A partir d’octobre 2019, il ne sera ne plus possible d'escalader l'Uluru, ce mont australien plus connu sous le nom occidentalisé d'Ayers Rock - détails, là.
Cette interdiction n'a aucun fondement sécuritaire, mais purement ... religieux.
Après plusieurs années de lutte, les Aborigènes ont, en effet, obtenu du gouvernement australien que ce mont qu'ils considèrent comme sacré, soit interdit d'accès au nom du respect de leur culture.
Comme le titrait The Australian dans un raccourci saisissant pour expliquer la positions des Aborigènes, "You're not walking on a church".
"Il faut imaginer l’Australie comme un immense réseau, un maillage de milliers de parcours qui relient des centaines de groupes de langues différentes au moment de l’arrivée des colons. Tous les lieux qui apparaissent aux Occidentaux comme naturels sont en fait culturels pour les Aborigènes." explique l'anthropologue Barbara Glowczeski.
On ne va pas discuter dans ce post du fondement ni de la justesse de cette décision d'interdire l'accès au Uluru.
On retiendra juste que la cosmogonie d'un peuple dit premier a réussi à s'imposer face aux logiques économiques dominantes. On pourrait presque voir cela comme la vengeance des fourmis vertes.
Cette décision d'interdire l'accès à l'Uluru est un vrai retournement dans la façon de penser la nature et la montagne en particulier.
Cette décision renvoie directement à la vision de la montagne en trois phases que nous avez proposé Pierre-Louis Roy lors de l'Atelier "Et si la montagne nous aidait à penser autrement les mobilités ?"
C'est la revanche du Temps 1 - le temps du religieux - sur le Temps 4 - le temps du sport.
Alors assiste-on avec cette décision, au début d'un basculement qui voudrait que certaines traditions de peuples autochtones redeviennent structurantes pour penser les mobilités dans le futur ?
Est-ce que cela veut dire que le sport va être de plus en plus concurrence avec des mythes ancestraux ?
Comme le titrait The Australian dans un raccourci saisissant pour expliquer la positions des Aborigènes, "You're not walking on a church".
"Il faut imaginer l’Australie comme un immense réseau, un maillage de milliers de parcours qui relient des centaines de groupes de langues différentes au moment de l’arrivée des colons. Tous les lieux qui apparaissent aux Occidentaux comme naturels sont en fait culturels pour les Aborigènes." explique l'anthropologue Barbara Glowczeski.
On retiendra juste que la cosmogonie d'un peuple dit premier a réussi à s'imposer face aux logiques économiques dominantes. On pourrait presque voir cela comme la vengeance des fourmis vertes.
Cette décision d'interdire l'accès à l'Uluru est un vrai retournement dans la façon de penser la nature et la montagne en particulier.
Cette décision renvoie directement à la vision de la montagne en trois phases que nous avez proposé Pierre-Louis Roy lors de l'Atelier "Et si la montagne nous aidait à penser autrement les mobilités ?"
Nous à Transit-City, on prolongeait son analyse en créant une quatrième phase "la montagne sportive" qui, nous semblait-il, était en train de s'imposer - voir, "et si nous entrions dans le 4° temps des mobilités montagnardes ?"
L'interdiction de monter sur l'Uluru, c'est le retour de "la montagne sacrée" face à "la montagne sportive".
Alors assiste-on avec cette décision, au début d'un basculement qui voudrait que certaines traditions de peuples autochtones redeviennent structurantes pour penser les mobilités dans le futur ?
Est-ce que cela veut dire que le sport va être de plus en plus concurrence avec des mythes ancestraux ?
On y reviendra plus longuement lors de notre Atelier du 13 septembre organisé autour de la question "Et si c'était à Branly que s'inventaient nos futures mobilités ?"