Monday, March 02, 2015

GOOGLE, LE TRAVAIL ET L'ARCHITECTURE : QUAND C'EST LA DÉMARCHE QUI COMPTE

Souvent certaines ambitions sont plus intéressantes par la démarche qu'elles engendrent que par les résultats qu'elles procurent.

Sans préjuger de la forme finale de son futur siège, la démarche de Google de faire travailler deux cabinets d'architectures, en l'occurrence BIG et Heatherwick Studio, pour réfléchir à quoi pourraient ressembler les espaces de travail de demain s'inscrit clairement dans ce cadre de démarche exploratoire pouvant profiter à tous.

Il ne s'agit pas pour Google de dire "Voila, ceci est demain", mais plutôt "Voilà les questions que l'on se pose et les pistes sur lesquelles on travaille"

Voir l'état des réflexions, .

Les premiers résultats de ce work in progress ne sont totalement disruptifs, mais c'est normal. En faisant appel à des architectes, ceux-ci répondent "architecture", et donc volumes et donc aussi gros poncifs de la bien-pensance urbaine actuelle avec verdure, open space et vélo. Mais qu'importe...

Mais on sent en creux dans leurs propositions que l'approche des espaces de travail de demain est à revoir complètement et que potentiellement les réflexions sur le futur siège de Google peuvent remettre à plat les approches traditionnelles du bureau.

Parmi les idées fortes, on retiendra
- une modularité totale avec la fin du béton au profit des structures métalliques inspirés de Meccano,
- la fin des structures traditionnelles avec la fin des murs fixes et des fenêtres,
- des murs et des toits totalement amovibles et modulables,
- seuls les escaliers et les toilettes seront fixes.

Dans la vidéo, David Radcliffe le patron de l’immobilier de Google dit « vouloir libérer la construction des limitations de l'architecture traditionnelle que sont les murs, les fenêtres et les toits... " A défaut de totalement renouveler le travail, le Googleplex pourra toujours prétendre renouveler l'architecture.
Dans l'état actuel de ce qui est présenté, on est clairement entre "Et si on se racontait une autre histoire du travail et de la mobilité ?" et "Et si nos concepts étaient inopérants pour penser les mutations urbaines à venir ?" C'est plutôt un bon départ.

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