politiques apparues au XIX° siécles soient aujourd'hui fortement remises en cause, la performance sportive, ses finalités comme ses outils, ne soit, elle, pas plus interrogée ? 

Autre question : est-ce qu'il ne serait pas temps de construire un nouveau système de valeurs pour mesurer la performance sportive ?

Dit autrement : peut-on aujourd'hui continuer juste à regarder Demi Vollering sur un vélo en oubliant tout ce qui l'entoure ?

On en reparlera, le jeudi 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?